On ne peut plus trouver de combinaisons étanches utilisées dans la lutte contre Ebola... à cause des États-Unis

« Il y a eu des nuits blanches », dit Jennifer Mounsey, qui dirige le service corporate engagement de World Vision, une association caritative chrétienne basée à Monrovia, en Californie. Elle explique que l’association, qui participe à la lutte contre le virus Ebola au Sierra Leone, a de plus en plus de mal à se procurer les combinaisons étanches que les professionnels de santé en contact avec les malades doivent porter pour éviter la contamination.

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Et pour cause : le Wall Street Journal rapporte qu’il y a actuellement une pénurie mondiale de combinaisons médicales « lunaires » utilisées pour soigner les patients infectés à l’Ebola. Les fournisseurs qui en produisent, dont DuPont Co., sont très peu nombreux, et même s’ils ont développé leur production, ils peinent à faire face aux commandes dont le rythme est devenu effréné. Car ce ne sont plus seulement les centres médicaux africains ou les associations caritatives qui œuvrent sur place qui passent commande pour les combinaisons, les guêtres, les masques faciaux et les cagoules qui composent l’ensemble de la tenue étanche de l’équipement personnel protecteur (EPP).

Un mouvement de panique s’est emparé des Etats-Unis, et c’est d’Amérique que la demande est la plus forte. Les agences gouvernementales et les hôpitaux américains ont épuisé les stocks dans certaines régions, indique les centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Rien que ce mois-ci, le CDC lui-même a commandé pour 2,7 millions de dollars d’EPP pour les besoins de son « stock stratégique national ».

En outre, certains distributeurs ont commencé à augmenter les prix de certaines fournitures médicales, comme les masques, qui sont passés de 2,14 dollars à 2,74 dollars en l’espace de 5 semaines, ou l’eau de javel pulvérisée.

Mais l’anxiété des Américains risque de compliquer les efforts pour lutter contre la maladie au Liberia, au Sierra Leone et en Guinée, où l’Ebola a infecté plus de 15 000 personnes, et causé plus de 5400 décès. Par comparaison, il n’y a eu que 6 cas déclarés aux Etats-Unis, et 2 personnes en sont mortes.

Les professionnels de santé qui luttent contre l’Ebola ne sont pas les seuls à rencontrer ce problème. Les ruptures de stock touchent aussi les solutions de réhydratation qui sont utilisées pour soigner les malades de l’Ebola, et elles affectent tout autant les personnels des camps de réfugiés qui accueillent les Nigérians qui ont fui le groupe terroriste de Boko Haram.

Du coup, les fournisseurs classent leurs clients en fonction de la priorité de leur demande, mettant en tête les professionnels de santé en contact direct avec les malades infectés par l’Ebola, puis les hôpitaux qui se préparent à l’arrivée de la maladie dans les zones où des cas d’Ebola ont été signalés.

 

Source : Express.be

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