Ouverture du dimanche : la guerre est déclarée !

Bonjour, j’ai enfin monté avec succès mon WC hier ; ). Malheureusement, au cours du montage, j’ai tenté de visser une vis au sol, et celle-ci au lieu de s’arrêter de tourner ou de devenir trop difficile à visser, m’a explosé entre les mains (scindée en deux !). Pourtant je ne serre pas comme un bourrin, alors imaginer la situation quand vous avez une vis vissée dans le sol et dont la tête a cassé… Bref, j’ai pu m’en sortir, mais cela m’a pousser à l’interrogation et à regarder l’origine du WC, ce n’est PAS une entrée de gamme, mais la norme est CE… (aucun indice sur le pays d'origine) et je l’ai acheté (vendredi) 109€ « chez les magasins où il y a tout ce qu’il faut » car Leroy M***** c’est trop cher.

Et après on s’étonne que plus rien ne marche, bref… Vive l’Europe avec ses belles notices en anglais et ses normes éprouvées !, Je ne sais pas ce que c’est que cet alliage, mais ce n’est pas de l’acier… (encore la logique des coûts).

Je voulais aussi tenter de réagir sur la polémique récurrente du travail dominical, il semblerait que les gens aiment faire du shopping le week-end, mais c’est par pur égoïsme, sans penser à ces gens qui, eux, bossent (moi il m'arrive d'acheter des trucs le dimanche, mais je ne cautionne pas forcément).

Encore une fois s’ils sont obligés de travailler ces jours-là, c’est parce que leurs salaires sont déjà souvent bas, mais qu'en plus, comme les autres, ils ne tiennent pas compte des dépenses énergétiques & alimentaires.

Aussi, toujours la bonne recette de Nicolas Sarkozy : « Travailler plus pour gagner plus. » (Vidéo informations complémentaires), au lieu d’augmenter le prix horaire du travail !

Si les gens veulent à tout prix claquer de l’argent le week-end, je pense qu’il faudrait réserver ça à certains secteurs seulement, bricolage, électroménager / hi-fi, culture, habillement, luxe. Bref des secteurs bien ciblés et de façon strictement encadrée, pour ne pas que cela impacte toutes les activités, car vu les animaux du Medef, méfiez-vous… : (

Vous vous voyez par effet de bord être obligé d’aller bosser le dimanche ? De plus il faudrait réserver ces emplois aux intérimaires ou aux fameux CDII (ce qui porte à polémique par rapport à la précarité), ou aux personnes qui ne peuvent travailler que le week-end comme les étudiants (et encore il faut que ce soit en accord avec leurs études), et multiplier par au moins 2 ou 3 le prix horaire.

Et encore, pour moi le dimanche c'est sacré (regardez l'Allemagne ils ne travaillent pas le dimanche, contrairement aux Anglais qui sont libéraux).

Enfin c’est mon avis, après chacun le sien ; )))

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REUTERS/Lucas Jackson

Les magasins de bricolage Leroy Merlin et Castorama se disent déterminées à maintenir l'ouverture ce dimanche de leurs magasins frappés d'une interdiction de travail dominical et ce, malgré la décision défavorable du tribunal de commerce.

Derrière cet épisode juridique se cache des enjeux forts pour ces deux chaînes auxquelles s’ajoute l’enseigne Bricorama : capter la clientèle des bricoleurs du dimanche et si possible celle des concurrents.

A 120.000 euros le dimanche par infraction constatée, la note risque d’être salée pour les chaînes et on peut se demander combien de temps cette « guerre » interne au secteur pourra durer.

Bien sûr, les libéraux de tous poils vont s’empresser de s’indigner des « mauvaises manières » faites à ces enseignes au motif qu’il faut « libérer les énergies, que c’est bon pour la croissance, que l’ouverture du dimanche est créatrice d’emploi et qu’en plus les salariés que l’on paye plus cher, sont d’accord ».

On peut être perplexe : le marché du bricolage, s’il conserve quelques marges de progression, est comme les autres. On pourrait ouvrir les magasins 24 H/24 et 7 jours sur 7 que cela n’y changerait pas grand-chose : le marché du secteur ne se dynamisera que lorsqu’une enseigne aura disparu. C’est bien ce qui se trame en coulisse et les salariés qui défendent leur bonus actuel se réveilleront un jour ou l’autre avec la gueule de bois. La vraie « guerre » est entre les enseignes, pas contre une décision judiciaire.

Bien évidemment, le travail du dimanche peut rester une possibilité pour ceux qui le souhaitent, bien qu’on puisse penser que ce souhait ne soit pas pérenne compte tenu de l’évolution dans le temps de leur situation pécuniaire ou familiale. On peut penser que les « volontaires » pour travailler le dimanche n’ont pas toujours le choix s’ils veulent conserver leur boulot mais qu’ils s’y retrouvent en raison des majorations de salaires consenties. On retrouve dans cette catégorie de « volontaires » les étudiants ou autres précaires qui sont prêt à tout accepter et bien sûr quelques uns qui regardent d’abord la fiche de paye avant de se poser d’autres questions et sont prêts à sacrifier leur vie sociale.

Car le problème est bien là : combien y aurait-il eu de « volontaires » en l’absence de majoration salariale ?

Supposons maintenant que le dimanche soit un jour travaillé comme les autres dans tous les secteurs : quid des majorations salariales ? Il y a fort à parier que ce bonus financier disparaîtrait et que ce jour serait payé comme les autres. La majoration salariale actuelle n’est donc qu’un miroir aux alouettes. Par ailleurs, considérer le dimanche comme un jour ordinaire dans tous les secteurs ferait se tarir la clientèle des magasins de bricolage qui sont en première ligne actuellement. Il s’agit donc d’un combat sectoriel par la recherche d’un privilège qu’il ne faudrait surtout pas accorder aux autres : c’est le seul moteur de cette « guerre ».

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Perplexité sur les perspectives de croissance du marché du bricolage, perplexité sur le soutien des salariés à leurs employeurs, perplexité enfin sur le maintien des majorations salariales à long terme : on peut ajouter également questionnements importants s’agissant de l’impact sur le lien social et familial qu’engendrerait la banalisation du dimanche.

Bien entendu, nous n’en sommes plus à « sanctuariser » le dimanche pour des raisons religieuses, mais avouez tout de même que la partie de foot, le ramassage des coquillages, des champignons, des noisettes, le repas de famille, la balade au parc, la partie de pêche avec les enfants ou les amis, le ciné avec le copain ou la copine ou tout simplement la grasse mat’ accompagnée sous la couette conservent encore leur charme.

Et c’est cela qu’il faut préserver.

 

Source : Agoravox.fr

Informations complémentaires :

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Question à Sarkozy: travailler plus par ump


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