Paris teste un logiciel de reconnaissance des masques faciaux sur les usagers du métro (Bloomberg.com)

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Re-bonjour, fin de journée, enfin on se pose, et je n'ai rien trouvé ce matin pour la Une du jour. Il aura fallu que je passe sur l'international pour avoir des nouvelles du métro parisien ; ))), et vous allez voir la confirmation que la vidéo surveillance a le vent en poupe, avec en ligne de mire le modèle chinois, aussi j'ai pensé qu'il serait bien que vous soyez informé de ces galops d'essai.

Photographe : Stéphane Cardinale /Corbis/Getty Images

La direction du métro parisien a commencé cette semaine un test de trois mois de son logiciel à la station Chatelet-Les-Halles à Paris.

Le métro parisien teste un logiciel de vidéosurveillance pour détecter si les voyageurs portent des masques faciaux.

Ce test s'inscrit dans le cadre des efforts de la ville pour mettre fin à la quarantaine et empêcher la propagation du Covid-19, mais il a suscité des inquiétudes de la part de l'organisme gouvernemental chargé de la protection de la vie privée.

L'autorité a commencé cette semaine un test de trois mois de son logiciel de la société technologique française Datakalab à la station Chatelet-Les-Halles, au cœur de Paris, normalement utilisée par environ 33 millions de passagers par an. Les surveillants auront accès à un tableau de bord où figurera la proportion de passagers qui porteraient un masque.

La France prévoit de rendre le port du masque obligatoire dans les transports publics à partir du 11 mai, date à laquelle elle prévoit d'assouplir les mesures de confinement, et des logiciels comme celui de Datakalab pourront peut-être compléter les agents de contrôle dans les gares. Néanmoins, la CNIL, l'organisme gouvernemental chargé de la protection de la vie privée, s'inquiète du fait que ce type de technologie comporte un risque que l'identité des personnes analysées puisse être reconstituée. Les mesures seraient également éligibles au titre du règlement général sur la protection des données en Europe, car les caméras collecteront les données personnelles des personnes, a déclaré le groupe.

"Nous ne collectons pas de données, nous ne les stockons pas", a déclaré Xavier Fischer, directeur général de Datakalab. Il y a également un délai de 15 minutes entre le moment où les données sont collectées et celui où elles sont envoyées aux autorités, a-t-il ajouté.

L'utilisation des technologies de surveillance a connu un essor considérable, alors que les gouvernements tentent de trouver des moyens de contrôler les populations en quarantaine pendant la pandémie de Covid-19, depuis les drones qui aboient des ordres aux personnes qui se rassemblent jusqu'à la cartographie des déplacements des personnes avec leurs téléphones portables. La technologie de M. Fischer a déjà été déployée dans la ville côtière de Cannes, sur un marché et aux arrêts de bus, pour surveiller la distance sociale.

La RATP, l'autorité du métro parisien, a déclaré qu'elle avait alerté la CNIL de ses projets et qu'elle allait adhérer étroitement à la RGPD. Le logiciel sera déployé pour mesurer le nombre de personnes qui respectent les règles et ne sera pas utilisé pour infliger des amendes aux personnes qui ne portent pas de masque, a déclaré un porte-parole.

 

Source : Bloomberg.com

 

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