INFO LE PARISIEN. Ce maître d’hôtel, en arrêt maladie, a été interpellé jeudi soir alors qu’il avait sur lui plus de 50 g de poudre blanche. L’affaire a été confiée à la brigade des stupéfiants.
Au niveau du calendrier politique, ça tombe mal. Voire très mal. Au moment même où le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et son homologue de la Justice, Didier Migaud, détaillaient ce vendredi midi à Marseille (Bouches-du-Rhône) le nouveau plan de lutte du gouvernement contre le narcotrafic, un membre de l’intendance du Premier ministre était en garde à vue à Paris dans les locaux de la Brigade des stupéfiants.
Ce jeune homme de 26 ans, qui occupe plus exactement la fonction de maître d’hôtel, a été interpellé jeudi soir vers 22h45 en pleine transaction devant un immeuble cour des Petites-Écuries à Paris (IXe). L’équipage de brigade anticriminalité qui l’a contrôlé a découvert dans le coffre de son scooter 28 bonbonnes de cocaïne, soit l’équivalent de 51 g. Ce qui correspond à un prix de revente estimé à environ 3 300 euros. Les policiers ont également trouvé sur lui la somme de 1 400 euros.
Mais ce qui a le plus surpris les fonctionnaires, c’est évidemment la carte de visite du suspect. Le jeune homme de Thiais (Val-de-Marne) y revendique un statut de majordome auprès de Matignon. Une information vite confirmée puisque, lors de la perquisition dans le pavillon de l’intéressé, les enquêteurs ont mis la main sur le badge d’accréditation.
En poste depuis Jean Castex
Le service intendance du Premier ministre compterait environ 70 personnes. Le suspect de la rue des Petites-Écuries s’occuperait plus précisément de la gestion des repas. D’après une autre source proche de l’enquête, le jeune homme, qui occupait auparavant la fonction de maître d’hôtel dans un grand restaurant parisien, est entré en 2022 à Matignon alors que Jean Castex était en fonction. Il vit toujours chez sa mère et son beau-père, avec sa petite amie.
Depuis le 16 mars 2023, le jeune homme était en arrêt maladie. Un congé qui est même passé sous le statut de « grave maladie » depuis décembre dernier et renouvelé jusqu’en mai 2025. Ce qui signifie que le suspect n’a jamais pu apercevoir encore le nouveau Premier ministre, Michel Barnier. Il est cependant passé rue de Varenne pour la dernière fois récemment, le 18 avril 2024.
Avant son arrêt maladie, cette petite main de Matignon s’était ouvert à des proches de ses difficultés à se faire sa place au travail, alors que nombre de ses collègues avaient quitté leurs postes au gré des changements à la tête du gouvernement. Selon une proche, le jeune maître d’hôtel souffre depuis de longs mois de troubles dépressifs et anxieux, pour lesquels il suit un traitement lourd. « Depuis un an environ, ajoute-t-elle, abattue, il a commencé à changer, et fréquenter des personnes qui lui ont apporté des problèmes ».
Ces derniers mois, raconte la même source, le « gentil garçon », qui sortait rarement et ne consommait jamais d’alcool s’était changé en courant d’air. « Il est toujours parti, et il est très secret, il ne dit rien de ce qui le préoccupe. Il m’a dit une fois qu’il avait des problèmes, que des personnes étaient venues le menacer, mais il n’a pas expliqué. »
Ces dernières semaines, les relations de plus en plus houleuses avec sa nouvelle petite amie ont conduit le jeune couple devant la 13e chambre du tribunal de Créteil, pour des faits de violence réciproques. Selon nos informations, les deux jeunes gens ont été condamnés le 30 octobre à un stage sur les violences intrafamiliales et le sexisme, pour lui, et une amende délictuelle de 1000 euros, pour elle.
En raison de la quantité de drogue retrouvée sur le jeune homme, plus de 50 grammes, l’enquête a été confiée par le parquet de Paris à la brigade des stupéfiants, le service spécialisé de la police judiciaire.
Selon nos informations, il n’était pas prévu, ce vendredi après-midi, qu’une perquisition soit réalisée à Matignon où le mis en cause doit disposer d’un espace personnel.
Source : Leparisien.fr
Etonnant, non?
— La Grande Lessive (!) (@OrangeMecanix) November 8, 2024
"[…]Quand on remonte les réseaux, on tombe sur ceux qui nous dirigent." pic.twitter.com/gM77XFzBrx
"Les hommes politiques doivent montrer l’exemple ! On ne peut pas prendre sur les retraites et les petits revenus" et voir le président "déguster une sole meunière à la Rotonde avec un cordon de sécurité, quand on paie déjà la cantine de l’Elysée." @stephaneguillon #umur #fitouss pic.twitter.com/9fmVkZ7f1p
— Public Sénat (@publicsenat) November 8, 2024
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