Percée des anti-européens en Grande-Bretagne

Ah ! Nigel Farage ! Le seul qui se bouge le popotin à Bruxelles depuis des années... (vidéo informations complémentaires). Pour info, l'UKIP a refusé de s'associer au Front national...

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Nigel Farage

L'Ukip marque des points dans les élections locales qui se déroulaient jeudi en même temps que le scrutin européen.

«Un tremblement de terre.» L'expression revenait dans la bouche d'une majorité de commentateurs et politiciens au lendemain des élections qui ont eu lieu jeudi au Royaume-Uni. Si le scrutin européen ne sera dépouillé que dimanche, les résultats d'élections locales qui se tenaient simultanément ont donné vendredi une tendance. La percée annoncée du parti anti-européen Ukip (United Kingdom Independence Party) s'est confirmée, au détriment des trois formations parlementaires classiques. Au point que chacun s'accordait à reconnaître l'avènement d'un paysage politique à quatre partis. «Le renard de l'Ukip est dans le poulailler de Westminster», se délectait Nigel Farage, chef de file du parti qui prétend d'ores et déjà s'affirmer comme un «acteur sérieux» pour les élections législatives, dans un an. La participation n'a atteint que 36 % des inscrits.

Conséquence pour l'Europe: «la probabilité d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne s'accroît», déplore Denis MacShane, ancien ministre de l'Europe de Tony Blair. «Les résultats de jeudi, qui vont être confirmés par un doublement des élus européens de l'Ukip dimanche soir, montrent que la politique britannique ressemble de plus en plus à celle du Continent. Comme en France, en Italie, en Grèce, en Belgique ou aux Pays-Bas, un vaste vote anti-européen défie les partis traditionnels et rend l'Europe responsable des problèmes nationaux», estime l'ex-député travailliste.

En milieu d'après-midi, sur des résultats partiels des élections locales dans environ un quart des circonscriptions en jeu en Angleterre et en Irlande du Nord, les travaillistes arrivaient en tête, avec un gain net de 175 sièges de conseillers municipaux, tandis que l'Ukip en gagnait 115. Les conservateurs et les libéraux-démocrates, alliés dans la coalition au pouvoir, perdaient chacun plus de 150 sièges. Les Verts étaient en progression.

Malgré ses progrès, l'Ukip ne contrôlera aucun conseil municipal et son score national (17 %) est affecté par une contre-performance à Londres. Mais il affaiblit les positions des conservateurs et des libéraux-démocrates, en favorisant le passage de circonscriptions aux mains de l'opposition. Redoutant un même scénario aux législatives, plusieurs députés conservateurs appellent à un pacte électoral avec l'Ukip. Mais David Cameron a écarté cette idée.

Le parti souverainiste taille également des croupières aux travaillistes. Leurs résultats sont décevants pour une formation d'opposition à une élection intermédiaire. Les deux partis seraient au coude-à-coude pour la première place dans le scrutin européen. Quant aux libéraux-démocrates centristes, ils doivent faire le deuil de leur rôle de troisième force et sont menacés de perdre la majorité de leurs sièges à Bruxelles dimanche soir.

 

Source : Lefigaro.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Nigel Farage forever…


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