Pluie d'insultes contre Carla Bruni-Sarkozy

Dans le genre tout le monde en parle, Mme Carla Bruni-Sarkozy fait involontairement la une, en suscitant la réaction des médias, notamment iraniens... On n'en sort pas grandi... Mais se faire traiter de prostituée par des bourreaux moyen-âgeux c'est paradoxal, vive internet ! Monde cruel !

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Photo: AFP/Thomas Coex
Une femme manifeste son appui à Sakineh Mohammadi-Ashtiani devant la tour Eiffel.

Le quotidien iranien Kayhan poursuit ses attaques contre l'épouse du président français Nicolas Sarkozy. Après avoir qualifié la première dame de France de « prostituée » dans son édition de samedi, le quotidien écrivait mardi dans ses pages qu'elle « mérite la mort » pour sa « vie immorale ».

Ces attaques du quotidien ultraconservateur contre Carla Bruni-Sarkozy surviennent après qu'elle s'est portée à la défense de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une mère de famille iranienne de 43 ans condamnée à mort par lapidation.

Selon le journal Kayhan, les antécédents conjugaux de Mme Bruni seraient une preuve de son immoralité. Ce qui expliquerait, selon le quotidien, qu'elle se porte à la défense d'une Iranienne « condamnée à mort pour adultère et pour avoir participé au meurtre de son mari ». Le journal conclut que, par conséquent, Mme Bruni « mérite elle-même la mort ».

La riposte de Paris

Le gouvernement français a condamné cette pluie d'insultes et exprimé son indignation à Téhéran. « Nous faisons savoir aux autorités iraniennes que les injures proférées par le quotidien Kayhan et reprises par des sites Internet iraniens à l'égard de plusieurs personnalités françaises, dont Mme Carla Bruni-Sarkozy, étaient inacceptables », a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

Téhéran désapprouve

Le gouvernement iranien, de son côté, condamne aussi les dérives du quotidien Kayhan. « La République islamique n'approuve pas l'insulte contre les responsables des autres pays, a indiqué un porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères. On peut critiquer la politique hostile de certains pays ou le comportement des responsables d'autres pays et exprimer notre protestation, mais il ne faut pas utiliser des mots insultants. Cela n'est pas correct. »

Cette campagne du quotidien Kayhan contre Carla Bruni-Sarkozy a commencé après la publication, le 23 août dernier, d'une lettre ouverte de Mme Bruni. Dans sa missive, l'épouse du président français exprimait son indignation et affirmait que « la France n'abandonnerait pas Sakineh Mohammadi-Ashtiani ».

Cette dernière a été condamnée au fouet en 2006 par un tribunal iranien pour avoir entretenu des relations avec des hommes après la mort de son mari. Elle a ensuite été condamnée à mort par lapidation après qu'un autre tribunal eut accusé son amant d'être impliqué dans la mort de son mari.

L'histoire de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, relayée par les médias occidentaux, a profondément ému l'opinion publique, notamment en Europe. Téhéran a depuis suspendu la sentence de lapidation qui pesait contre Mme Mohammadi-Ashtiani. Le gouvernement iranien a également ordonné la révision de son cas.


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