Zizanie chez les Verts : Eva Joly déclenche un tollé

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Rififi chez les Verts. Évidement qu’elle avait raison Eva Joly !, car c’est aussi une ancienne magistrate…. Elle sait très bien que l’habit ne fait pas le moine, n’est-ce pas M. Hollande ?… Ça vaut du reste pour la plupart des candidats. Et elle est peut-être juste bien informée… Ne vous basez pas sur l’emballage en ces périodes de marketing douteux, vous risquez d’être sacrement surpris par la potion que l’on cherche à vous prescrire journalièrement pour 5 ans… Enfin ce n’est pas faute de l’avoir répété… Allez prenons-nous à rêver en ce jeudi matin… ; ))) (Informations complémentaires)

Amicalement,

Folamour,

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Eva Joly a provoqué une véritable tollé, y compris chez les Verts en refusant de dire dans un premier temps si elle appellerait à voter Hollande au second tour de la présidentielle. Bien qu'ayant rectifié le tir, elle a plombé un peu plus sa candidature.

Tempête à gauche ! En s'opposant à nouveau frontalement à Hollande et aux socialistes, Eva Joly s'est attirée hier les foudres non seulement du PS mais aussi de son propre parti. La goutte d'eau qui a fait déborder le vase est tombée hier matin lorsqu'Eva Joly a refusé sur RTL de dire si elle appellerait à voter pour François Hollande au second tour de la présidentielle. Le socialiste Jean-Marc Ayrault est alors monté le premier au créneau : « Passer son temps à taper sur François Hollande, alors que l'adversaire principal c'est bien sûr Nicolas Sarkozy, ce n'est pas la gauche de solidarité qui est nécessaire pour que la France se redresse. » Martine Aubry a demandé aussitôt à Cécile Duflot une clarification de la ligne de la candidate écologiste. Jean-Michel Baylet, président du PRG, a dénoncé une « faute politique » et demandé aux écologistes « de faire preuve de loyauté et de respect vis-à-vis de leurs partenaires et de ne pas se tromper d'adversaire pour 2012 ».

Mais le coup le plus dur pour la candidate écolo est venu de son propre camp. Yannick Jadot, son porte-parole a démissionné en raison de son « désaccord avec la nouvelle ligne politique d'Eva Joly ». C'est Noël Mamère qui pourrait le remplacer. Cohn-Bendit s'est également indigné. « Eva Joly s'est mise dans un cul-de-sac politique. Une fausse stratégie nous amène dans le mur. La grande majorité du potentiel des électeurs écologistes votera au deuxième tour François Hollande. Point à la ligne. Le reste, c'est de la littérature. Que la voix d'Eva Joly manque dans l'urne ou ne manque pas dans l'urne, ça ne fait pas la différence », a-t-il lancé, remettant en cause implicitement la candidature de l'ancienne juge d'instruction. Incompréhension également de la part de Noël Mamère, soutien d'Eva Joly : « Je comprends d'autant moins son attitude que ce n'est pas le contrat qui lui a été donné. J'espère qu'elle ira au bout de sa candidature mais c'est mal barré… »

Face à la réprobation unanime, Eva Joly s'est fendu d'un communiqué pour rectifier le tir : « Je ne suis pas femme à cultiver l'ambiguïté. Évidemment au second tour, la gauche et les écolos devront se rassembler. » Les socialistes ont pris acte de cette mise au point. « Il fallait crever l'abcès », se félicite un proche de Hollande.

Mais l'épisode devrait laisser des traces en alimentant la méfiance entre écologistes et socialistes. Surtout, il isole Eva Joly chez les Verts et plombe un peu plus sa candidature qui ne parvient pas à décoller. Au point que certains se demandent si elle ira vraiment au bout de sa démarche présidentielle.


Hollande : "Je retiens la dernière phrase"

Après que la candidate écologiste à la présidentielle a finalement assuré qu'elle appellerait bien à voter pour le candidat PS s'il accédait au second tour, François Hollande a voulu calmer le jeu : «Eva Joly a dit ce qu'elle avait à dire, je retiens sa dernière phrase comme étant finalement sa conclusion. Je suis toujours heureux que l'on appelle à voter pour le candidat de gauche le mieux placé au second tour et en l'occurrence pour le candidat socialiste. » Il a poursuivi : «Mais on n'en est pas encore là. Pour l'instant, il faut franchir les étapes, mais moi je veux rassembler, rassembler au premier tour le plus grand nombre d'électeurs et au second celles et ceux qui veulent le changement. Les écologistes veulent le changement et ils seront au second tour» derrière le vainqueur du 1er tour. Eva Joly après quelques moments a pu dire ce qu'elle avait à dire, c'est-à-dire la bonne phrase : Il faut gagner. Ce qui compte à mes yeux c'est cette dernière phrase qui sera (celle) qu'elle prononcera le soir du premier tour de la présidentielle.»

Toujours est-il que cet épisode donne raison à ceux qui, dans l'entourage de Hollande, étaient hostiles à un accord avec les Verts. «Avec eux, on sait que ça se termine toujours par un sac à emmerdes», lâche l'un d'eux.

J.-P. B.


Le chiffre : 5 %

c'est l'intention de vote maximum> qu'accordent les sondages à Eva Joly. Elle pourrait pâtir de ses dernières déclarations.

«Eva Joly s'est mise dans un cul-de -sac politique. Une fausse stratégie nous amène dans le mur. » Daniel Cohn-Bendit, député européen écologiste.

Source : ladepeche.fr

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