PSA a demandé des aides publiques pour sauver Sevelnord

Bonjour, ça va ? Bien dormi ? Une nouvelle journée pleine de défis s'annonce à nous. C'est Peugeot PSA qui ouvre le bal, en revenant sur le devant de la scène, pour faire du chantage à l'emploi à l'État. Ce qui n'est pas étonnant. Car après avoir identifié que le groupe PSA se tournait de plus en plus vers la finance « dématérialisée » et en tirait de GROS bénéfices, ils n’ont donc plus aucun intérêt à faire travailler des gens, puisque leur argent crée de l’argent en Bourse. Par contre, ils peuvent vous mettre le couteau sous la gorge pour que vous les financiez avec des aides de l’État (je vous rappelle que l’État c’est NOUS). C’est toujours ça qu’ils n’auront pas à payer pour faire tourner leurs usines, et qu’ils pourront investir dans la finance virtuelle…

La conclusion, c’est que tous ces « capitaines » d’industrie n’ont pas le bien commun comme objectif, mais le leur, sonnant et trébuchant... Il faudrait donc nationaliser ces entreprises qui sont les piliers de notre économie… Ce qui éviterait des pressions extérieures comme dans le cas d'Aulnay... D'ailleurs, si on les aide (encore une fois), il serait logique que l'État rentre au capital non ? ; )))

Enfin, c’est ce que j’en retiens… Encore une fois, ces conclusions n’engagent que moi…

PSA_Sevel_Nord.jpg

PARIS (Reuters) - PSA Peugeot Citroën a demandé des aides publiques pour l'aider à pérenniser son usine de Sevelnord (Nord), deuxième site du groupe le plus menacé après celui d'Aulnay-sous-Bois, a-t-on appris lundi auprès de trois sources au fait du dossier.

La direction de Sevelnord, qui emploie 2.700 personnes, négocie actuellement un accord de flexibilité en échange de l'attribution à l'usine de la production d'un nouveau véhicule, vital si le site ne veut pas connaître le même sort qu'Aulnay, dont la fermeture est prévue pour 2014.

"Ils ont dit sans pudeur qu'ils demanderaient aussi des aides importantes au gouvernement", a déclaré à Reuters une des sources sous couvert d'anonymat.

"La direction du site a indiqué qu'elle avait du mal à atteindre ses objectifs en termes de coûts et qu'elle était à la recherche de compléments financiers", a dit une autre source, précisant qu'il pourrait s'agir d'aides de l'Etat mais aussi de la région.

La source n'a pas été en mesure en revanche de dire si un tel soutien ferait partie du plan automobile que le gouvernement doit présenter mercredi.

L'usine de Sevelnord craint pour son avenir depuis que Fiat a décidé de ne pas renouveler son partenariat sur place après 2017. Le site produira encore des utilitaires pour le groupe italien jusqu'en 2016, et également pour Toyota à partir de l'année prochaine. Mais au-delà de ces véhicules, l'attribution d'un modèle de nouvelle génération - nom de code K-Zéro - reste conditionnée à un accord de compétitivité avec les syndicats.

Selon deux des sources, cet accord serait sur le point d'être signé.

PSA, qui a annoncé le 12 juillet 8.000 nouvelles suppressions d'emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay en 2014, a refusé de commenter ces deux informations. Un porte-parole a souligné que le point principal pour l'avenir de Sevelnord était d'aboutir à un accord avec les syndicats.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès du ministère du Redressement productif.

LE K-ZERO À SEVELNORD ... OU VIGO

Le projet d'accord en discussion à Sevelnord, dont Reuters a obtenu une copie, prévoit un gel des salaires pour l'ensemble du personnel en 2013 et 2014. Pour faire face aux baisses d'activité, il est envisagé aussi une mobilité accrue, qu'elle soit interne sur le site ou externe dans la région Nord-Pas-de-Calais, et une plus grande flexibilité dans les délais nécessaires pour monter une équipe en cas de surcroît de demande imprévu.

L'accord, que la direction aimerait voir signé avant la fin du mois pour une durée de cinq ans, n'entrerait en vigueur que si Sevelnord obtenait le K-Zéro, pour lequel l'usine est en concurrence avec le site de Vigo, en Espagne, où le coût du travail est inférieur d'un tiers.

PSA a annoncé lundi avoir trouvé avec Toyota le partenaire qu'il recherchait depuis l'annonce du départ de Fiat pour développer son futur programme de véhicules utilitaires.

"Il est prévu que Toyota Motor Europe participe directement au développement et aux investissements industriels relatifs à cette prochaine génération de véhicules", ont déclaré PSA et Toyota dans un communiqué commun.

Ils ont précisé qu'aucune prise de participation ni production commune ne sont envisagées dans le cadre de leur accord, dont les termes financiers n'ont pas été précisés.

A plus court terme, Sevelnord a reçu lundi une bouffée d'oxygène avec l'annonce de la production à partir du deuxième trimestre 2013 de fourgonnettes pour le compte de Toyota.

Selon le quotidien économique japonais Nikkei, PSA pourrait fournir à Toyota entre 5.000 et 10.000 véhicules par an, un volume sur lequel un porte-parole de PSA n'a pas souhaité faire de commentaire.

A l'origine le site de Sevelnord était une coentreprise entre PSA et Fiat et environ 20 % de la production (19.000 unités environ) est commercialisée sous l'appellation Scudo, un utilitaire de Fiat. Le reste (75.000 exemplaires environ en 2011) l'est sous les deux marques de PSA, Peugeot et Citroën.

PSA publiera mercredi ses résultats financiers et détaillera les mesures qu'il entend prendre pour tenter d'endiguer ses pertes sur fond de chute des ventes en Europe. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a rencontré lundi le président du directoire Philippe Varin, à qui il a demandé des "engagements forts" pour limiter l'impact de son plan de restructuration sur l'emploi.

Edité par Dominique Rodriguez

Source : Reuters

Informations complémentaires :

 

Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s