
Le 22 novembre prochain, les organisations PRO VIE espagnoles ont appelé à une grande manifestation pour protester contre la trahison du chef du PP espagnol, Mariano Rajoy, qui a capté les votes des catholiques, il y a 4 ans en leur promettant une loi contre l'avortement. Après 4 ans au pouvoir, le vote de cette loi n'a été annoncé dans les médias qu'au début 2014, soulevant un tollé de toutes les forces mortifères tant espagnoles qu'européennes. Pourtant, la pression médiatique a été relativement faible. Aussi, c'est avec surprise et tristesse que tous les mouvements pro vie espagnols ont appris, au cours de l'été, le retrait du projet de loi et la démission du ministre de la justice du gouvernement espagnol, porteur du projet, Mr Alberto Ruiz Gallardon.
Rajoy, à l'image de Sarkozy, ne s'intéresse au vote catholique et pro vie qu'avant une élection. Or, aujourd'hui, l'effet de surprise passé, tous les mouvements appellent à sanctionner le « traitre » lors des futures élections de 2015. L'évêque de Alcala de Henares, monseigneur Juan Antonio Reig Pla, a même qualifié les partis politiques pro avortement et le PP en particulier de structure de péché ! Cette lettre est actuellement traduite en plusieurs langues et mise en ligne sur le site du Vatican :
Ayant choisi de suivre les spécialistes en sondages (ou en manipulation) de l'opinion de son parti, Rajoy joue gros en trahissant sa promesse. Il table sur l'absence d'offre politique crédible à sa droite, ou pour sortir de cette vision gauche-droite, d'offre politique fondée sur la vision chrétienne de l'homme et de la société. Il joue gros, car déjà sur le web l'appel à la manifestation et à la sanction électorale monte comme une vague impressionnante. Sur Twitter, le « YoVoy22N » (Moi je viens le 22 novembre) fait le buzz depuis plusieurs semaines ; et les appels répétés de l'épiscopat espagnol à sanctionner la trahison du PP commencent à trouver un écho dans la société espagnole. Tout cela devrait inquiéter le pouvoir en place.
Il semble qu'en Espagne, comme en France, le temps du rejet définitif de la classe politique soit arrivé. Qu'un parti comme « Podemos » assimilable au « Front de gauche de Mélenchon puisse arriver, en quelque mois d'existence, à prendre la place de premier parti espagnol en intentions de vote est un signe. Il faut toutefois modérer cela en tenant compte que, dans ce pays comme en France, les média et les faiseurs d'opinions sont très marqués à gauche. Les sans voix, sans dents et autres déçus de la politique actuelle, sont des deux côtés des Pyrénées beaucoup plus conservateurs que ne le disent les journaux. Et des deux côtés des Pyrénées ils semblent avoir décidé d'en finir avec ceux qui depuis trop longtemps les prennent pour des pigeons bons à plumer !
Où trouver des informations pour participer à la manifestation le 22 novembre en Espagne :
www.delegaciondefamiliayvida.com
http://w2.vatican.va/content/vatican/es.html
http://www.hazteoir.org//noticia/63275-apoyo-manifestacion-22n-se-convierte-tendencia-twitter
Source(s) : Lesalonbeige.blogs.com via Chalouette
Information complémentaire :
Crashdebug.fr : Le mauvais côté de la reprise espagnole : la misère noire