Record d'impopularité pour Nicolas Sarkozy

La sanction ne se fait pas attendre. Il est bon d'avoir les bonnes variables en tête... Méfiez-vous de DSK et de ses liens avec le FMI, et considérez les candidatures qui ont du sens.

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1 - Record absolu d'impopularité pour Nicolas Sarkozy. Poursuite de la baisse du Premier ministre, même si François Fillon reste nettement plus apprécié que le Président

" Grâce " à la réforme des retraites, l'impopularité du Président de la république atteint en octobre un niveau exceptionnel avec 69% de mauvaises opinions contre seulement 30% de bonnes.
C'est le record historique d'impopularité pour Nicolas Sarkozy et pour tout Président de la cinquième république en près de 30 années de mesures.
Le mois dernier déjà, Nicolas Sarkozy parvenait pourtant à égaler son propre record d'impopularité établi en avril 2008 avec 32% de bonnes opinions contre le double (64%) de mauvaises.
Cette fois, en perdant encore 2 points de bonnes opinions et surtout en " gagnant " 5 points de mauvaises opinions, il pulvérise ce record.

Mêmes causes, mêmes effets, le Premier ministre plonge lui aussi, perdant 2 points de bonnes opinions et en gagnant 4 de mauvaises.
Bien sûr, avec 45% de bonnes opinions et 52% de mauvaises, l'impopularité de François Fillon reste tout à fait acceptable, bien loin de celle de son Président (15 points de popularité de plus), néanmoins, le sans doute futur-ex Premier ministre a perdu 10 points de bonnes opinions depuis janvier dernier.

2 - Cote d'avenir des personnalités : DSK et Aubry en tête, les autres socialistes progressent fortement, Rama Yade reste la ministre préférée avec Christine Lagarde. Borloo progresse en flèche, Baroin fait une entrée tonitruante dans le palmarès.

Avec 54% de cote d'influence, DSK, encore en hausse de 2 points depuis juillet demeure la personnalité politique préférée des Français et la seule à bénéficier du soutien d'une majorité de Français. Mais il n'est que la 3ème personnalité préférée des sympathisants de gauche (57%), qui lui préfèrent Delanoë (60%) et surtout Martine Aubry (68%).
La première secrétaire du PS, plébiscitée par les sympathisants de gauche, connaît une forte hausse sur notre cote d'influence de mois-ci, gagnant 5 points par rapport à juillet dernier. Numéro 2 du palmarès, derrière DSK, elle n'a jamais été aussi appréciée depuis la constitution de cette mesure.
Plus globalement, les personnalités de gauche et notamment du PS engrangent toutes les bénéfices de leur plus forte unité et de la grande impopularité du gouvernement liée à la réforme des retraites.
Ainsi Bertrand Delanoë (3ème) gagne 8 points, François Hollande 6 points et Jean-Luc Mélenchon 3 points.

3 - Questions d'actualité : un Premier ministre au bilan plébiscité et un PS jugé en rupture. Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour le Président

Remaniement compliqué pour Nicolas Sarkozy : difficile d'en faire un sans changer de Premier ministre ; or, non seulement François Fillon est nettement plus populaire que lui (15 points en moyenne et 9 points auprès des sympathisants de droite), mais surtout, une large majorité de Français (60%) estime qu'il a été un bon Premier ministre depuis son arrivée à Matignon ; ce, malgré sa relative impopularité de ces derniers mois.
Si l'on y ajoute la popularité de Rama Yade que beaucoup voient sortir alors qu'elle est la ministre la plus populaire du gouvernement, et l'impopularité des chouchous du Président, Chatel et Hortefeux (24% chacun, soit 20 points de moins que la rebelle des sports), ce remaniement relève du casse-tête pour le Président.

Encore moyennement crédible en termes d'alternative politique sur les retraites (-Cf. sondage de septembre) le PS bénéficie à plein d'une image de rupture : les Français sont convaincus qu'il mènerait une politique différente (56% contre 42%) de celle du gouvernement. Mieux encore, les sympathisants de gauche - qui le souhaiteraient sans doute - en sont encore plus convaincus (68%) alors que ceux de droite - qui ne le souhaiteraient sans doute pas du tout - le pensent beaucoup moins (48%).
Bref, 2010 aura été une année noire pour le Président qui doit avoir hâte d'être le 1er janvier 2011.

GAEL SLIMAN - Directeur Général Adjoint de BVA


Source : Orange.fr

 

 


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