Rentrée active du gouvernement, Ayrault en première ligne...

Cet article de Reuters, c'est le devant de la « boutique », ce que l'on vous montre dans les journaux et à la télé. Mais il faut être bien conscient de l'envers du décor, et avoir connaissance des coulisses de cette (désormais) duperie que l'on appelait autrefois « démocratie », et allez là où les caméras ne vont pas... (informations complémentaires)

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PARIS (Reuters) - Taxé d'immobilisme à droite, critiqué pour ses hésitations sur sa gauche, Jean-Marc Ayrault est monté en première ligne mercredi pour la rentrée du gouvernement en annonçant le relèvement du plafond du livret A et une baisse de la fiscalité sur les carburants pour tenter d'enrayer leur flambée.

Parlant sur BFM-TV et RMC dans la matinée puis, de façon inhabituelle, à la sortie du conseil des ministres dans la cour de l'Elysée, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement entendait montrer qu'il "est prêt à agir sur toutes les situations d'urgence" tout en menant à bien des réformes de fond.

Le gouvernement a mis les formes pour présenter une image d'unité dans l'action. Arrivés à pied à l'Elysée pour le conseil des ministres de rentrée, les ministres ont dîné ensemble à Matignon. Au menu : pressé de canard avec melon et jambon, filet de bar et tarte aux fruits rouges.

Cela permet "d'échanger librement, et ça c'est toujours important", a dit à la presse à son arrivée la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti. "Travailler, on ne fait que ça", a renchéri sa collègue de la Justice, Christiane Taubira.

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a évoqué la "mise en musique de la feuille de route gouvernementale adoptée en conseil des ministres", où François Hollande a évoqué cinq "attentes des Français" : refonder l'Europe, rétablir les comptes publics, retrouver le chemin de la croissance, restaurer la compétitivité et renforcer le pacte républicain.

Distillant son programme pour les six mois à venir, le gouvernement a confirmé la réforme de la fiscalité dans le cadre du projet de loi de finances 2013 puis la présentation d'un nouveau cadre réglementaire pour les banques, au dernier trimestre 2012.

Il a évoqué aussi les problèmes de coût du travail dans l'économie française et n'a pas fermé la porte à un relèvement de la CSG (contribution sociale généralisée) dans le cadre du débat à venir sur le financement de la protection sociale.

AGIR SUR LES CARBURANTS

Figurant dans les promesses de campagne de François Hollande, les mesures annoncées mercredi tiennent compte toutefois de l'environnement budgétaire difficile.

Le plafond du livret A défiscalisé, que le candidat socialiste s'était engagé à doubler, ne sera relevé rapidement que de 25 % puis par la suite "en fonction des besoins".

Quant aux taxes sur les carburants, elles feront l'objet d'une baisse "modeste et provisoire", alors que le futur chef de l'Etat avait évoqué un blocage des prix en cas de forte hausse.

Jean-Marc Ayrault a précisé que le gouvernement demanderait aux producteurs et distributeurs d'assumer "leur propre part de l'effort" et annoncé son intention de mettre en place un mécanisme de régulation des prix des carburants.

Il a confirmé l'objectif de réduction des déficits publics à 3 % du produit intérieur brut en 2013, soulignant que le gouvernement "s'adaptera" si la croissance de l'économie française, qu'il estime à 1,2 % l'an prochain, n'est pas au rendez-vous.

Les grandes lignes de la réforme du livret A ont été dévoilées, avant la présentation la semaine prochaine du premier grand texte social du gouvernement, qui porte sur la création de 150.000 "emplois d'avenir" pour les jeunes peu qualifiés.

Suivra le 19 septembre le projet de loi sur la ratification du pacte budgétaire européen, qui suscite de fortes réserves à l'aile gauche du Parti socialiste et chez ses alliés écologistes.

Le Premier ministre a mis en garde les députés de la majorité tentés de ne pas voter le texte. "Je crois que ce n'est pas possible", a-t-il dit. "Quand on est dans la majorité et qu'on soutient le président de la République, on doit être solidaire".

MÉLENCHON RÉPOND À AYRAULT

Jean-Marc Ayrault s'en est pris d'autre part au leader du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, qui multiplie les critiques contre le gouvernement depuis le week-end dernier, lui reprochant son manque de "lucidité".

"C'est vrai que lorsqu'on revient de cinq semaines de vacances au Venezuela avec M. Chavez, peut-être qu'on manque un peu de connaissances réelles de la situation de la France et de l'Europe", a-t-il ironisé.

L'intéressé lui a répondu en déclarant qu'il n'entendait pas changer de ton "pour faire plaisir à cette équipe mi-chèvre mi-poisson, qui a toujours l'air de se réveiller continuellement".

A droite, l'ancienne ministre du Budget Valérie Pécresse a dénoncé comme un "marché de dupes" la baisse annoncée des prix des carburants. "Si on baisse les taxes pour les consommateurs d'essence, il faudra bien qu'un autre contribuable paye d'autres taxes pour rééquilibrer le budget de l'Etat", a-t-elle dit, avant de s'interroger de la même façon sur le coût de la défiscalisation d'un livret A au plafond relevé.

Jean-Vincent Placé, un des chefs de file d'Europe Ecologie-Les Verts, a fait part de son côté de sa "perplexité quant à la réalité, à la portée" de la baisse des taxes sur les carburants.

Elizabeth Pineau et Yann Le Guernigou, avec service France, édité par Gérard Bon

 

Source : Reuters

 

Informations complémentaires :

Et après on s'étonne :

Crashdebug.fr : Rapprochement Arcep - CSA : le gouvernenent sur le chemin de la censure du Net ?

Mais quand il n'y auras plus de blogs et d'Internet « libre » pour vous informer comment ferez vous ?...


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