Royal : « Je ne pense pas que nous pourrons sortir du nucléaire »

Je vous passe le billet, car c’est quand même rassurant que certains gardent à peu près les pieds sur terre. Parce qu’à écouter François Hollande ou EELV, on pourrait se fournir en électricité avec des éoliennes ou des panneaux solaires. Voire, comme en Allemagne, avec des centrales à charbon, ce qui avec l’impact sur l’atmosphère est un non sens total...

Comme vous le savez, je suis très réservé sur le nucléaire à cause de son instabilité. Mais à chaque occasion, je vous parle des centrales au thorium, sûres, et avec de multiples avantages qui vous sont complètement inconnus, car elles ont été sciemment écartées en 1970, ne permettant pas de fabriquer des bombes atomiques. Mais en 2014, qui a besoin d'encore plus de bombes à base d'uranium ?

Aussi, comme les choses commencent à bouger, prenons-nous à rêver, et soyons positifs ; )

Parlez du Thorium entre vous, lisez les informations complémentaires, et faites-vous votre propre idée sur le sujet.

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Réacteur à sels fondus d’Oak Ridge.

Auditionnée mercredi 21 mai en fin de matinée par la commission d'enquête parlementaire sur les coûts de la filière nucléaire, Ségolène Royal s'est livrée à un vibrant plaidoyer en faveur de la transition énergétique et des énergies renouvelables, tout en écartant la perspective d'un abandon de l'atome.

« Je ne pense pas que nous pourrons sortir du nucléaire », a déclaré la ministre de l'écologie et de l'énergie, rappelant que le développement de la filière électronucléaire avait été « un choix de l'Etat ».

En 2011, alors qu'elle était candidate à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle, Ségolène Royal tenait un tout autre discours. Interrogée par Greenpeace, elle se disait favorable à une sortie du nucléaire en France « à échéance de 40 ans maximum », ajoutant : « Un plan d'action sera défini dès le début du quinquennat pour rendre irréversible ce changement de la politique énergétique. […] Si nous pouvons aller plus vite, nous le ferons. » Et de fixer un cap intermédiaire : « En attendant la sortie complète […] , il faut avoir réduit la part du nucléaire à 50 % de la production d'électricité avant 20 ans. »

Désormais aux affaires, la ministre s'en tient à l'engagement de François Hollande de réduire de 75 % à 50 % la part de l'atome dans le mix électrique français à l'horizon 2025 grâce à la « montée en puissance » des filières renouvelables.

« Un socle de production nucléaire à 50 % est un atout dans la transition énergétique qui s'engage », défend-elle. Mettant à l'actif de l'atome les bons résultats de la France en matière d'émissions de gaz à effet de serre – « 8 tonnes par an et habitant contre 12 tonnes en moyenne européenne » –, elle prend comme contre-modèle l'Allemagne, dont la décision de s'affranchir totalement du nucléaire l'a contrainte à relancer des centrales thermiques au charbon fortement émettrices de CO2.

FESSENHEIM : « UNE RECONVERSION »

Au cours de cette audition, Mme Royal a été vivement prise à partie par plusieurs députés de l'opposition sur le dossier de la centrale nucléaire de Fessenheim, dont le gouvernement a annoncé la fermeture fin 2016.

Interpellée par Michel Sordi (Haut-Rhin, UMP) sur le « choc économique et social » que constituera l'arrêt des deux réacteurs alsaciens – dont dépendent selon lui 2 200 emplois –, elle a mis en avant « une reconversion plutôt qu'une fermeture ». Ajoutant, au risque que ses propos soient perçus comme une provocation : « C'est peut-être même une chance pour Fessenheim d'être la première [centrale] à être arrêtée. »

Lire : Le stratagème du gouvernement pour fermer la centrale de Fessenheim

Reprenant une idée déjà émise par François Hollande lors de la campagne présidentielle, la ministre propose de faire du site alsacien « un pôle d'excellence du démantèlement », afin de positionner la France sur un marché mondial qui se chiffre aujourd'hui, indique-t-elle, à « 400 centrales à démanteler ». Il y a là, assure-t-elle, « une énorme opportunité à saisir », qui pourrait « maintenir sur le site peut-être autant d'emplois qu'il y en a maintenant » et donner à ce territoire « une chance nouvelle de développement économique ».

Poussée dans ses retranchements par les parlementaires UMP, la ministre a proposé de constituer avec toutes les parties prenantes – EDF, salariés, collectivités territoriales - « un groupe de travail » dans lequel elle a promis de «s'impliquer personnellement ». Et d'annoncer : « Je vais employer toute ma capacité de conviction auprès de la gouvernance d'EDF pour que ce problème soit réglé de façon contractuelle ».

Elle espère parvenir à cette sorte d'accord à l'amiable « avant la loi sur la transition énergétique », dont elle a annoncé la présentation en conseil des ministres fin juin ou début juillet. Une recherche de consensus à marche forcée qui s'apparente à une gageure, sachant que depuis deux ans, le dossier de Fessenheim, autour duquel s'est cristallisée l'opposition des pro et des antinucléaires, est resté au point mort.

 

Source : Lemonde.fr

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