Sarkozy occupe le terrain sur les « investissements d'avenir »

Pourquoi emprunter à l'extérieur ? alors qu'on pourrait imprimer de bons vieux Francs adossés à de l'or plutôt que de se financer avec des bons du trésors (qui on en PLUS des intérêts et arrive fatalement à échéance) ? C'est exactement la même logique sauf que l'ont ne dépend pas de l'étranger... ; )))

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a convié la presse lundi à l'Elysée pour défendre, à 10 mois de l'élection présidentielle, son programme d'investissements d'avenir, qu'il espère voir atteindre 20 milliards d'euros engagés fin 2011.

Ce sera de nouveau l'occasion pour le président français de défendre son bilan face à des opposants socialistes dont il n'a de cesse de faire le procès en incompétence économique.

Une façon, également, d'occuper le terrain médiatique à la veille de la candidature attendue de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, aux primaires socialistes.

Il a annoncé la couleur lors de l'inauguration du Salon aéronautique du Bourget, lundi dernier, en évoquant ce programme d'investissements publics lancé fin 2009 et financé par un "grand emprunt" auprès des marchés financiers :

"J'aimerais que la France fasse le choix de se hausser au-dessus de ses querelles partisanes pour considérer que ce qui se joue avec cet argent c'est la situation de notre économie, de nos emplois et de notre société dans les 20 ans qui viennent."

Il avait précisé vouloir annoncer "les affectations pour quelques 20 milliards d'euros de dépenses d'investissements".

Ce programme, destiné à doper le potentiel de croissance économique de la France par effet de levier et coup de pouce à l'innovation, est doté d'une enveloppe globale de 35 milliards d'euros financée à hauteur de 22 milliards par l'emprunt.

Le reste provient du remboursement de 13 milliards d'euros de fonds propres prêtés par l'Etat aux banques lors de la crise financière de 2008 - montant sanctuarisé à la Banque de France.

Ces sommes, gérées par un Commissaire aux investissements d'avenir, René Ricol, doivent être investies dans cinq secteurs jugés stratégiques : enseignement supérieur et formation, recherche, économie numérique, développement durable, filières industrielles d'excellence et PME innovantes.

DOUBLER LA MISE D'ICI FIN 2011 ?

Le gouvernement en attend, par effet de levier, 25 à 30 milliards d'euros d'investissements privés et européens supplémentaires dans ces mêmes secteurs.

Les premiers appels à projets ont été lancés en 2010. Selon des chiffres officiels, plus de 10 milliards d'euros d'argent public ont été engagés à ce jour dans plus de 300 projets.

Les 20 milliards évoqués par Nicolas Sarkozy cumulent ce montant et ce qui est attendu d'ici fin 2011, précise son entourage : "C'est à peu près l'ordre de grandeur pour la fin de l'année. Le président détaillera ce qui a été fait jusqu'ici et ce qui va être fait d'ici la fin de l'année."

Le chef de l'Etat, qui pourrait attendre janvier ou février 2012 avant d'officialiser son intention de briguer un second mandat, s'exprime chaque semaine lors de "tables rondes" en province ou lors de ses déplacements à l'étranger.

Il n'a en revanche eu recours que trois fois en quatre ans à une conférence de presse formelle au Palais présidentiel.

Selon l'Elysée, celle de lundi devrait durer environ une heure, avec un préambule présidentiel de 15 à 20 minutes, en présence d'une dizaine de ministres, dont celui de l'Economie, Christine Lagarde, dont les jours au gouvernement sont comptés si elle est nommée à la tête du Fonds monétaire international.

Comme en décembre 2009 lors du lancement du "grand emprunt" et en janvier 2010 lors de la présentation des priorités de la présidence française du G20, Nicolas Sarkozy entend limiter l'exercice à ce thème unique, les "investissements d'avenir", même s'il paraît improbable qu'il pourra s'y tenir.

"Il s'agit de faire le bilan et de tracer les perspectives de l'ensemble des investissements décidés", explique un de ses conseillers. "C'est le moment propice pour un bilan, les décisions ont été prises."

Le chef de l'Etat ne pourra cependant guère échapper à des questions sur la crise grecque, les turbulences de la zone euro, la candidature de Christine Lagarde à la succession de Dominique Strauss-Kahn au FMI, l'avenir de la filière nucléaire française après l'accident de Fukushima ou la politique intérieure.

par Emmanuel Jarry

Edité par Patrick Vignal

Source : Reuters

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