En Allemagne, 75% des insectes volants ont disparu en 30 ans

Pendant ce temps-là l'Europe continue à nier la dangerosité, des herbicides, pesticides et de toutes les saloperies diverses et variées, que l'on disperse dans notre éco-système... (informations complémentaires). Alors, le côté positif dans tout ça, c'est que si par « hasard… », nous disparaissions, la nature étant résiliante, et détestant le vide, ils pourraient s'en sortir...

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Illustration - Les chercheurs, qui ont mené leur étude dans des zones protégées en Allemagne depuis 1989,
suspectent que les pesticides agricoles soient responsables de cette hécatombe préoccupante.
CARSTEN REHDER / DPA / AFP

Agriculture intensive ? Excès de pesticides ? Les scientifiques peinent à déterminer précisément la source de ce déclin catastrophique, qui toucherait toute l'Europe.

On savait les abeilles en danger, mais on ne savait pas qu'elles n'étaient que la partie émergée de l'iceberg : les populations d'insectes volants ont en effet diminué de plus de 75% en près de trente ans en Allemagne, selon une étude menée dans plusieurs zones protégées depuis 1989. Si ces chiffres alarmistes ne valent que pour l'Allemagne, il n'y a aucune raison pour que cette hécatombe préoccupante ait épargné le reste de l'Europe. Principaux suspects : les pesticides agricoles.

«Beaucoup plus sévère qu'on ne le pensait»

De précédentes études avaient déjà révélé un déclin inquiétant de la diversité et de la population de certaines espèces en Europe et en Amérique du Nord mais pas de la biomasse des insectes ailés sur une longue période. Cette fois-ci, des entomologistes de Krefeld, en Allemagne, ont recueilli des données pendant vingt-sept ans dans 63 réserves naturelles disséminées sur le territoire allemand. Ils ont pesé la masse totale des insectes qu'ils piégeaient et ont déterminé qu'elle avait diminué de 76% en moyenne, et même de 82% au milieu de l'été. Une diminution «beaucoup plus sévère que ce que l'on pensait», juge Caspar Hallmann, entomologiste à l'université Radboud, aux Pays-Bas. Selon les conclusions de cette étude publiées mercredi dans la revue Plos One, ce fort déclin a été observé quels que soient les changements météorologiques, l'utilisation des sols ou les caractéristiques de l'habitat. 

L'Europe entière concernée

Les entomologistes avancent que des facteurs à grande échelle ont dus être impliqués, nécessitant des recherches supplémentaires pour les identifier. Ils émettent toutefois plusieurs hypothèses, notant ainsi que les réserves étudiées, en majorité des petites surfaces, sont entourées de zones agricoles utilisant beaucoup d'insecticides. La météo, qui peut expliquer en grande partie les nombreuses fluctuations de la masse des insectes au cours d'une saison ou d'une année sur l'autre, ne suffit en revanche pas à expliquer un déclin aussi rapide, selon les auteurs de l'étude. Selon eux, ces résultats sont probablement représentatifs de ce qu'il se passe dans une grande partie de l'Europe et ailleurs dans le monde où des réserves naturelles sont au milieu de terres agricoles.

Les insectes, socles de la chaîne alimentaire

Le sujet est brûlant, car ces insectes jouent un rôle crucial dans la pollinisation de 80% des plantes sauvages et dans l'alimentation de 60% des espèces d'oiseaux. «Alors que des écosystèmes entiers dépendent des insectes pour la nourriture et la pollinisation, on peut s'inquiéter d'un déclin des populations d'oiseaux et de mammifères qui s'en nourrissent», a ainsi prévenu Hans de Kroon, également de l'université de Radboud. «On peut difficilement imaginer ce qu'il pourrait advenir si ce phénomène de disparition des insectes ailés se poursuivait», selon celui qui a dirigé cette étude.

Source : Le Parisien.fr

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