Ségolène Royal prend de nouveau le PS de court

Voilà une candidature qui doit laisser un rictus nerveux sur les lèvres de certains. Comme dans Star Trek le PS semble se dématérialiser. Mais en tout cas Ségolène Royal, bien consciente qu'elle risque de se faire dépasser sur sa gauche, avance son pion. C'est bien, vive la démocratie... Mais ce qu'il sera important de noter dans l'avenir proche, c'est les réactions à gauche comme à droite. Car je ne pense pas que les 'grands acteurs' à savoir toujours les mêmes, Illuminati et Bilderberg, laissent des options possibles à notre futur. Sachant qu'ils continuent à orienter le débat et creusent le sillon via les médias "main stream" pour indiquer "le meilleur des candidats" à gauche comme à droite, et la voie rêvée vers le Nouvel Ordre Mondial, avec Dominique Strauss khan ou Nicolas Sarkozy, demandez leurs avis aux Irlandais ou aux Grecs récents membres du Fan club du FMI.

PARIS (Reuters) - Ancienne candidate à l'Elysée face à Nicolas Sarkozy en 2007, Ségolène Royal s'est officiellement lancée lundi dans la primaire socialiste pour la prochaine présidentielle.

En annonçant sa candidature dans un entretien à deux quotidiens régionaux, la présidente de Poitou-Charentes rompt le "pacte" de "présidentiables" que Martine Aubry disait former avec elle et Dominique Strauss-Kahn et précipite les événements au PS, qui a renoué avec les tensions depuis la fin du conflit sur les retraites.

"Le moment est venu d'avancer dans la clarté et la simplicité : ma réponse est oui", répond Ségolène Royal à une question sur sa candidature dans La Nouvelle République et Centre Presse.

Dans les mois qui viennent - le calendrier du PS prévoit un dépôt officiel des candidatures en juin et un scrutin à l'automne - elle veut "écouter les Français".

"Ils l'ont si peu été ces derniers temps alors qu'ils ont tant à dire", souligne l'ancienne candidate présidentielle.

Elle rejoint Manuel Valls et Arnaud Montebourg, qui étaient les seuls candidats officiels à l'investiture du PS pour 2012 jusqu'à maintenant.

François Hollande, ancien premier secrétaire du PS et ex-compagnon de Ségolène Royal, se prépare également à être candidat.

Martine Aubry, élue à la tête du PS en 2008 face à Ségolène Royal, a expliqué la semaine dernière vouloir décider conjointement avec Dominique Strauss-Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et Ségolène Royal lequel des trois serait candidat à la primaire.

Ces propos ont suscité l'émoi des "outsiders" pour qui cela revenait à "tuer" la primaire et Ségolène Royal avait rapidement pris ses distances, alimentant la confusion au PS.

"Je ne dénonce pas le pacte, il n'existe pas", avait-elle expliqué samedi en marge d'un meeting du Mouvement des jeunes socialistes à Paris.

"DISPOSITIF GAGNANT"

Distancée dans les sondages par "DSK" et la première secrétaire, Ségolène Royal avait intérêt à jouer sa carte personnelle rapidement, sans attendre une décision collective qui aurait probablement sonné le glas de ses ambitions.

Mais son entourage réfute tout affolement et évoque une "décision mûrement réfléchie depuis une dizaine de jours".

"Face à des socialistes qui donnent le spectacle d'être davantage dans des batailles internes, sa responsabilité politique, c'est de mettre la gauche en mouvement", explique son porte-parole Guillaume Garot, député-maire de Laval.

"Le fait pour Ségolène Royal d'avoir adhéré à l'idée de rechercher un 'dispositif gagnant' pour 2012 au sein du PS ne signifiait aucunement qu'elle renonçait à sa candidature", souligne de son côté Najat Vallaud-Belkacem, qui fut sa porte-parole de campagne présidentielle.

"Après tout, ce dispositif peut tourner autour d'elle", ajoute la jeune élue lyonnaise. "Pas de bataille fratricide, une compétition dans la clarté", explique-t-elle quand on lui demande comment vont se dérouler les prochains mois au sein d'un PS.

L'entourage de François Hollande n'a rien trouvé de "surprenant" à cette annonce, sur laquelle la direction du PS n'a fait aucun commentaire.

La candidature de Royal apporte cependant de l'eau au moulin de ceux qui plaident pour une accélération du calendrier de la primaire, reconnaît Stéphane Le Foll, bras droit de François Hollande.

"Nous défendons depuis toujours l'idée qu'il faut que le candidat du PS soit désigné avant l'été pour rassembler comme il faut et faire la bonne campagne" présidentielle, dit le député européen.

Depuis le début de l'année, Dominique Strauss-Kahn renforce sondage après sondage sa position de "présidentiable" préféré des Français, loin devant Martine Aubry, François Hollande et Ségolène Royal.

"Je sais d'expérience qu'il faut plus que quelques mois pour se préparer et pour rassembler", dit l'ancienne candidature à l'Elysée pour justifier sa décision d'accélérer le tempo face à une droite "déjà en campagne" depuis le remaniement.

Dans les semaines à venir, elle explique qu'elle ira "à la rencontre des Français, ceux qui souffrent comme ceux qui espèrent".

par Laure Bretton

Avec Jean-Baptiste Vey
 

Source : Reuters

 
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