Snowden : la Bolivie, le Nicaragua et le Venezuela lui accordent l'asile

Vous voyez ici résumé la liste des pays qui n'ont pas capitulé face à l'impérialisme américain...

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Le président bolivien, Evo Morales, a annoncé qu'il offrirait l'asile politique à Edward Snowden, si celui-ci
le lui demandait, lors d'un discours devant des agriculteurs à Oruro, dans le sud-ouest de la Bolivie.
| AFP/Jorge Bernal

C'est au tour du bolivien, Evo Morales, d'offrir l'asile politique à l'ex-consultant américain de la NSA, Edward Snowden, si celui-ci le lui demandait. «En signe de protestation, je voudrais dire aux Européens et aux Américains du nord : maintenant, nous allons accorder l'asile si cet Américain persécuté par ses compatriotes nous le demande.

«Nous n'avons pas peur», a assuré samedi le chef de l'État bolivien. Evo Morales a précisé qu'il était disposé à accorder l'asile «pour des raisons humanitaires aux personnes persécutées politiquement pour avoir dénoncé l'espionnage pratiqué par les Etats-Unis».

Le Venezuala et le Nicaragua également disposés à accueillir Snowden

Vendredi, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, et le président du Nicaragua, Daniel Ortega, avaient déjà affirmé qu'ils étaient disposés à accorder l'asile à Edward Snowden. Daniel Ortega a confirmé par ailleurs avoir reçu une demande de Snowden à l'ambassade du Nicaragua à Moscou.

Ces annonces des trois chefs d'État interviennent au moment où Snowden, bloqué depuis treize jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, voit sa situation s'enliser. Vendredi, WikiLeaks a annoncé sur son compte Twitter qu'Edward Snowden, qui avait précédemment adressé des demandes à 21 Etats, «a demandé l'asile auprès de six autres pays». Le site fondé par Julian Assange s'est refusé à divulguer pour le moment le nom des capitales sollicitées, «de crainte d'une tentative d'ingérence de la part des États-Unis».

La France et l'Italie ont fait savoir jeudi qu'elles ne l'accueilleraient pas, emboîtant ainsi le pas à l'Allemagne, au Brésil, à la Norvège, l'Inde, la Pologne, l'Islande, l'Autriche, la Finlande, aux Pays-Bas et à l'Espagne. De son côté, la diplomatie russe a botté en touche, refusant de commenter davantage une affaire de plus en plus embarrassante.

VIDEO. Le Venezuela offre «l'asile humanitaire» à Snowden

Morales interdit de survoler la France

La veille, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait répété que Moscou ne pouvait en rien influer sur le sort du jeune homme, qui a du reste renoncé à demander l'asile à la Russie après que le président Vladimir Poutine a exigé de lui qu'il cesse ses révélations qui font «du tort» aux Etats-Unis.

L'informaticien, à l'origine de révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, a été au centre d'un imbroglio diplomatique en début de semaine. De retour mardi d'une visite à Moscou, le président bolivien Evo Morales, qui s'était dit prêt à examiner une demande d'asile politique de Snowden dans son pays, a vu son avion contraint de faire une escale de 13 heures à Vienne après que plusieurs pays européens, dont la , le soupçonnant de ramener Snowden avec lui, lui eurent refusé le survol de leur espace aérien. Paris avait exprimé ses «regrets» mercredi, affirmant ne pas savoir au moment des faits que le président bolivien était à bord de l'avion.

 

Source : Leparisien.fr

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