Stage : paye ta (fausse) convention !

Si ça peut vous éviter de perdre 500 €... De nos jours (avec la bénédiction de l'État !) les escrocs ne reculent devant rien... (Informations complémentaires) 
 
Une équation pas facile à résoudre... Sachez en tout cas que dégoter une convention (payante) sur Internet
n'est pas une garantie pour décrocher un stage. @Shutterstock

Le stage, souvent perçu comme la porte d’accès vers un premier emploi, est devenu un marché pour des entreprises peu scrupuleuses délivrant des conventions de stage sur internet... 

Le stage, précieux sésame vers le CDI ? Oui et non… Près de 30% des jeunes issus d’école de commerce ou d’ingénieurs en poste ont décroché leur premier emploi grâce à un stage, selon l’Apec (Agence pour l’emploi des cadres). Seulement voilà, quand les jeunes diplômés ne se voient proposer rien d’autre que des stages, la tentation est grande d’en accepter un... au risque de dégoter sur internet une convention de stage pas très légale. 

Certaines entreprises peu scrupuleuses, parfois basées à l'étranger, ont développé une "offre" pour les jeunes diplômés, qui faute de statut étudiant valide n'ont plus la possibilité de faire un stage, censé s'inscrire dans un cadre pédagogique. L'émission de France 4 On n'est plus des Pigeons a mené l'enquête. Et les conclusions sont assez inquiétantes... 

500 euros, c'est le prix moyen d'une fausse convention sur internet 

Pour ce type d'inscription sur internet, comptez 500€ en moyenne (parfois bien plus !) donnant droit à un certificat de scolarité, un stock de cours en PDF souvent en langue étrangère ET une convention de stage. Sauf que ces conventions douteuses sont bien souvent refusées par les entreprises, conscientes de l’escroquerie.

Des organismes usurpateurs

Le business du stage est lucratif. On compte 1,6 million de stages en France par an, selon les dernières estimations du Conseil Economique et Social datant de 2012. En 2006, il y en avait 600.000. "La croissance du nombre d’étudiants et la généralisation des stages dans les cursus de l’enseignement professionnel ne suffisent pas à expliquer à elles seules cette progression qui résulte aussi du chômage des jeunes diplômés prêts à accepter des stages, faute de mieux", expliquaient déjà les auteurs de l'étude. 

Souvent, les sites internet frauduleux n’hésitent pas à afficher le logo de l’Education nationale ou du rectorat de Paris sans aucune autorisation. Des sites ont ainsi été assignés en justice, mais on retrouve régulièrement et bien en évidence les logos sur ces sites.

Dans la loi sur l’encadrement des stages en application depuis l’automne 2015, l’éducation nationale impose un minimum de 200 heures de cours en présentiel dans l’année pour valider une convention de stage. Or, ces organismes, qui ne disposent souvent pas de locaux et proposent uniquement des cours à distance, ne sont ainsi pas habilités à délivrer ces conventions. Ne vous faites donc pas plumer !

 

Par Alexandre Spaeth et Julia Lemarchand

 

Source(s) : Start.lesechos.fr via la Revue de presse de notre contributeur anonyme ; )

Information complémentaire :

Crashdebug.fr : Alerte aux spams et nouvelles arnaques par téléphone : finis les faux mails de princes nigérians, place aux arnaques sophistiquées

 


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