Stationnement : 480.533 amendes déjà dressées à Paris...

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Un contrôle de verbalisation Streeteo à Paris. - AFP

La mairie a dégagé près de 40 millions d'euros de recettes en deux mois grâce à la décentralisation du stationnement. Elle remboursera 5000 PV illégaux.

La réforme du stationnement de la mairie de Paris a connu un démarrage calamiteux avec l'affaire Streeteo mais elle a atteint déjà son objectif financier. D'après les chiffres présentés par l'exécutif municipal mardi soir aux élus parisiens, le stationnement payant a rapporté en deux mois près de 40 millions d'euros supplémentaires (les montants, précédemment, étaient assez marginaux).

Les conducteurs se sont d'abord montrés deux fois plus enclins à payer spontanément leur horodateur, ils n'étaient que 9 % ces dernières années. L'augmentation de 17 à 50 euros des PV s'est en effet révélée dissuasive. Mais elle a aussi dopé les recettes de la ville obtenues auprès des fraudeurs, l'automatisation des contrôles augmentant fortement la proportion de voitures contrôlées.

Jean-Baptiste de Froment, 1er vice-Président du groupe les Républicains au Conseil de Paris, dénonce la poule aux oeufs d'or qu'est devenu le stationnement pour la mairie. « En deux mois, la réforme a généré autant que la perte du contrat de 18 mois de publicité avec J.-C. Decaux, le trou est comblé », ironise-t-il. Toujours est-il que la mairie est du coup en bonne voie d'atteindre 330 millions d'euros de recettes de stationnement pour 2018.

Pénalités

L'adjoint au transport Christophe Najdovski a toutefois dû annoncer mardi soir que la mairie devra rembourser les 5000 PV bidons dressés par Streeteo, le prestataire qui accumule les dysfonctionnements et les malfaçons dans la verbalisation. La collectivité a assuré par ailleurs qu'elle porte plainte contre l'entreprise et lui demande 500.000 euros de pénalités. Pour la droite parisienne, ces dérives qui touchent jusqu'aux cadres de l'entreprise découlent notamment des objectifs très élevés des contrats Streeteo et Moovia, l'autre prestataire. Le groupe LRI met aussi en cause leur intéressement qui peut atteindre 17 % des recettes.

 

Matthieu Quiret

Source : Les Echos.fr via Contributeur anonyme

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