L'incurie de l'Europe, par ce que quand il s'agit de payer des impôts, des taxes ou des amendes les autorités ne perde pas notre "trace"...

La Commission européenne, à Bruxelles. KENZO TRIBOUILLARD / AFP
DÉCRYPTAGE - Lobbying, opacité, manque de vérifications... Dans un rapport, la Cour des comptes de l’UE tire à boulets rouges sur la Commission européenne et sur les États membres, pour leur gestion floue de fonds normalement strictement accordés aux ONG.
Un nouvel exemple de la gabegie administrative qui règne à Bruxelles. Un nouveau rapport de la Cour des comptes de l’UE, publié il y a quelques jours, tire à boulets rouges sur la Commission européenne et les États membres, en raison de leur gestion extrêmement opaque des fonds alloués aux organisations non gouvernementales. Malgré quelques maigres améliorations par rapport aux années précédentes, la «situation reste floue, les informations sur les financements accordés par l’UE à des ONG, notamment sur le lobbying, n’étant ni fiables ni transparentes», cingle Laima Andrikiéné, responsable du rapport.
Le document, qui ne cite le nom d’aucune organisation, porte sur une période s’étalant de 2021 à 2023. Et en deux ans seulement, 12.000 ONG ont reçu pas moins de 7,4 milliards d’euros (4,8 de la Commission européenne et 2,6 des États membres). Une somme colossale, accordée dans l’optique de développer les «politiques internes de l’UE», à savoir la protection de l’environnement, l’inclusion, l’égalité des chances, l’intégration des migrants... L’ensemble de ces virements ont été réalisés via le Fonds social européen + (FSE+), le Fonds «Asile, migration et intégration» (Fami) ou encore les programmes LIFE et Erasmus+.
L’argent ruisselle vers des entités inconnues
Pour tout comprendre, il faut commencer par le début. En Europe, tout bénéficiaire de financements provenant d’un budget de l’UE doit figurer dans un fichier consultable facilement en ligne par tous les citoyens: le système de transparence financière (STF), actualisé tous les 30 juin. En quelques clics au hasard, l’on peut constater qu’entre 2021 et 2023 l’ONG de protection de l’enfance Terre des Hommes a reçu près de 10 millions d’euros, que l’ONG de protection de l’environnement Les Amis de la Terre a reçu cinq millions d’euros et qu’Acted, ONG humanitaire, a bénéficié de 198 millions d’euros. À l’heure où sont écrites ces lignes, le STF recense 7569 ONG qui ont été bénéficiaires de financements entre 2021 et 2023 - un nombre qui diffère grandement de celui de la Cour des comptes.
Et pour cause: il existe selon la Cour bien d’autres systèmes internes, non dévoilés au public, comme «la suite eGrants», le «registre de transparence de l’UE», le «module de gestions de projets de la Commission»... Le problème, c’est qu’au-delà du fait que le STF dévoile les financements européens avec plus d’un an de retard à cause de son actualisation tous les 30 juin, il existe des «différences entre les montants divulgués dans le STF» et ceux actés en interne. «Dans le cadre d’une convention de subvention à laquelle l’une des ONG a participé, la Commission a engagé 549 millions d’euros, mais le STF n’en affichait que 317 millions», pointe notamment le rapport. Plus de 200 millions d’euros qui ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan des virements difficiles voire impossibles à tracer.
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Source : Le Figaro.fr via les Moutons enragés.fr
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Jean-Loup Izambert : Bilan Noir - L'Union Européenne contre la France
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