Terrorisme, guerres, la chape de plomb commence à se soulever par Bruno Bertez...

Les attaques du 13 novembre à Paris ont relancé le débat sur l’efficacité des systèmes antiterroristes français et européens face à une menace d’une ampleur inédite. Elles posent aussi des questions plus vastes. Notre position face aux événements est très critique…

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Première critique. Nous avons écrit sur ce sujet en développant une position claire à savoir que non seulement les services sont nuls et incapables, mais leur stratégie de riposte aux attentats est une colossale erreur : On ne traite pas la guerre islamiste comme on traite le banditisme. Il ne suffit pas de collecter, de faire des dossiers et d’attendre pour réussir un flagrant délit. La vie des Français est plus précieuse que cela. Nous avons mis en avant les carences de communication, de coordination et l’angélisme coupable des politiciens toujours plus soucieux, avec Taubira, de protéger la racaille que les citoyens ordinaires. La preuve que nous avons raison est que de nombreuses mesures post-attentats ont été menées avec succès et qu’elles auraient pu être menées avant, comme les saisies d’armes et les identifications de réseaux par exemple.

Notre seconde critique est que nous continuons pour des raisons inconnues à fournir à Daesh les moyens de nous tuer, soit par nos envois aux soi-disant “modérés”, soit en fermant les yeux sur les trafics financiers et pétroliers. Nous laissons la frontière turque ouverte et nous ménageons Erdogan parce qu’Obama l’exige. Nous ne faisons pas ce qu’il est nécessaire de faire parce que nous avons une main liée derrière le dos en raison des pressions de tous ceux qui sont contre Assad : Obama, les Turcs, les Saoudiens, le Qatar. Nous entrons dans un jeu géopolitique dans lequel les morts français sont en réalité des sacrifiés, des dégâts collatéraux cyniques. Nous fournissons aux combattants de Daesh le matériel de communication radio et internet qui leur permettent de planifier les attaques contre nous, en fait c’est comme au temps de la guerre d’Indochine où les soldats français se faisaient tuer alors que la gauche criminelle française donnait les renseignements aux rebelles pour mieux tuer nos soldats, épisode que l’on n’enseigne plus dans les écoles, mais c’est dommage. Les communications internet de Daesh peuvent être coupées en quelques minutes, ce sont les services de renseignements allemands qui le disent.

Notre troisième critique est une simple remarque de bon sens : pendant 1300 ans nous avons vécu en bonne intelligence avec l’islam et les attentats n’ont commencé que lorsque les USA ont décidé leurs guerres stupides et injustifiées, il est maintenant de notoriété publique que la guerre en Irak était une erreur, qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive, que la guerre en Libye était une imbécillité criminelle et que la guerre en Syrie n’a aucune chance de déboucher sur autre chose que le chaos. Mais on continue ; pourquoi ? Pourquoi mener un politique étrangère dont la finalité est trouble, sans légitimité, pourquoi poursuivre dans l’absurde ? Dans ces conditions, il est évident que toutes les théories complotistes et conspirationnistes sont justifiées, car si la raison ne permet pas de comprendre à partir de ce que l’on sait, c’est que la logique de la guerre est ailleurs et qu’il faut la cacher ; et il faut donc que certains la cherchent.

On se moque des gens quand on débat des choses secondaires, on occupe le terrain et on détourne l’attention avec des journées nationales, des exhortations au rassemblement et autres attrape-nigauds ; tout cela est de la politique spectacle plutôt honteuse et en tous cas il s’agit plus de récupération que de gestion.

Comment comprendre que dès le lendemain des assauts qui ont fait 130 morts, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a exclu toute faille des services tandis que celui des Affaires étrangères, Laurent Fabius, préférait mettre en cause les lacunes européennes. On croit rêver, car tout ce qui sort depuis, et que l’on aimerait cacher, montre une carence colossale aussi bien au sommet que dans les échelons inférieurs. Des spécialistes et magistrats ont cependant reproché au gouvernement et à la classe politique, de droite comme de gauche, de refuser toute remise en question. En voyez-vous la moindre conséquence ? Non, on continue à mentir, à feindre. Tout cela est inadapté et l’adaptation est la clef de la survie, ce ne sont ni les mensonges ni la propagande qui sauvent.

Des familles de victimes veulent pour leur part savoir pourquoi des hommes fichés et surveillés parviennent à passer à l’acte, à l’instar de Mohamed Merah et des frères Kouachi, auteurs de l’attentat de Charlie Hebdo en janvier.

« On savait que ça allait arriver et on sait que ça arrivera encore », dit Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie Officiers. « Avant de chercher les failles policières, il faut chercher les failles politiques. Tout ça évite de mettre en cause l’impéritie des dirigeants qui ont décrété que l’espace européen serait totalement ouvert », déplore-t-il.

La plupart des auteurs des attaques du 13 novembre sont venus de Belgique. Au moins quatre, dont deux ont transité par la Grèce, venaient de Syrie, et un quatrième a transité un temps en Turquie. Le logisticien présumé, Salah Abdeslam, toujours en fuite, était allé chercher deux personnes en Hongrie en septembre et s’est rendu en Grèce en passant par l’Italie.

Au-delà des débats sur la lourdeur et la complexité des services de renseignements, des syndicats de police pressent le gouvernement de combler sans attendre le manque d’effectifs face à ce qui est devenu un phénomène de masse.

Voilà une réflexion de bon sens : la France n’a pas les moyens de sa politique et encore moins les moyens de ses ambitions. Elle s’épuise et elle épuise son peuple dans des délires de grandeurs, et de générosité et d’universalité, qu’elle ne peut assumer sans mettre son peuple en danger et sans le réduire à la pauvreté. C’est vrai pour l’accueil des immigrés, pour la police, pour la justice, pour l’école, nous n’avons pas et n’auront plus avant longtemps les moyens d’assumer tout cela. Nous sommes un petit pays nanifié par le socialisme et la fausse droite.

Sur les 10.500 fiches « S » de personnes radicalisées, environ 1100 sont considérées comme à risque. « Or, pour s’assurer 24 heures sur 24 d’une personne à risque, il faut au minimum trois policiers, soit 3300 », explique-t-il. « On ne peut pas surveiller tout le monde. Il y a surtout un problème d’outils au niveau européen », nuance Patrice Ribeiro.

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) compte environ 3000 agents et le Renseignement territorial (RT) près de 2000. Le gouvernement a toutefois décidé en avril d’affecter 1100 hommes supplémentaires à ces services débordés par le flot de djihadistes à surveiller.

« Malgré un recrutement massif, ils ne seront pas vraiment opérationnels avant trois ou quatre ans, car la culture du terrorisme, c’est de l’apprentissage et de la formation intellectuelle et de terrain », souligne Pascal Jakowlew Poisson.

La conclusion s’impose : faute de moyens, faute d’intérêt sérieux, il faut changer de politique, donner la priorité aux Français à leur bien-être, à leur sécurité, à leur prospérité.

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Attaques de Daesh en France, plus que de la bavure, de la complicité par fourniture de moyens, nos morts sont des sacrifiés

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ISIS a une capacité de propagande exceptionnelle. C’est une de ses armes, l’un de ses atouts. La propagande sert à communiquer, à recruter, à coordonner et à motiver. Comment ISIS, ennemi mondial numéro un de tout ce qui détient la clef de la technologie, réussit-il à communiquer alors que les infrastructures de communications ont été quasi totalement détruites dans les régions occupées par le Groupe ? C’est un sujet qui nous passionne depuis le début de la guerre.

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La réponse est simple, ISIS utilise les communications par satellites. ISIS utilise l’internet par satellite, par paraboles. Et ce sont des sociétés européennes qui fournissent aux “terroristes” l’accès aux plateformes qu’ils utilisent pour leur communication, leur recrutement, leur propagande, leur informations, leur planification.

Quand ISIS recrute, pilote, guide les « perpétreurs » d’attentats, ce sont les plateformes mises à leur disposition par les sociétés européennes qui leur en fournissent les moyens. Et singulièrement une société française dont le capital est détenu par la Caisse des Dépôts à hauteur de 26%, Eutelsat. C’est donc une société française, quasi nationale, quasi nationalisée, qui arme les bras qui vont tuer vos proches.

Ces sociétés fournisseurs à ISIS de moyens de vous tuer prétendent ne pas savoir, elles se réfugient derrière l’ignorance de ce que l’on fait avec leurs services. Elles mentent. En réalité elles savent, et la question est de savoir pourquoi elles font semblant de ne pas savoir. Je dis c’est simple, elles n’ont qu’à être un peu curieuses, et chercher, faire des recoupements, comme nous l’avons fait à partir des éléments publiés par la presse allemande.

Pour se connecter en Syrie, en Irak, la technologie nécessaire pour le faire peut être achetée à la frontière turque, au bazar d’Antakya. La frontière est plus que poreuse, et c’est là que se trouve tous les équipements nécessaires à la connexion !  Les ventes de “dish” ont explosé là-bas, et les “dishs” permettent d ‘accéder à internet sans passer par les câbles terrestres. On y vend des quantités incroyables de “dishs”avec tout ce qui va avec pour se connecter à un internet ultra rapide, ultra performant. L’équipement coûte 500 dollars, et la fourniture de services coûte 500 dollars également pour six mois.

Cette technologie est une bénédiction pour les régions qui ne sont pas équipées autrement, où les régions où l’infrastructure a été détruite. Pour les rebelles, pour les opposants, pour les terroristes, c’est une aubaine. C’est ainsi que se transmettent la propagande, les instructions et c’est ainsi que se planifient les attaques. C’est ainsi bien sûr que s’effectuent les revendications !

Antakya est une ville en plein boom, les affaires y sont florissantes, les chiffres d’affaires ont explosé.

Les dealers de “dishs” et d’équipement sont nombreux, et ils se font des bénéfices colossaux, à leur échelle, car les prix sont bien sûr, surfaits. Ils disent qu’ils ne savent pas à qui ils vendent, mais il est évident qu’ils s’en doutent. Selon eux, ils vendent à des intermédiaires !

Selon les activistes syriens , les toits des bâtiments d’ISIS, de ses cadres et de sa Nomenklatura sont couverts de “dishs” et seulement leurs toits, tous les autres citoyens sont coupés du monde, l’accès à internet dans les territoires d’ISIS est réservé. Seuls les techniciens agréés par ISIS ont le droit de poser des installations. Il y a quelques accès publics, mais c’est ISIS qui les gère et les contrôle. Le plus important est que sans accès à internet par satellite, ISIS serait coupé du monde, toute son activité de propagande, de recrutement, de planification et de motivation s’écroulerait.

Les sociétés qui exportent le matériel nécessaire à la connexion sont connues et elles sont souvent filiales de grandes firmes comme les opérateurs de satellites tels que Eutelsat (Tooway) , Avanti Communcation et SES. Les exportations d’équipements pour accès internet par satellites vers la Turquie dépassent très, très, nettement les besoins Turcs, car les Turcs ont accès au réseau terrestre, donc cela veut dire que tout le surplus va… devinez où ? En Syrie ! À Antakya les affaires se font en cash, par liasses de billets froissés, les intermédiaires achètent les équipements par caisses complètes, par douzaines, le plus souvent avec beaucoup d'autres matériels comme les équipements de communication radio de longue et courte portée.

Les sociétés qui fournissent les équipements font semblant de ne pas savoir où va la marchandise. L’ennui est qu'elles mentent. En effet pour installer les équipements et les configurer, il faut fournir sa localisation GPS ; sans coordonnées GPS, pas d’accès ou accès pourri. Or les données GPS qui ont pu être recueillies par la presse allemande indiquent clairement que les installations sont localisées dans les régions contrôlées par … ISIS.

Dans le monde de surveillance généralisée dans lequel nous vivons, il est évident que tout cela est connu au plus haut niveau ; connu et ignoré ; en même temps que l’on croise les doigts pour que surtout, cela ne se sache pas. Comment expliquer qu’en plus des armes et de l’argent noir, on fournisse aux “ennemis” terroristes les moyens de recruter, planifier, motiver et revendiquer ?

Le pire est à venir.

Savez-vous que couper l’accès au réseau, à des utilisateurs rogues, voyous ou ennemis, ne prend qu’une minute, il suffit d’un clic ! Un clic sur un portail web dédié.

Nous nous trouvons dans la même situation que celle qui a prévalu lors des attaques du Bataclan “ils” savent, “ils” ne font rien, “ils” attendent, mais au fait, “ils” attendent quoi ? Les morts du Bataclan étaient des « sacrifiés ».

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Source : Leblogalupus.com

Informations complémentaires :

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