TVA : 98% des marchands des marketplaces en France ne seraient pas immatriculés (Clubic)

La petite blague du soir (qu'en fait j'ai vue hier), mais comme je vous avais passé Filoche sur les impôts, ça faisait un peu redondant, enfin ça explique certains prix sur internet... La position d'Amazon, du reste, est vraiment faux cul...

92,6 milliards d'€uros de perdus pour l'État qui viendront s'ajouter aux 32 milliards de TVA qu'ils n'arrivent déjà pas à recouvrir chaque année... (et que nous compensons intégralement par nos impôts, comme pour le reste...).

Vous voyez, de l'argent il y en a, il faut juste aller le chercher, c'est comme pour l'évasion fiscale.

Amitiés,

f.

 

Le manque à gagner serait énorme pour l'Etat, qui va dès 2021 imposer aux marketplaces comme Amazon ou Cdiscount d'être redevables de la TVA pour les sociétés qui vendent des produits sur leurs plateformes.

Si les marketplaces ont fait le bonheur des consommateurs français, qui peuvent trouver à peu près n'importe quel type de produit pour un prix défiant toute concurrence, elles ne sont pas du goût du gouvernement français.

Une fraude massive justifiée par la lourdeur administrative française

Le quotidien Les Echos a récupéré un rapport de l'Inspection générale des finances (IGF) qui indique que 98 % des vendeurs inscrits sur les marketplaces comme celles d'Amazon ou de Cdiscount ne seraient pas immatriculés à la TVA. À titre d'exemple, sur 24 459 vendeurs contrôlés, seuls 538 étaient en règle et s'acquittaient de la TVA.

Le problème est d'autant plus grave pour les finances publiques que la marketplace a pris une place de plus en plus importante pour les sites e-commerce. Pour Amazon, la plateforme représente 58 % de son activité globale contre 30 à 40 % chez Cdiscount. Ce dernier s'est d'ailleurs dit surpris par cette étude en expliquant que sur 12 000 entreprises recensées, 5 000 d'entre-elles affichaient un numéro de TVA.

L'IGF pointe aussi du doigt la concurrence déloyale induite par cette fraude. Les entreprises étrangères, dont 40 % sont chinoises, « bénéficient ainsi d'un avantage de prix de 20 % par rapport aux sociétés qui remplissent leurs obligations fiscales en matière de TVA, créant une distorsion de concurrence majeure ».

Ces sociétés doivent normalement désigner un représentant fiscal en France dès lors que leur chiffre d'affaires dépasse les 35 000 euros ou qu'elles utilisent le système de livraison proposé par une plateforme e-commerce comme Amazon. Dans la pratique la majorité de ces sociétés estiment ces procédures trop complexes et passent outre.

L'Etat va réclamer la TVA aux plateformes e-commerce dès 2021

La perte pour les caisses de l'Etat serait considérable sur un marché du e-commerce français estimé à 92,6 milliards d'euros. Le gouvernement va donc réagir grâce au dernier projet de loi de finances qui va transposer une directive européenne.

À partir de 2021 ce seront les plateformes e-commerce qui devront régler la TVA de leurs sociétés partenaires installées dans l'Union européenne. Si l'Etat ne pourra pas récupérer l'intégralité de la TVA sur les transactions effectuées sur les marketplaces, le montant récupéré devrait être important.

Source : Clubic.com

 

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