Un jeune Syrien exécuté par des rebelles pour blasphème

Alors, vous trouvez vraiment qu'ils ont besoin de plus d'armes ? Ça vous montre le respect qu'ils ont de la vie humaine et de la liberté. Là aussi les Français feraient bien d'arrêter de jouer les lèche-bottes de l'oncle Sam et de réviser un peu leur jugement.

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Voilà ce que ça fait les armes... Assumez votre part de responsabilité maintenant...

Un adolescent syrien de 15 ans a été exécuté en public, dimanche 9 juin,  à Alep, par des rebelles islamistes qui l'accusaient d'avoir tenu des propos jugés blasphématoires, a révélé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une organisation proche de l'opposition basée en Grande-Bretagne.

Mohammed Qataa vendait du café dans les rues du quartier populaire de Chaar. Il s'est disputé avec un individu avant de lancer : "Même si le prophète Mahomet descend du paradis, je ne deviendrai pas croyant." Des membres de l'ex-Front Al-Nosra – qui a fait allégeance en mai à la branche irakienne d'Al-Qaida, sous le nom d'Etat islamique d'Irak et de Syrie – l'ont arrêté samedi, puis reconduit encore vivant dimanche aux premières heures sur son étal en bois, son corps portant des marques visibles de coups de fouet.

"Les gens se sont rassemblés autour de lui et un membre de la brigade a déclaré : 'Généreux citoyens d'Alep, ne pas croire en Dieu est du polythéisme et maudire le prophète est du polythéisme. Quiconque blasphème ne serait-ce qu'une fois sera puni de cette façon'" raconte l'OSDH. "Il a alors tiré deux balles avec un fusil automatique devant la foule et devant la mère et le père du garçon, il est monté dans une voiture puis il est parti", poursuit l'Observatoire.

UN CRIME QUI "SERT LES ENNEMIS DE LA RÉVOLUTION"

"L'Observatoire ne peut ignorer ces crimes, qui ne font que servir les ennemis de la révolution et les ennemis de l'humanité", a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdelrahman. Une photo diffusée par l'OSDH montre le visage de la victime, la mâchoire détruite et ensanglantée. On peut voir également une trace de balle dans le cou. L'OSDH, qui dispose d'un réseau d'informateurs en Syrie, dit s'appuyer sur des témoins de l'exécution.

Rami Abdelrahman ajoute que la mère a imploré les miliciens, dont l'accent indique qu'ils n'étaient sans doute pas Syriens, de ne pas tuer son fils. Selon ses parents, Mohammed Qataa avait participé aux manifestations en faveur de la démocratie à Alep. Depuis l'an dernier, de vastes zones de la ville sont tombées sous le contrôle de brigades islamistes, dont Al-Nosra, ainsi que d'autres unités rebelles.

 

Source : Lemonde.fr

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