Un repreneur scandinave pour Arjowiggins contre... 32 millions d'€uros de financements publics...

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C'est du racket... Les entrepreneurs autour du globe se passent le mot pour racheter les entreprises françaises en difficulté et toucher des aides de l'état, et ensuite comme Ford, ils coulent le truc, pour tuer la concurence.

Comme le dit l'UPR (comme beaucoup d'autres, de type ADP) il faudrait nationaliser cette usine (vidéo ci-dessous).

Un groupe scandinave se positionne sur la reprise des trois usines de la division graphique et papiers de création d'Arjowiggins, mais son offre est conditionnée à 32 millions d'euros de financements publics.

C'est un projet scandinave qui tient la corde pour la reprise des deux usines sarthoises d'Arjowiggins et celle de Château-Thierry, dans l'Aisne, placées en redressement judiciaire le 8 janvier dernier. Le tribunal de commerce de Nanterre examine ce mercredi le dossier et, de fait, l'avenir de 900 emplois, principalement dans la Sarthe.

Cette offre est portée par THLF, entité menée par l'industriel norvégien Terje Haglund, administrateur de la société papetière suédoise Lessebo, en lien avec MillMan Invest, une société de conseil suédoise, et avec le soutien de Jool Invest, l'actionnaire majoritaire de Lessebo.

Essentiel pour le bassin d'emploi

Il s'agit là de l'unique offre indivisible englobant ces trois usines de la  division graphique et papiers de création d'Arjowiggins jusqu'à présent détenues par le groupe Sequana. De sources syndicales, le tribunal de commerce devrait se donner 15 jours supplémentaires avant de rendre une décision, l'offre scandinave devant être complétée. Une liquidation est vraisemblable avant la reprise.

THLF propose de reprendre 413 emplois sur 568 à Bessé-sur-Braye, site le plus important des trois. Cette unité fabrique du papier couché graphique pour l'impression, mais aussi des papiers de spécialités dont des cartes à jouer pour les casinos américains ou des cartes de type Pokemon. La survie de ce site industriel s'avère essentielle pour un bassin d'emploi dépourvu d'autres employeurs importants.

« Un industriel qui connaît l'activité »

THLF veut aussi reprendre le site du Bourray, près du Mans, où 210 emplois sur 260 seraient sauvegardés. Cette unité ferait à terme l'objet d'investissements pour la ouate de cellulose, sa spécialité. Quant au site de Château-Thierry, ses 74 emplois seraient sauvegardés et sa production de pâte à papier recyclé maintenue. « C'est un industriel qui connaît l'activité et qui a l'air sérieux », dit-on à la CFDT. Lessebo, qui a récemment repris et relancé Virginal Paper en Belgique et Zanders en Allemagne, poursuivrait ainsi la constitution d'un groupe papetier européen.

Toutefois son offre est soumise à un fort engagement public. Lessebo promet d'apporter 33 millions d'euros, en fonds propres et capital investissement, ce qui reste à valider, mais demande 32 millions d'euros de fonds publics. L'affaire est en négociation avec l'Etat et la région Pays de la Loire.

Projet concurrent

Individuellement, le site de Château-Thierry intéresse trois autres repreneurs. C'est aussi le cas de l'usine du Bourray, qui fait l'objet d'un dossier de reprise porté par la société familiale CGMP, également basée dans la Sarthe. Cette PME de 150 salariés est spécialisée dans les produits papetiers comme les serviettes et autres produits de la table. Le Bourray est déjà l'un des fournisseurs de CGMP qui propose de reprendre 116 salariés du site. Mais elle a prospecté d'autres employeurs du bassin d'emploi, lesquels pourraient reprendre 48 autres salariés d'Arjowiggins.

 

Emmanuel Guimard
 

Source : Les Echos.fr

 

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