En ce dimanche 23 décembre 2012, tout est à l’avenant. Il fait ici une température anormalement douce, alors qu’en Russie il y a deux cents morts et c’est le blizzard, ambiance surnaturelle pour ce réveillon 2012, et avec 22° à Biarritz certains doivent bien en profiter ; ). Du reste, on a fortement envie de baisser notre attention et se laisser porter... Mais hélas, encore hélas, certains problèmes courants demandent notre attention. Ainsi, suite à l’information d’hier, notre gouvernement promet, au grand jamais, que notre déficit public se limitera à ces fameux 3%. Mais vous êtes-vous demandé d’où provenait ce chiffre magique ? Ce « déficit » public, soit la capacité qu’a notre gouvernement de dépenser de l’argent et de s’endetter (sans être à l’équilibre) pour s’occuper de sa population (par définition, s’occuper d’un peuple est une charge et coûte de l’argent). Mais cela a aussi rapport à notre « vivre ensemble », notre contrat social, nos infrastructures, nos hôpitaux, nos écoles, nos prestations et remboursements, bref tout ce qui fait en partie notre nationalité, et les bénéfices indirects que l’ont peut légitiment en attendre. L’endettement de cette branche (que nous pourrions financer à 0% comme notre dette sans pression des marchés en sortant de l’€uro) est-il un bon facteur ? Sur quoi est-il défini ? Quelles sont les capacités analytiques quasi médiumiques de cette Europe supranationale qui s’impose à tous et nous dicte cette « fameuse » potion de rigueur budgétaire ?
Eh bien là, comme ailleurs, vous risquez d’être surpris,
Comme pour tout, ce sont des charlatans qui ne savent même pas compter, et ne comprennent pas que la gestion d’une population est une charge, comme pour cette hérésie de l’€uro. On vous mène en bateau et vous ne dites rien, du reste quelle est la grille de lecture à adopter face à cet article de Reuters ? (ci-dessous). Est-ce une information ou un ordre ? Où est passée notre souveraineté ? Reste-t-il un soupçon d’éveil et de fierté en France ? Ou la patrie est-elle totalement lobotomisée et incapable de faire des projections mathématiques mentalement pour accepter ces politiques sorties du chapeau ?
Capituler ou se battre, mais certainement pas être complice sans même faire l'effort de réfléchir…
Amicalement,
F.

PARIS (Reuters) - 2013 s'annonce comme une année test pour François Hollande et son gouvernement, qui devront prouver leur détermination à réformer le modèle économique français tout en menant un redressement historique des finances publiques dans un environnement de faible croissance et de hausse du chômage.
Depuis leur retour au pouvoir mi-2012, les socialistes ont voulu démontrer leur sérieux budgétaire au prix d'une forte hausse des prélèvements obligatoires, ce qui a contribué à épargner à la France une attaque sur les marchés financiers.
Les attentes se concentrent désormais sur les réformes "structurelles", comme l'amélioration du fonctionnement du marché du travail et la rationalisation en profondeur des dépenses de l'Etat, des collectivités et du système de protection sociale.
L'objectif est de redresser la compétitivité en berne de l'économie française, au moment où nombre de pays voisins se réforment sous la pression des marchés.
"La compétitivité est la clé de voûte, elle concentre toutes les questions, la crédibilité budgétaire est presque passée au deuxième plan", explique une source proche de l'Elysée.
Le gouvernement ne peut toutefois se permettre de dévier du cap du redressement budgétaire, avec comme horizon le retour à l'équilibre des finances publiques à la fin du quinquennat.
En attendant, l'OCDE, le FMI et la plupart des économistes jugent qu'il ne parviendra pas à ramener le déficit à 3% du PIB fin 2013, soit 1,5 point de moins qu'un an plus tôt, car l'objectif repose sur une hypothèse de croissance du PIB, 0,8%, qu'ils jugent trop optimiste.
Mais ils ajoutent qu'un dérapage limité ne sera pas sanctionné par les marchés si le gouvernement ne montre aucun signe de relâchement de sa discipline.
LE PLUS DUR RESTE À FAIRE
Malgré une croissance légèrement négative attendue au quatrième trimestre et la perte de sa note Aaa de l'agence Moody's, la France n'a jamais emprunté à si bon compte qu'en cette fin d'année 2012, ce qui lui permet de remplacer ses dettes anciennes par de nouveaux titres moins coûteux.
Mais le plus dur reste à faire pour le gouvernement qui est attendu sur des chantiers d'ampleur : l'amélioration du fonctionnement du marché travail à partir d'un accord espéré en janvier entre les partenaires sociaux, l'examen des politiques publiques pour les rendre plus efficientes à moindre coût et la réforme du financement de la protection sociale.
"Ce sont des réponses aux questions que tout le monde se pose", estime Philippe Gudin de Vallerin, chef économiste Europe de la banque britannique Barclays.
"Les marchés jugeront sur pièces en fonction des résultats", ajoute-t-il. Pour lui, le premier obstacle important sera la réforme du marché du travail, un point mentionné de longue date par les organisations comme le FMI ou l'OCDE mais qui prend aujourd'hui un caractère plus pressant.
Dernière agence à lui accorder la note maximale AAA, mais avec une perspective négative, Fitch a indiqué qu'elle faisait de ce dossier le test de la volonté du gouvernement de mener à bien des réformes structurelles pour améliorer la compétitivité de l'économie française.
Dans ce contexte, le pacte de compétitivité annoncé en novembre, qui doit se traduire par 20 milliards d'euros de crédit d'impôt (CICE) pour les entreprises, a été bien accueilli, même si le chef économiste de la banque centrale européenne, Peter Praet, a regretté que la moitié du montant soit financé par une hausse de la fiscalité.
UN PARI OSÉ SUR LE CHÔMAGE
Les 10 milliards d'économies nécessaires pour le reste, en plus des 50 milliards déjà prévus sur l'ensemble du quinquennat, ont imposé au gouvernement d'examiner rapidement le périmètre de l'action publique.
La Map (modernisation de l'action publique), dont le chantier vient d'être lancé, sera l'outil privilégié pour trouver les économies supplémentaires, qui risquent d'être plus importantes que prévu si la croissance n'est pas au rendez-vous.
"Le gouvernement a fait un gros effort en termes d'austérité mais aussi le plus facile, en levant des impôts", souligne Michel Martinez, économiste France à la Société générale.
"Le changement de tonalité, sur le meilleur environnement à donner aux entreprises, ne convaincra définitivement les intéressées qu'à partir du moment où la boucle sera bouclée. Augmenter les prélèvements sur les entreprises serait un message à 180% par rapport au CICE", dit-il.
L'exercice s'annonce d'autant plus délicat qu'il sera lancé sur fond de poursuite de la hausse du nombre de demandeurs d'emploi, qui pèse sur la confiance des ménages.
François Hollande s'est fixé comme objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici fin 2013, un objectif que le ministre du Travail, Michel Sapin, a lui-même qualifié d'ambitieux, et le risque est grand qu'il soit démenti par les faits.
"Le chômage devrait accélérer fortement au premier semestre", prédit Michel Martinez. "La France restera dans une période d'austérité budgétaire et la reprise ne sera pas suffisante fin 2013 et début 2014 pour en infléchir la courbe".
Par Jean-Baptiste Vey et Yann Le Guernigou
Edité par Yves Clarisse
Source : Reuters.fr
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