Une chaîne humaine de milliers de personnes à Paris contre le nucléaire

Dieu sait qu'en matière de nucléaire aussi il y a des solutions, et les Chinois ne nous ont pas attendu pour les étudier... (informations complémentaires).

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La chaîne humaine a rassemblé 20.000 personnes selon les organisateurs, 4000 selon la police.
| AP/Remy de La Mauviniere

Plusieurs milliers de personnes ont formé une vaste chaîne humaine, samedi 9 mars à Paris, pour réclamer l'arrêt du nucléaire civil et militaire en France, deux ans après la catastrophe de Fukushima. Aux cris de "Fukushima, plus jamais ça", les manifestants, portant pour la plupart des gilets fluos jaunes se sont déployés à partir de dix-huit points de ralliement pour former une longue chaîne humaine allant du nord de la capitale dans le quartier de la Défense, où se trouvent les sièges des grandes société, jusqu'au ministère de l'économie.

Ils se sont donné la main et ont scandé des slogans anti-nucléaires sur des trottoirs encombrés de badauds. Dans le quartier de l'Opéra où ils ont "encerclé" symboliquement le siège de la BNP et de la Société générale, deux banques finançant des projets de centrales nucléaires. D'autres "lieux de pouvoir" étaient visés comme l'Assemblée nationale, des ministères, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ainsi que les sièges des groupes énergétiques EDF et Areva.

"MESSAGE D'INDIGNATION"

Coordonnée par le réseau "Sortir du nucléaire", la mobilisation était notamment destinée à "envoyer un message d'indignation aux décideurs" ainsi qu'un message de solidarité au peuple japonais. "Nous demandons la fin du nucléaire civil et militaire, et notamment l'arrêt de toutes les centrales nucléaires de plus de 30 ans", a précisé le porte-parole du réseau, Pierric Duflos.

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Des manifestants antinucléaire ont formé une chaîne humaine devant le ministère de l'économie,
samedi 9 mars. | AP/Remy de la Mauviniere

Une dizaine de députés du parti Europe Ecologie les Verts (EELV), mais également des représentants du Parti de Gauche, participaient entre autres à la mobilisation.

C'est dans ce contexte qu'un sondage (IFOP pour Dimanche Ouest-France) indique que 42 % des Français se disent inquiets à propos des centrales nucléaires sur le territoire national. Ils étaient toutefois 56 % en avril 2011, deux semaines après l'accident de Fukushima.

DES MILLIERS DE MANIFESTANTS À TOKYO

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Des milliers de manifestants ont défilé samedi à Tokyo pour exiger l'abandon rapide de l'énergie
nucléaire au Japon, près de deux ans jour pour jour après le début de la catastrophe de Fukushima.
| AFP/YOSHIKAZU TSUNO

Au Japon, des milliers de manifestants ont également défilé samedi à Tokyo pour exiger l'abandon rapide de l'énergie nucléaire au Japon. Les participants se sont d'abord rassemblés dans un parc du centre de la capitale : la foule comprenait des résidents de la région de Fukushima (nord-est du Japon) et des personnalités, dont le prix Nobel de littérature, Kenzaburo Oe.

Les protestataires ont ensuite défilé dans les rues de Tokyo pour appeler le premier ministre japonais Shinzo Abe, au pouvoir depuis la victoire de son parti aux élections législatives de décembre, à ordonner le démantèlement de toutes les centrales nucléaires du pays. Les organisateurs ont affirmé que 15 000 personnes avaient participé à la manifestation, tandis que la police n'a fourni aucune estimation dans l'immédiat.

 

Source : Lemonde.fr avec AFP

Informations complémentaires :

 

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