Une grève longue « deux jours sur cinq » à la SNCF : voici le calendrier

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La situation est très différente de 1995 :

- Il n'y pas les routiers ni l'opinion publique et c'est surtout Paris et la Banlieue qui seront le plus impactés et non la France entière (traduction l'Etat s'en fout)

- L'Etat et la SNCF sont en faillite, Bruxelles et marchés financiers nous tiennent sans recul possible

Donc peu importe la grève, même si elle dure 1 an, cela ne changera rien - juste un report peut-être - mais tout sera dépecé comme prévu en 2018 ou 2019

Contributeur anonyme

Update 17.03.2018 : SNCF : les usagers pourront-ils compter sur un "service minimum" imposé par le gouvernement ? (Marianne.net)

 
© JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP

L'intersyndicale des cheminots a opté jeudi pour un mouvement dur, une grève au rythme de "deux jours sur cinq" d'avril à juin, contre la réforme de la SNCF que l'exécutif entend mener tambour battant par ordonnances."L'intersyndicale constate que le gouvernement n'a aucune volonté réelle de négocier" et "porte la responsabilité (d'un) conflit intensif sur une très longue durée", a déclaré Laurent Brun, secrétaire national de la CGT Cheminots, principal syndicat de la SNCF, après plus de deux heures de réunion avec les trois autres syndicats représentatifs du groupe, l'Unsa, SUD-Rail et la CFDT Cheminots.

C'est "une mobilisation innovante", a souligné Didier Aubert (CFDT Cheminots, 4
e syndicat). La grève doit courir du 3 avril au 28 juin, c'est-à-dire comprendre les vacances de printemps et les différents ponts du mois de mai. En tout, la grève s'étalera sur 36 jours.  

"Clairement, on attend une ouverture de la part du gouvernement (...) S'il veut éviter ça, c'est au gouvernement d'ouvrir des négociations", a insisté M. Aubert.

De son côté, SUD Rail (3
e) a précisé qu'il souhaitait que les salariés grévistes décident eux-mêmes en assemblée générale le 4 avril s'ils veulent une grève reconductible tous les jours ou "s'ils s'inscrivent dans ce calendrier". Le syndicat "posera un préavis de grève reconductible pour permettre aux salariés de décider", a indiqué son porte-parole Erik Meyer.

Estimant la grève "un peu décalée par rapport à la concertation qui est engagée" avec le gouvernement, le patron de la SNCF Guillaume Pepy a assuré au journal télévisé du soir de TF1 que c'était "une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4,5 millions de Français qui prennent le train tous les jours".

La ministre des Transports Elisabeth Borne a déploré sur BFMTV une "décision qui manifestement vise à pénaliser les usagers", la jugeant "incompréhensible". Dans la matinée, les dirigeants de la SNCF lui avaient remis un "programme de travail" contenant sept piliers, bases du "projet stratégique" qu'ils doivent présenter en juillet.

Le Premier ministre Edouard Philippe a demandé à la SNCF d'"aligner ses coûts sur les standards européens", quand "faire rouler un train en France coûte 30% plus cher qu'ailleurs".

M. Pepy avait expliqué qu'il comptait négocier avec ses troupes un "pacte d'entreprise", comme La Poste l'a fait en 2015.

 

"Peur des manifestations"


Il avait cité les grands sujets qu'il comptait aborder d'ici l'été : encourager la polyvalence des métiers et "bâtir les métiers de demain", rendre l'organisation du travail plus souple notamment au plan local, renforcer la productivité industrielle, décentraliser le dialogue social et réduire les coûts.

Autant de sujets de friction avec des organisations syndicales, déjà échaudées par la présentation mercredi en conseil des ministres du projet de loi permettant le recours à des ordonnances pour accélérer la réforme du secteur ferroviaire.

Le texte prévoit notamment "l'arrêt des recrutements au statut (de cheminot) des nouveaux agents", un casus belli pour les syndicats. M
me Borne avait promis mercredi "un pacte social de haut niveau" à la SNCF et estimé jeudi qu'il y avait "beaucoup de sujets" devant "faire l'objet d'une concertation".

Pour le ministre des Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, le risque de grève à la SNCF ne doit pas empêcher de réformer l'entreprise publique. Il a regretté que les gouvernements précédents aient reculé "par peur des manifestations".

Dénonçant un "plan de destruction que veut imposer le gouvernement", les députés de La France insoumise ont affirmé être disponibles "à toutes les initiatives d'union pour fortifier la lutte qui s'engage". L'intersyndicale se reverra mercredi pour "établir plus précisément l'appel" à la grève. Le lendemain aura lieu à Paris  une manifestation nationale des cheminots, le même jour que les fonctionnaires. Selon M. Brun, "plus de 25.000" cheminots sont attendus à cette manifestation.

SUD Rail a déjà déposé seul un préavis de grève (du 21 mars à 20H00 au 23 mars à 08H00) pour "permettre aux cheminots de participer" à cette manifestation. La CGT prévoit aussi des préavis de grève locaux. 

Le calendrier de la grève

La grève annoncée par l'intersyndicale doit s'étaler du 3 avril au 28 juin. En tout, elle s'étalera sur 36 jours. Les voici :

• En avril 
mardi 3 avril
mercredi 4 avril
dimanche 8 avril
lundi 9 avril
vendredi 13 avril
samedi 14 avril
mercredi 18 avril
jeudi 19 avril
lundi 23 avril
mardi 24 avril
samedi 28 avril
dimanche 29 avril

• En mai
jeudi 3 mai
vendredi 4 mai
mardi 8 mai (férié)
mercredi 9 mai
dimanche 13 mai
lundi 14 mai
vendredi 18 mai
samedi 19 mai
mercredi 23 mai
jeudi 24 mai
lundi 28 mai
mardi 29 mai

• En juin
samedi 2 juin
dimanche 3 juin
jeudi 7 juin
vendredi 8 juin
mardi 12 juin
mercredi 13 juin
dimanche 17 juin
lundi 18 juin
vendredi 22 juin
samedi 23 juin
mercredi 27 juin
jeudi 28 juin

 

Source(s) : France3-regions.francetvinfo.fr via Contributeur anonyme

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