Vacances : les conseils aux voyageurs

Avec les vacances qui pointent à l'horizon, voici enfin d'autres perspectives plus réjouissantes. Par excès d'entrain, il ne faut néanmoins pas négliger quelques précautions en amont, pour ne pas voir partir en fiasco ce moment inoubliable, par manque de préparation. Alors pour les heureux élus, suivez les conseils de Sciences & Avenir  ; )))

Avant les grandes vacances, l’Institut de veille sanitaire édite ses recommandations sanitaires annuelles pour les voyageurs. Le paludisme et les autres maladies infectieuses restent un sujet de préoccupation.

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Quelques précautions sont nécessaires pour passer de bonnes vacances. (c) Afp

Les voyages forment la jeunesse mais peuvent mettre à rude épreuve les organismes puisque selon les études entre 15 % à 70 % des touristes contracteront une pathologie lors de leur prochain séjour estival à l’étranger. La diarrhée reste toujours le plus fréquent des problèmes de santé en voyage, avec les affections des voies aériennes supérieures, les dermatoses et la fièvre. L’Institut de veille sanitaire (InVS) publie dans son Bulletin épidémiologique hebdomadaire, disponible sur son site internet, toute une série de recommandations destinées aux futurs touristes. En voici quelques-unes.

En premier lieu s’assurer de ses vaccinations

Les infections ne rendent compte que de 1 à 3 % des causes décès ou de rapatriement des touristes mais il convient de les prévenir tout d’abord en respectant les vaccinations recommandées en France dans le calendrier vaccinal. Cette mise à jour, rappelle l’InVS, est particulièrement importante pour la vaccination contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche, y compris pour les personnes âgées.

Ensuite il convien, avec son médecin ou dans un centre de vaccinations internationales et de conseils aux voyageurs (CVi), de faire un point sur sa destination et d’effectuer des vaccinations complémentaires le cas échéant. Dans tous les pays où l’hygiène est précaire, il est préférable d’être immunisé contre le virus de l’hépatite A. La vaccination contre la fièvre jaune est recommandée dans toute la zone intertropicale en Afrique et Amérique du Sud même en l’absence d’obligation administrative.

Il faut souvent prévoir une consultation quelques semaines avant le départ, les vaccins n’étant pas efficaces immédiatement, les injections doivent être pratiquées plusieurs jours avant le départ.

Toujours le paludisme

Bonne nouvelle du côté du paludisme puisque le nombre de cas d’importation est en forte baisse en France : nous sommes passés en une décennie d’environ 8 000 cas estimés par an à 3 560 cas estimés en 2011, le nombre de ces cas ayant encore baissé de 25 % entre 2010 et 2011. Toutefois la présence de parasites de plus en plus résistants dans certaines zones très visitées (Cambodge et Thaïlande notamment) et la possible réintroduction de la maladie dans certains pays, comme en Grèce, implique le maintien des mesures de prévention.

Aucun moyen préventif n’assure à lui seul une protection totale. Il convient donc d’insister sur la nécessité de l’observance simultanée d’une protection contre les piqûres de moustiques (moustiquaires, répulsifs pour la peau et les vêtements) associée à la chimioprophylaxie (médicaments préventifs). Plusieurs substances sont disponibles en fonction de la destination et des résistances locales. Certains médicaments doivent être pris durant tout le séjour et parfois plusieurs semaines après le retour. L’InVS rappelle également que toute fièvre chez un touriste de retour d’une zone impaludée doit être considérée, a priori, comme un accès palustre et nécessite une consultation en urgence.

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La tourista : quelles solutions ?

La fameuse diarrhée du voyageur affecte plus de 50 % des touristes qui voyagent plus de trois semaines à l’étranger. Il s’agit généralement d’un épisode diarrhéique aigu bénin, spontanément résolutif en un à trois jours, mais qui peut être parfois grave. Elle est plus souvent liée à la consommation d’aliments solides que de boissons. Quelques « règles d’or » pour réduire les risques de contamination : se laver les mains avant de manger, ne boire que des boissons encapsulées (attention aux glaçons !), peler les fruits, éviter les crudités et si possible faire cuire les aliments à plus de 65°c.

En cas de troubles digestifs, il faut faire attention à la déshydratation, particulièrement chez les enfants et les personnes âgées. Il est bon de prévoir pour les très jeunes des solutés de réhydratation, en vente dans toutes les pharmacies. Le médecin traitant peut également prescrire des antibiotiques « présomptifs » (fluoroquinolones) pour les cas les plus graves.

 

Source : Sciences & Avenir