Antennes relais : des troubles de la santé confirmés par l'Asef

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Blog--Antennes-Relais.jpgL'association Santé Environnement France (Asef) a rendu public les résultats de son enquête sur l'impact des antennes relais sur la santé des riverains, lancée le 15 octobre dernier. Comparées à la population générale, les personnes sondées présenteraient ainsi des maux plus importants, en particulier des acouphènes ainsi que des troubles du sommeil et de la concentration.

Pour réaliser cette enquête, les médecins de l'Asef ont soumis des questionnaires, élaborés avec l'aide de l'association Priartem, à 143 locataires d'HLM d'Aix-en-Provence et d'Aubagne. Ces HLM ont été sélectionnés en raison de la "fertilité de leur toit en antennes-relais", dont le nombre est compris entre 12 et 14.

Trois grands troubles ressortent ainsi des conclusions de cette étude. Ces 43 % de ces locataires se plaignent d'acouphènes "alors que seulement 15 % des Français disent souffrir d'un tel problème." 55 % des personnes interrogées rencontreraient également des troubles du sommeil, soit pratiquement le double de la population générale (32 %). Enfin, 27 % des sondés ont des difficultés à se concentrer, un mal qui ne touche pourtant que 4 % des Français. "Les résultats de cette enquête vont dans le sens de l'étude Bortkiewicz publiée en Pologne en 2004 ou encore de l'étude Abdel-Rassoul menée en Egypte en 2007 qui faisaient toutes deux le lien entre les troubles du sommeil et de la concentration et la proximité des antennes relais", précise Patrice Halimi, secrétaire général de l'Asef et chirurgien-pédiatre.

L'association rappelle également dans son communiqué que les opérateurs choisissent préférentiellement les HLM pour l'implantation de leurs antennes car ils n'ont qu'un seul propriétaire à convaincre. L'arrêt du 7 avril 2005 décrétant qu'une antenne relais ne peut être implantée que si les propriétaires de l'immeuble l'acceptent à l'unanimité.

"Les locataires que nous avons rencontrés ont l'impression qu'on se moque d'eux. On ne leur a pas demandé leur avis pour savoir s'ils étaient d'accord pour qu'on leur implante des antennes relais sur leur toit. Ils ne touchent même pas d'indemnités financières pour ça et pourtant ce sont eux qui prennent et assument le risque… C'est antidémocratique. En tant que médecins, nous estimons qu'il n'y a pas ni patient, ni citoyen de seconde zone", s'est insurgé Patrice Halimi.

Clément Cygler

Source : actu-environnement