YouTube, Netflix, sites porno : via leurs vidéos en ligne, ils sont une catastrophe pour le climat (La Dépêche)

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Videos 22 07 2019

En 2018, les vidéos en ligne ont généré 300 millions de tonnes de CO2 soit l'équivalent d'1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre

Selon une étude menée par The Shift Project, un think-tank français, le niveau de gaz à effet de serre émis par les vidéos en ligne a atteint un niveau alarmant. Plus globalement, le numérique émet aujourd'hui 4% des gaz à effet de serre mondiaux, soit plus que le transport aérien civil.

En 2018, les vidéos en ligne ont généré 300 millions de tonnes de CO2, selon une étude menée par The Shift Project, un groupe de réflexion français, publiée le 11 juillet dernier. C'est l'équivalent d'1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

"Ce rapport montre que l’essentiel des vidéos, constituant 80% du trafic internet, sont consommées à titre de divertissement ou de publicité", a indiqué Hugues Ferreboeuf, le directeur de The Shift Project, au site Euractiv.

Selon l’étude, 21% de ces vidéos de divertissement sont publiées sur des plateformes comme YouTube, 34% sont des "vidéos à la demande" (VoD), notamment les films et séries de Netflix ou d’Amazon Prime, 1% sont publiées et partagées sur les réseaux sociaux et 27% sont des vidéos sur des sites pornographiques.

"Nos modes de consommation actuels sont directement responsables de notre incapacité à réduire notre empreinte carbone, pourtant, nous rechignons toujours à les modifier", déplore encore Hugues Ferreboeuf.

Le numérique pollue plus que le transport aérien

La vidéo en ligne, qui fait aujourd'hui l'objet d'un usage intensif, n'est pas un "usage dématérialisé", rappelle l'étude. Elle est en effet stockée dans des centres de données et est acheminée jusqu'à nos tablettes, smartphones et ordinateurs par les réseaux (câbles, fibre optique, antennes, etc.). Tous ces processus nécessitent de l'électricité, dont la production émet le plus souvent du CO2

L'étude donne un exemple pour le moins frappant : 10 heures de films en haute définition correspondent à davantage de données que l'intégralité des articles en anglais de Wikipédia (en format texte).  

Plus globalement, le numérique émet aujourd'hui 4% des gaz à effet de serre du monde, soit plus que le transport aérien civil. Un constat inquiétant, d'autant que cette part pourrait doubler d'ici 2025 pour atteindre 8% du total, ce qui est la part actuelle des émissions des voitures.

"Tandis que la contrainte climatique impose une baisse drastique des émissions mondiales de gaz à effet serre dans les prochaines années, le numérique accroît sa consommation d'énergie de 9% par an.", souligne l'étude. 

Limiter le streaming vidéo

The Shift Project suggère ainsi de limiter le streaming vidéo à une heure par jour et enjoint à plus de "sobriété numérique". Autrement dit : regarder moins d’épisodes de Games of Thrones, de vidéos de chatons ou de bébés, et de films pornos, permettrait de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. 

"Cela nécessite d'interroger la pertinence de nos usages du numérique", indiquent les auteurs de l'étude. Face à l'urgence climatique, ces derniers souhaitent une remise en question de nos comportements sur le net. 

Une nouvelle législation européenne et un changement de structure des plateformes vidéo apparaissent également comme indispensables : par exemple, la lecture automatique ou les vidéos intégrées, qui ont pour but d’augmenter la consommation de vidéos, pourraient être limitées.

 

Source : La Dépêche.fr

 

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