François Fillon reste aux affaires, promet une "nouvelle étape"

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Et voilà, la montagne a accouché d'une souris... Il ne fallait de toutes manières pas s'attendre à grand chose d'autre, vu la popularité de François Fillon qui du reste, s'est imposé à notre Président. Ce leurre de fausse nouveauté n'ayant pour but que d'éloigner les Français des vraies questions, pour mieux leur imposer une sournoise réalité..

PARIS (Reuters) - François Fillon, reconduit à son poste par Nicolas Sarkozy après une valse-hésitation de près de cinq mois, s'est engagé à conduire la France dans une nouvelle étape avec la croissance et l'emploi comme priorités.

Le Premier ministre, qui avait présenté samedi soir la démission de son gouvernement, a été chargé dimanche par le président de former une nouvelle équipe, dont la composition devrait être dévoilée dans la journée, ou lundi au plus tard.

"Après trois années et demi de réformes courageuses (...), je m'engage, sous l'autorité du chef de l'Etat, avec détermination, dans une nouvelle étape qui doit permettre à notre pays de renforcer la croissance de son économie au service de l'emploi, de promouvoir les solidarités et d'assurer la sécurité de tous les Français", a-t-il dit dans un communiqué.

En choisissant de maintenir François Fillon à Matignon, le chef de l'Etat a mis fin à un long feuilleton et écarté l'hypothèse d'une nouvelle phase de son quinquennat avec comme Premier ministre le centriste Jean-Louis Borloo, qui prétendait imprimer une coloration plus sociale au gouvernement.

Dominique Paillé, porte-parole adjoint de l'UMP, a estimé que la France avait besoin de la poursuite des réformes plus que d'un changement de direction à la tête du gouvernement.

"Le nouveau cap, ce n'est pas ce qu'a décidé Nicolas Sarkozy. Il a dit que le reste de son mandat, les 18 mois qui vont courir jusqu'au printemps 2012, seraient consacrés à la poursuite des réformes", a-t-il déclaré sur i>Télé.

"Elle est nécessaire parce que la France en a besoin et parce qu'elle correspond à un engagement présidentiel. Dans ce cadre-là, il n'y a pas besoin de ce nouveau souffle qui serait totalement artificiel puisqu'il ne s'agit que de mener la suite des réformes", a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy, qui aurait eu du mal à justifier pourquoi il se séparait d'un Premier ministre à la compétence reconnue et à la popularité supérieure à la sienne, a donc choisi la continuité pour lancer la deuxième phase de son quinquennat, avec en ligne de mire l'élection présidentielle de 2012.

"TOUT ÇA POUR ÇA"

L'opposition n'a pas tardé, par la voix de Jean-Marc Ayrault, à critiquer Nicolas Sarkozy pour avoir mis des mois à ne rien décider.

"Tout ça pour ça", a soupiré le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale sur LCI.

"On savait que cela allait se terminer comme ça", a-t-il ajouté. "Cela veut dire que, de toute façon, c'est la même politique qui va continuer. Quand on est président de la République, on devrait avoir un petit peu plus le sens du respect des Français parce que les ministres (...) ont la tête ailleurs depuis des mois au lieu d'être concentrés sur les problèmes de la France."

Le chef de l'Etat a finalement entendu ceux qui, dans sa majorité, François Fillon en tête, ne voulaient pas de Jean-Louis Borloo à Matignon.

Il a décidé de ne pas suivre ceux qui jugeaient nécessaire de changer de Premier ministre pour incarner la nouvelle étape du quinquennat, comme le déclarait encore samedi dans le Monde l'ancien chef de gouvernement Jean-Pierre Raffarin.

En gardant sa confiance à François Fillon, Nicolas Sarkozy se réserve en outre la possibilité de faire remanier plus en profondeur l'équipe gouvernementale à un moment où il vient de prendre la présidence du G20.

François Fillon devrait consulter toute la journée, apprend-on de source proche de Matignon. Reste à savoir si son nouveau gouvernement, que l'on annonce de sources proches de l'UMP "resserré" et "féminisé", pourra à lui seul incarner un nouvel élan et si Jean-Louis Borloo y aura sa place.

"Cela renforce incontestablement François Fillon", a déclaré sur i>Télé Bernard Debré, député UMP de Paris. "Il faut passer vite à autre chose, il faut que nous nous mettions en ordre de bataille pour 2012."

Service France, édité par Yves Clarisse


Source : Reuters

Informations complémentaires :

L'Express : Remaniement: le bal des vampires
Ouest France :
Reconduction de François Fillon: «Sarkozy se moque des Français»
Le Parisien.fr :
EN DIRECT. Nouvelle équipe Fillon : « Ça coince autour du cas de Borloo »


 


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