Hadopi : la CNIL autorise la collecte des adresses IP

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C'est officiellement parti pour la chasse au pirate, comment feront-ils avec des programmes comme seedfuck ?

Une étape importante vient d’être franchie dans la mise en place des mesures destinées à combattre le téléchargement illégal en France : la Commission Nationale Informatique et Liberté (CNIL) a autorisé la collecte des adresses IP utilisées par des internautes pour accéder à des plateformes de téléchargement peer-to-peer ou des réseaux sociaux afin de mettre à disposition des oeuvres musicales ou vidéos dont ils ne détiennent pas les droits.
 
Cette autorisation ouvre la porte donc à la collecte de cette information jugée primordiale pour l’identification des internautes se livrant au piratage. Elle sera confiée à une société privée, Trident Media Guard, seule habilitée à faire ce travail pour le compte des ayants droit.
 
Une fois les adresses IP identifiées, les ayants droit se tourneront alors vers la Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet (HADOPI) qui pourra alors décider d’envoyer " par l’intermédiaire des fournisseurs d’accès à Internet concernés, des recommandations aux abonnés à Internet, dont l’accès a été utilisé pour mettre à disposition, sans autorisation des titulaires de droits, des fichiers musicaux protégés " (déclaration de la SPPF).
 
Cette disposition vise donc à responsabiliser les abonnés à Internet dont l’accès a été utilisé pour des activités illégales. Elle concerne tout particulièrement les accès non sécurisés via Wi-Fi, moyen de communication actuellement massivement employé afin de se connecter à Internet sans avoir besoin de raccorder physiquement un ordinateur au réseau.
 
L’utilisation de l’adresse IP comme élément de preuve d’une utilisation illégale de l’accès à Internet fait toutefois débat : de nombreux analystes font remarquer qu’il existe déjà des moyens techniques simples pour masquer sa propre adresse IP, par exemple l’utilisation de proxys. De plus, la généralisation des accès à Internet via des équipement mobiles (téléphones 3G, ordinateurs portables et tablettes) n’est pas forcément compatible avec la généralisation des moyens de sécurisation de l’accès à Internet par le biais d’une clé d’encodage (technique WEP par exemple).


Source :
Agoravox