Politique fiscale : 88% des Français estiment que le gouvernement favorise les grandes fortunes

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Selon un sondage Odoxa pour L'Express, France Inter et la presse régionale, 56% des Français estiment qu'Emmanuel Macron n'est pas un bon président de la République.

Selon une enquête Odoxa pour L'Express, la popularité du chef de l'État continue de baisser alors que 88% des Français jugent sa politique favorable aux "grandes fortunes".

Sale temps pour Emmanuel Macron. Selon le sondage Odoxa* pour L'Express la presse quotidienne régionale et France Inter, la popularité du président de la République ne décolle pas. Comme en septembre dernier, 56% des Français pensent toujours qu'il est un "mauvais président". Pourtant, en se démultipliant sur des thématiques plus sociales et en accordant une première grande interview télévisée sur TF1, le chef de l'État comptait se remettre en selle du côté de l'électorat de gauche. 

Las, non seulement, ça n'a rien changé puisque, comme le mois précédent, 67% des sympathisants de gauche jugent toujours qu'il est un mauvais président, mais il perd 5 points de popularité auprès des sympathisants de droite. Ils restent 54% à l'apprécier. Une majorité donc, mais en net recul. Preuve que la jambe droite d'Emmanuel Macron reste bien plus musclée que sa gauche, à peine 4% des Français considèrent qu'il mène une "politique plutôt de gauche", contre 42% qui estiment qu'il mène une "politique plutôt de droite" (54% pensent toutefois que sa politique est "autant de gauche que de droite"). Même les sympathisants de droite s'accordent sur ce point : seuls 4% d'entre eux trouvent que la politique présidentielle est "plutôt de gauche".

Une politique favorable aux chefs d'entreprises

Explication de ce déséquilibre, Emmanuel Macron reste perçu comme un "président des riches". Une étiquette bien difficile à décoller. Pour 88% des Français, sa politique est favorable aux "grandes fortunes" (soit 6 points de plus qu'un précédent sondage réalisé pour Challenges juste avant la rentrée médiatique), pour 83% aux chefs d'entreprises (+6 points), pour 78% aux salariés à hauts revenus (+4 points). A peine 27% des sondés estiment que sa politique est favorable aux "chômeurs" et 25% aux "pauvres" (-5 points). 

Ce déséquilibre est même à l'œuvre chez les sympathisants d'En Marche! : 92% pensent que la politique d'Emmanuel Macron favorise les "chefs d'entreprises" quand 33% estiment qu'elle sera profitable aux "chômeurs". 

Édouard Philippe désavoué lui aussi

Même déséquilibre concernant la perception de l'interview accordée le 14 octobre sur TF1. Si 53% des sondés l'ont trouvé "solide" et 47% "clair", seuls 34% l'ont jugé "convaincant" et 27% à peine "proche des gens". Un "échec total", estime Odoxa

Mais Emmanuel Macron a un lot de consolation. Il n'est pas le seul politique à être désavoué. Le désamour vaut aussi pour son chef de gouvernement Édouard Philippe. 54% des Français pensent qu'il est un bon Premier ministre, soit un point de moins qu'en septembre. Le Premier ministre avait pourtant réalisé une prestation plutôt appréciée le 19 septembre lors de L'Emission Politique sur France 2. Si 60% des sympathisants de droite apprécient Édouard Philippe, 65% des sympathisants de gauche le rejettent. Signe là encore d'un déséquilibre. 

Une classe politique rejetée

D'une façon plus générale, c'est l'ensemble de la classe politique qui est rejetée par les Français. A l'exception de Nicolas Hulot, qui plane en parachute ascensionnel, comme dans un bon vieux Ushuaia, avec 43% de cote d'adhésion, aucune personnalité politique ne bénéficie de plus de 26%. Jamais depuis la création de ce baromètre, la classe politique n'avait été visée par une telle défiance. Avec 26% de cote d'adhésion, Jean-Luc Mélenchon est la deuxième personnalité la plus populaire mais observe une baisse brutale de 6 points par rapport à son niveau précédent. Il est à égalité avec Jean-Yves Le Drian qui pâtit d'une baisse de 3 points. Suivent ensuite Marine Le Pen et François Bayrou avec 23% de cote d'adhésion. Mais la présidente du FN baisse de 3 points quand le leader du MoDem observe un fléchissement d'un point. Le "nouveau monde" politique, promis par Emmanuel Macron, n'a pas encore la cote chez les Français. 

* : enquête réalisée auprès d'un échantillon de 995 personnes, représentatif de la population françaises, selon la méthode des quotas les 18 et 19 octobre 2017.

 

Source(s) : L'Express.fr via Atlantico.fr

Informations complémentaires :

 

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