Covid-19 : à quoi vont servir les vaccins de Valneva et Sanofi prévus pour la fin d'année ? (BFMTV.com)

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Moi et ma femme misons de gros espoirs sur ces vaccins pour nous et nos enfants, vaccins qui ne sont pas à base d'ARN messager, et donc à mon sens ne posent pas de problème. Je vous l'ai dit, je ne suis pas anti-vax, mais je refuse de me faire injecter un vaccin à base d'ARN messager, et tous les autres qu'on a eu j'usqu'à présent étaient des catastrophes.

Valneva 24 08 2021

Les deux laboratoires devraient commercialiser leur vaccin contre le Covid-19 à la fin de l'année. En France, la quasi-totalité de la population pourrait avoir reçue une première dose d'ici-là. Mais leur développement n'est pas inutile.

La France aura bien un vaccin. Et même deux ! Ce lundi, la biotech franco-autrichienne Valneva a annoncé avoir commencé la soumission progressive du dossier de demande d'autorisation initiale de mise sur le marché (AMM) de son candidat vaccin contre la Covid-19 au Royaume-Uni.

Le laboratoire, basé à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), devrait publier les résultats de ses derniers essais cliniques au mois d'octobre, pour une commercialisation prévue en fin d'année. De son côté, Sanofi espère toujours la mise sur le marché de son vaccin anti-Covid-19 en décembre prochain.

Les deux Français arrivent donc un an après plusieurs vaccins dont les très efficaces vaccins ARN messagers de Pfizer/BioNTech et Moderna. Ils arrivent aussi après celui d'AstraZeneca et celui de Janssen, tous deux autorisés en Europe.

Alors à quoi vont bien servir tous les efforts de Valneva et Sanofi ? Lors du lancement de la course aux vaccins, les deux laboratoires ont choisi des technologies différentes de celles appliquées par les sérums actuellement commercialisés.

Technologie bien rodées

Pas d'ARN messager (Pfizer, Moderna) ni adénovirus (AstraZeneca, Janssen), deux technologies qui ont été mises en œuvre à grande échelle pour la première fois dans le cadre de la pandémie, même si elles ont déjà été utilisées, à plus petite échelle, contre la grippe ou Ebola.

Sanofi a choisi une technologie très classique de protéines recombinantes (le laboratoire développe aussi un vaccin ARN en parallèle). Le groupe français maîtrise parfaitement cette technique qu'elle utilise, par exemple, pour ses vaccins contre l'hépatite B mais qui est plus longue à développer. Valneva a opté pour une autre technique bien rodée: celle d'un virus rendu inactif qui déclenche l'immunité chez les patients. C'est le principe des vaccins contre la grippe.

Le laboratoire franco-autrichien compte d'ailleurs sur cette technique pour trouver son cœur de cible.

"Valneva estime que chacun devrait avoir accès à la technologie la plus adaptée pour se protéger contre ce virus" explique son Chief Medical Officer dans un communiqué.

La phrase fait écho au mouvement de contestation contre les vaccins actuels, assimilés à des "thérapies géniques" par les anti-vaccins. Beaucoup d'entre-eux attendent donc les vaccins de Valneva ou Sanofi qui bénéficient d'une meilleure acceptabilité.

Le patron France de Sanofi a même dû inciter les Français à ne pas attendre le vaccin made in France.

"J’entends certains dire qu’ils préfèrent attendre le vaccin de Sanofi pour se faire vacciner. Je remercie ceux qui font confiance à Sanofi mais, notre vaccin n’arrivera pas avant plusieurs mois. Attendre ne fait qu’augmenter le risque et prolonger la circulation du virus. Les vaccins autorisés par les Autorités Sanitaires sont sûrs et efficaces", a expliqué Olivier Bogillot dans un message sur LinkedIn.

Aider le reste du monde

Il n'empêche, ces vaccins "classiques" permettront peut-être de faire céder les derniers récalcitrants à la vaccination alors que la quasi-totalité de la population française pourrait être vaccinée d'ici la fin de l'année.

"Il y a une partie de la population qui est un petit peu hésitante par rapport aux nouvelles technologies. Les vaccins, celui de Sanofi comme le nôtre, peuvent peut-être toucher un public un petit peu réfractaire" reconnaît ce mardi sur BFM Business Franck Grimaud, directeur général de Valneva.

Ces sérums sont aussi réputés pour induire très peu d’effets secondaires et sont mieux adaptés aux publics fragiles comme les immunodéprimés.

Autre avantage, les deux laboratoires planchent actuellement sur le variant Delta pour proposer une version efficace contre cette souche prédominante. Enfin, ces vaccins se conservent plus facilement que les fioles ARN, stockées à des températures polaires. Ils concurrenceraient ainsi AstraZeneca ou Janssen qui sont actuellement bien moins injectés en raison de la défiance de la population contre eux.

Mais le plus gros marché est au-delà de nos frontières : les doses ont une utilité pour vacciner les pays pauvres, qui n'ont pas les infrastructures pour produire ou conserver des vaccins ARN messager. Aujourd'hui, moins d'un quart de la population mondiale est vaccinée... Principalement dans les pays riches.

 

Thomas Leroy

 

Source : Bfmtv.com

 

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