Bourse : les dividendes volent de record en record

Tout découle de la politique, et l'argent gouverne la politique. C'est pour cela qu'il faut que les choses changent, et qu'il faut rendre le pouvoir au peuple, pas à la finance ou aux ploutocrates...

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Les dividendes des grandes entreprises ont battu un record au deuxième trimestre. Ils sont tirés notamment par l'Europe.

2014 pourrait être une année d'exception pour les actionnaires. Les dividendes, au niveau mondial, ont atteint un nouveau record au deuxième trimestre à presque 427 milliards de dollars, selon une étude d'Henderson Global Investors sur les plus grandes sociétés mondiales (1). Cela représente une hausse de 12 %, soit 44,6 milliards, l'équivalent d'une année entière de coupons au Japon. Et même en excluant les dividendes exceptionnels, par nature limités, la croissance resterait notable (+10 %).

Le premier trimestre avait déjà été marqué par un record (228 milliards de dollars), mais l'analyse du deuxième trimestre est d'autant plus pertinente que presque la moitié des paiements annuels sont versés durant cette période.

Il existe en effet, une saisonnalité dans plusieurs pays d'Europe, où les coupons sont généralement distribués au printemps. C'est sur le Vieux Continent (hors Royaume-Uni) que le plus de dividendes ont été versés au cours du trimestre, avec 153 milliards de dollars, en hausse de 18,2 %. A taux de change constant, il s'agit de la plus forte progression depuis cinq ans.

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Recul dans les émergents

La France (2) se distingue clairement, puisqu'elle est le plus important pays de la zone pour les rémunérations aux actionnaires. Celles-ci atteignent 40,7 milliards de dollars entre avril et juin, en progression de 30 %. Le secteur financier a opéré un retour à la normale avec la reprise des dividendes de Crédit Agricole et une forte hausse pour Société Générale. BNP Paribas, de son côté, a versé des dividendes et indiqué qu'il continuerait malgré la lourde amende infligée aux Etats-Unis.

Dans le reste de l'Europe, l'étude souligne des signes « encourageants » en Espagne, où toutes les entreprises étudiées ont augmenté leurs versements. A l'inverse, l'Allemagne, qui est également l'un des gros contributeurs (33,7 milliards), n'a vu ses dividendes augmenter que de 3,9 %, alors que E.ON et Deutsche Telekom ont revu en baisse leurs versements.

De leur côté, les groupes américains ont enregistré une nette progression des coupons (+12 %), à 98,5 milliards de dollars.

Ainsi, quasiment toutes les grandes zones géographiques, y compris le Japon, ont vu des hausses des dividendes, à l'exception des pays émergents. Les coupons dans ces marchés ont chuté de près de 15 % au deuxième trimestre, à 29 milliards de dollars. Avec les fortes turbulences enregistrées par ces Bourses, de nombreuses sociétés sont sorties des palmarès des plus grosses capitalisations mondiales, suivies ici. La faiblesse des devises a aussi pesé.

Cette nette croissance des dividendes dans le monde ne fera paradoxalement pas le bonheur de tous les investisseurs. Comme l'attestent les derniers sondages de Bank of America-Merrill Lynch auprès des professionnels de la gestion, ceux-ci souhaitent en majorité que les grands groupes investissent davantage plutôt que de distribuer des dividendes et de faire des rachats d'actions. BlackRock avait d'ailleurs rappelé à l'ordre les entreprises européennes et américaines à ce sujet.

 

Marina Alcaraz, Les Echos
(1) 1200 sociétés analysées en profondeur, représentant l'essentiel des dividendes et environ 1800 estimées. (2) 48 sociétés analysées en France.


Source(s) : Lesechos.fr via Businessbourse.com sur la piste de Chalouette

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