Menace terroriste : l'Assemblée rejette un amendement anti-Lafarge

5 of 5 (2 Votes)

Tu m’étonnes, vu comment nos transnationales sont impliquées dans l’exploitation des richesses des pays du Moyen Orient, que nous avons participé à déstabiliser, il faudrait nationaliser plusieurs gros groupes du CAC 40, aucune chance que ça passe. Mais c’est aussi une sorte d’aveu quand on sait lire entre les lignes (Informations complémentaires)

Lafarge 28 09 2017
L'assemblée nationale, le 9 août 2017 à Paris. Photo d'illustration. afp.com/JACQUES DEMARTHON

Les députés de la France insoumise ont déposé un amendement permettant de réquisitionner les entreprises accusées de financer le terrorisme. Le texte a été rejeté.

L'allusion au groupe Lafarge est à peine voilée. Dans le cadre des débats sur le projet de loi antiterroriste, La France insoumise a déposé un amendement visant à "confisquer tout ou partie" des biens des entreprises "suspectées de financer" le terrorisme. Le texte de l'amendement parle de "saisie inamicale", note L'Obs. Si la proposition a été rejetée par l'Assemblée nationale, elle jette une lumière crue sur les agissements supposés du cimentier Français en Syrie. 

LIRE AUSSI >> Révélations sur Lafarge en Syrie : témoins à charge

Le Monde a révélé en juin 2016 que le groupe Lafarge a payé des taxes à l'organisation Etat islamique afin de maintenir l'activité de son usine de Jalabiya, à 87 kilomètres de Rakka, en 2013 et 2014. Une enquête a été ouverte en octobre dernier pour "relations financières illicites entre la France et la Syrie" à la suite de ces révélations. 

Parallèle avec les nationalisations d'après-guerre

Défenseur de l'amendement, le député LFI Bastien Lachaud a évoqué le cas de Lafarge dans l'hémicycle. "Nous souhaitons qu'il soit possible pour l'Etat de réquisitionner une telle entreprise pour faire cesser immédiatement le financement d'actes terroristes par une entreprise française contre nos concitoyens." Une solution "raisonnable", juge le député, qui a dressé un parallèle avec les nationalisations d'entreprises tombées dans la collaboration lors de la Seconde Guerre mondiale

L'amendement porté par LFI a toutefois été rejeté par l'Assemblée nationale. Le rapporteur de la loi, Raphaël Gauvain, a indiqué au député que des dispositions du code pénal répriment déjà "le blanchiment et le financement du terrorisme." 

De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a rappelé qu'une enquête judiciaire avait été ouverte après les révélations sur l'activité de Lafarge en Syrie. 

 

Source : L'Express.fr

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : J'Accuse
 

 


Inscription à la Crashletter quotidienne

Inscrivez vous à la Crashletter pour recevoir à 17h00 tout les nouveaux articles du site.

Archives / Recherche

Sites ami(e)s