En Allemagne, un touriste chinois confondu avec un migrant pendant deux semaines...

J'espère que ce remake de « very bad trip » vous fera sourire, et puis il faut voir le côté positif de cette aventure, ça lui fera un truc pas anodin à raconter en rentrant chez lui…

Chinois Retention Allemagne 09 08 2016
Le tampon de l'office pour les réfugiés de Heidelberg, par où le touriste chinois est passé.
REUTERS/Ralph Orlowski

Un jeune touriste chinois qui voulait découvrir l'Europe a passé plus d'une semaine dans un centre pour réfugiés en Allemagne, faute d'avoir pu s'expliquer.

L'Allemagne a su accueillir 1,1 million de réfugiés en 2015, et le flux, bien que ralenti, continu en 2016. Un touriste chinois de 31 ans a été la victime de l'organisation bien rodée qui permet de les répartir sur tout le territoire, rapportent les médias allemands. 

Ce jeune voyageur voulait découvrir l'Europe. Mais il s'était fait voler son argent à son arrivée à l'aéroport de Stuttgart. En détresse, cherchant la police mais ne parlant ni anglais ni allemand, il a été orienté vers le service s'occupant des migrants. Conduit dans un centre de premier accueil à Heidelberg, il a rempli le formulaire de demande d'asile, sans comprendre ce qu'on lui proposait.

"Une machinerie à laquelle il ne pouvait plus échapper"

Comme le veut la procédure allemande, il a été transféré le 6 juillet dans un centre d'accueil à Dortmünd, puis dans un autre situé à proximité, à Dülmen. "Il a déclenché une machinerie à laquelle il ne pouvait plus échapper", a expliqué au Dülmener Zeitung Christoph Schlütermann, qui gère ce centre pour la Croix-Rouge. 

Privé de son passeport par les autorités, le malchanceux, dont l'identité n'a pas été révélée, s'est plié à toutes les procédures auxquelles les demandeurs d'asile sont soumis en Allemagne: visite médicale, prise d'empreintes digitales. Il a également reçu les aides financières prévues par la loi. 

"J'avais imaginé l'Europe autrement"

Christophe Schlütermann et un autre responsable du centre ont cependant remarqué que l'homme était différent de leurs autres bénéficiaires. Ils ont dissipé le malentendu grâce à une application de traduction sur mobile. "Je veux découvrir l'Italie", affichait l'écran du portable.  

Mais il n'est pas si simple d'annuler une demande d'asile, et l'arrêt des procédures a pris plus de dix jours. "J'avais imaginé l'Europe autrement", a-t-il déclaré, selon la chaîne d'informations locale WDR, avant de continuer son tour du continent. 

 

Source : l'Express.fr