Le clan Kadhafi ne cède pas face à la contestation grandissante

Là aussi ça semble se préciser pour Mouammar Kadhafi et sa garde « prétorienne », qui a bien du souci à se faire, puisque des unités de l'armée libyenne semble se rallier au peuple. Et donc « Le Guide de la révolution » n’hésite pas à avoir recours à des mercenaires étrangers qu'il paye 1000 $US par tête de manifestant abattu ! C’est immonde ! Mais on n’en attendait pas moins de cet inventeur ingénieux de la bunga bunga plein de ressources ! (vous allez voir dans les jours prochains...) qui irradie jusqu'en Italie, hit score avec 233 morts ! Et plus de 200 blessés ! Un vrai génocide à lui tout seul, et en plus comme un virus, il se multiplie, et il a déjà 5 fils de rechange qui promettent qu’ils resteront jusqu'à la mort. Décidément elle a partout un goût de fer dans la bouche la révolution. Et les gens se terrent chez eux (sans internet), mais d'autres savent ce qu'ils veulent, et comme nous naguère en 1789, saisissent communément cette opportunité historique d'exciser ce cancer qui les ronge depuis 42 ans. Encore un pays que l'image de la France semble inspirer. Décidément, dans nos sociétés décadentes, il ne nous reste plus que ça, vivre dans l'illusion de nos grandeurs passées... Vous pouvez suivre ces événements historiques pour la journée du 21 février 2011 sur le site de France 24...

TRIPOLI (Reuters) - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi se battra jusqu'au bout contre les tentatives de renversement de son régime, a prévenu lundi l'un de ses fils, alors que la contestation gagne pour la première fois la capitale Tripoli.

Dimanche, au cinquième jour de la révolte populaire, des manifestants anti-gouvernementaux se sont rassemblés dans les rues de la capitale, des chefs de tribu s'en sont pris verbalement à Kadhafi et une unité de l'armée a rallié les rangs de l'opposition à Benghazi, dans l'est du pays.

S'exprimant à la télévision libyenne dans la nuit de dimanche à lundi, le fils du colonel Kadhafi, Saif al Islam Kadhafi, a adressé un double message de mise en garde et d'apaisement aux Libyens, prévenant que l'armée maintiendrait l'ordre dans le pays à n'importe quel prix.

"Nous avons le moral et le dirigeant Mouammar Kadhafi mène la bataille à Tripoli et nous sommes derrière lui comme l'armée libyenne", a-t-il déclaré.

"Nous continuerons à nous battre jusqu'au dernier homme debout, et même jusqu'à la dernière femme debout. Nous ne laisserons pas la Libye à des Italiens ou à des Turcs", a-t-il ajouté.

Il a accusé les exilés libyens de fomenter les violences avant de promettre l'ouverture d'un dialogue sur les réformes et une hausse des salaires.

Le parlement libyen, le Congrès général du Peuple, va se réunir lundi pour discuter d'un programme de réformes, a-t-il déclaré.

Ces mesures pourraient ne pas suffire à apaiser la colère de manifestants, inspirés des récentes révolutions tunisienne et égyptienne.

"La Libye, à l'inverse de l'Egypte et de la Tunisie, est composée de tribus, de clans et d'alliances", a prévenu le fils du dirigeant, mettant en garde contre une division du pays en plusieurs Etats.

"Les gens ici ont ri en l'écoutant, c'est toujours la même histoire (sur la promesse de réformes) et personne ne le croit", a déclaré un avocat de Benghazi à la BBC à la fin du discours. "C'est un menteur, un menteur, cela fait 42 ans que nous écoutons de mensonges."

Les Etats-Unis examinent "toutes les mesures appropriées" pour répondre à la répression violente des manifestations."Nous sommes en train d'analyser le discours pour voir quelles possibilités de réformes significatives il contient", a indiqué un responsable américain.

A Benghazi, où des bâtiments gouvernementaux ont été incendiés et saccagés, les manifestants semblaient avoir pris le contrôle de la ville après avoir contraint l'armée et de la police à battre en retraite.

Pour la première fois, Tripoli a été le théâtre d'affrontements entre manifestants et partisans de Kadhafi. Des fusillades ont éclaté pendant la nuit et la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, dont certains lançaient des pierres sur des affiches à l'effigie de Kadhafi.

BILAN EXAGÉRÉ SELON LE FILS DE KADHAFI

Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, au moins 233 personnes ont été tuées ces derniers jours. La plupart d'entre eux se trouvaient à Benghazi, deuxième ville du pays et berceau de la révolution.

Saif al Islam Kadhafi a jugé exagéré ce bilan, avançant le chiffre de 84 morts, tout en reconnaissant que la police et l'armée avaient commis des erreurs dans la gestion de la contestation.

Selon un chirurgien de Benghazi, Habib al Obaidi, 200 blessés sont arrivés à l'hôpital Al Jalae et les corps de cinquante personnes, la plupart tuées par balle, y ont été transportés dimanche après-midi.

Selon Obaidi, des membres de la brigade "Eclair" sont également arrivés à l'hôpital avec des soldats blessés au cours d'accrochages avec la garde personnelle du dirigeant libyen.

"Ils assurent maintenant avoir neutralisé la Garde prétorienne et avoir rallié le soulèvement populaire", a précisé pour sa part un habitant Mohamed Mana par téléphone.

Si Kadhafi avait espéré un temps présenter la situation à Benghazi comme un problème strictement provincial, il se trouve contraint de revoir son discours.

Un habitant et un travailleur expatrié ont déclaré à Reuters que la capitale libyenne était le théâtre de rassemblements et de coups de feu.

"Nous sommes à l'intérieur de la maison et les lumières sont éteintes. Il y a des coups de feu dans la rue", a dit l'habitant par téléphone. "J'entends des coups de feu et des gens, je ne peux pas sortir."

Un expatrié vivant à Tripoli a déclaré pour sa part: "Des manifestants antigouvernementaux se rassemblent (...), la police les disperse, je vois aussi des voitures en flammes."

MENACES DE CHEF DE TRIBU

Le dirigeant de la tribu Al Zouaya, implantée dans l'est de la Libye, a menacé dimanche de couper les exportations de pétrole vers les pays occidentaux dans un délai de 24 heures si les autorités ne mettaient pas fin à "l'oppression des manifestants".

"Nous bloquerons les exportations de pétrole vers les pays occidentaux dans les 24 heures" si les violences ne cessent pas, a déclaré à la chaîne Al Djazira le cheikh Faradj al Zouway.

Akram al Warfalli, un dirigeant de la tribu Al Warfalla, l'une des plus importantes de Libye, a déclaré à la même chaîne: "Nous déclarons au frère (Mouammar Kadhafi) qu'il n'est plus un frère, nous lui disons de quitter le pays."

Le mouvement de contestation en Libye s'inscrit dans une vague de manifestations sans précédent contre les régimes en place dans le monde arabe.

La mobilisation a eu raison du président tunisien Zine ben Ali et du chef de l'Etat égyptien Hosni Moubarak qui ont quitté le pouvoir qu'ils occupaient depuis plusieurs décennies.

Tarek Amara et Christain Lowe, Marine Pennetier pour le service français

Source : Le Point.fr

Informations complémentaires :

TF1 News : Heurts au Yémen, la contestation toujours vive dans plusieurs pays
RTL.fr : La Libye au bord de la guerre civile, Kadhafi ira "jusqu'au bout"
Le Figaro : Libye : l'UE envisage une évacuation


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