
L'ex-otage des Farc colombiennes, Roméo Langlois, est arrivé en France vendredi en provenance de Bogota. Roméo Langlois, correspondant de la chaîne de télévision France 24 en Colombie, est arrivé peu avant 11 h 20 à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à bord d'un vol régulier d'Air France.
Avant sa descente d'avion, il a serré ses parents dans ses bras et a été accueilli ensuite par la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, qui représentait le président de la République, et le ministre délégué au Développement, Pascal Canfin.
Lors de la conférence de presse donnée plus tard dans les salons de l'aéroport, le journaliste a déclaré qu'il ne se plaignait «pas trop» de sa détention. «J'ai dit que j'étais un otage VIP, c'est peut-être un peu exagéré, mais je ne me plains pas trop» et «j'ai été très, très bien traité», a dit Roméo Langlois. «J'ai été honoré d'arriver avec un tapis rouge mais j'ai appris qu'il n'était pas pour moi», a-t-il plaisanté. Le président russe Vladimir Poutine est attendu à Paris dans l'après-midi.
Reçu pas François Hollande cet après-midi
Blessé au bras lorsqu'il a été capturé par les Farc, Roméo Langlois a été libéré mercredi dans le sud de la Colombie. Le journaliste, qui n'exclut pas de travailler désormais en France, avait annoncé depuis Bogota que la guérilla lui avait confié une lettre à remettre au président français, François Hollande. Ce dernier a annoncé qu'il recevrait le journaliste et sa famille à l'Elysée à 16 heures.
Le correspondant de France 24 a précisé ce vendredi qu'il n'y avait «pas de grande révélation» dans la lettre des Farc qu'il doit remettre au président de la République François Hollande. «En gros, les Farc demandent à la France de continuer à jouer son rôle de pays ami pour aider à trouver une solution négociée» à la guerilla en Colombie, a-t-il dit. Il a souligné que sa détention avait pu être prolongée par l'échéance électorale en France : «l'histoire s'est un peu politisée rapidement», a-t-il dit, en expliquant que les Farc lui avaient dit qu'il serait vite relâché. Le journaliste, qui a rendu hommage à ses proches, à la chaîne France 24 et au gouvernement français, a enfin qualifié de «farce de mauvais goût» les accusations par des secteurs de la droite colombienne de "sympathie" avec la guérilla.
VIDEO. L'arrivée de Roméo Langlois à Roissy
Le journaliste, âgé de 35 ans avait été enlevé le 28 avril par les rebelles marxistes des Farc lors de l'attaque d'une brigade militaire dont il filmait une opération anti-drogue de l'armée dans le sud du pays.
Source : Le Parisien.fr avec AFP