On a testé le cinéma du futur

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Oui, effectivement, ça peut le faire, mais bon moi je ne vais plus au cinéma depuis 8 ans. Le dernier film que j'ai vu sur grand écran c'était Avatar ! bref, c'est cher et les films sont trop nuls, en plus je supporte mal la 3D qui est omniprésente...

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Un écran LED apporte plus de contraste et de luminosité qu'un projecteur classique Droits réservés

 

Dans certaines salles obscures, la technologie LED remplace les vidéoprojecteurs. Le résultat est spectaculaire

"Attention. Certaines scènes peuvent choquer". D'ordinaire, l'avertissement est plutôt réservé aux films violents où aux sujets d'actualité les plus tragiques. Mais dans l'auditorium parisien de la société Eclair, spécialiste des technologies numériques pour le cinéma, la petite phrase prend un tout autre sens. Ici, les images choquent les spectateurs par ... leur beauté, leur luminosité, leur contraste ! Et pour cause, un écran LED de plusieurs mètres de large remplace la toile blanche classique. Une petite révolution qui pourrait bien secouer le monde des salles obscures.  

"Jusqu'à présent, dans une salle de cinéma classique, nous avions des vidéoprojecteurs qui envoyaient l'image à l'aide d'un faisceau lumineux. Mais avec la technologie LED, tout cela disparaît. La lumière est émise par la dalle, explique Thomas Kayat, account manager chez Samsung", le fabriquant de cet équipement. A l'intérieur de cette "télé géante", des petites diodes électroluminescentes s'assemblent comme des Lego, pour former un écran de 5, 10 ou 14 mètres de large. Pour les spectateurs, cela change tout.  

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L'assemblage de plusieurs dalles donne un écran de 5, 10 ou 14 mètres de large Droits réservés

"L'écran conçu offre une très forte luminosité et un contraste bien supérieur à ce que l'on voit habituellement au cinéma", assure un porte-parole de la société Eclair, qui a développé Eclaircolor, un traitement de l'image spécifique pour ce nouvel équipement. La démonstration qui suit, constituées d'extraits de films projetés avec ou sans la technologie LED, le confirme. Même par rapport à un projecteur laser de très bonne qualité offrant un rapport de contraste de 3000 pour 1 - alors qu'en salle on est plutôt sur du 1 500 pour 1 - l'association Samsung/Eclair produit un vrai feu d'artifice visuel. Au point de donner au spectateur l'impression de se réveiller après des années de visionnages un peu ternes.  

Un peu comme une Ferrari

"Notre écran offre plus de robustesse dans le temps qu'un projecteur classique, assure Thomas Kayat. Avec les LED, on est sur des durées de vie de 100.000 heures. En outre, l'écran est modulaire puisqu'il est constitué de panneaux constitués de cartes électroniques réparables à souhait". Bien sûr, tout n'est pas parfait. Certaines scènes dans lesquelles la luminosité d'une partie de l'image a été un peu trop accentuée laissent un sentiment mitigé. De même, certains effets de balayage lors de travelling semblent plus visibles qu'avant. "Il faudra que les labos apprennent à utiliser l'outil. Notre écran, c'est un peu comme une Ferrari : si on a envie de pousser les réglages à fond, on peut. Mais c'est au détriment de l'œuvre", précise Thomas Kayat. Toutefois, dans l'ensemble, l'écran LED laisse une belle impression, comme lors de cette scène dans laquelle la carlingue d'un avion brille au soleil, ou quand la caméra plonge dans un récif corallien poissonneux à souhait.  

 

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Grâce aux LEDs, l'image 3D, souvent trop sombre, gagnera en luminosité - Droits réservés

 

"La technologie LED ne permet pas seulement d'aller chercher des couleurs plus vibrantes ou d'améliorer l'expérience en 3D. Elle excelle dans les nuances sombres, là où bien souvent, il se passe quelque chose au niveau émotionnel", confirme un expert de la société Eclair. "Notre promesse vis-à-vis du public est simple : quand on va voir un film estampillé EclairColor dans une salle adaptée, on a droit à une version très proche de celle qui a été validée par le chef opérateur et le réalisateur", poursuit l'expert. 

Pour l'heure, ce traitement de l'image n'est disponible que sur 160 écrans et dans 17 pays. Ce procédé, mis sur le marché depuis deux ans et demi, se destine surtout aux nouvelles salles de cinéma. En effet, convertir les salles actuelles aux LEDs n'aurait pas de sens. Car, comme toute nouvelle technologie, elle possède un coût élevé. "Pour les exploitants, ce surcoût est du même ordre de grandeur que celui qu'il ont dû débourser pour le passage au numérique", précise Thomas Kayat. 

Mais en dehors de la qualité d'image, les LED offrent de nouvelles possibilités. "On va pouvoir utiliser l'écran pour autre chose que du cinéma. Aujourd'hui, l'exploitant diffuse des films et, de temps en temps, un concert. Demain, il pourra programmer des présentations d'entreprises ou des compétions de jeux vidéo". Par ailleurs, comme il n'y a plus de faisceau lumineux, la hauteur entre chaque rangée de sièges pourra être augmentée et la salle agrandie. Plus de confort, plus de contraste, plus de luminosité... L'avenir des salles obscures s'annonce radieux.  

 

Source : Lexpress.fr


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