Oui, eh bien nous, nous n'aurons pas droit à la 3D, mais l'image est belle (cliquez dessus pour l'agrandir).
Le 18 août 1877, l’astronome américain Asaph Hall découvrait Phobos et Demios, les deux satellites naturels de Mars. C’est par une superbe vue en 3 dimensions de Phobos que l’Agence spatiale européenne célèbre cet anniversaire symbolique.
Si tous les regards terriens vers Mars se focalisent sur le cratère Gale où se situe le rover Curiosity de la Nasa, voici 135 ans, l’astronome américain Asaph Hall scrutait les alentours de la planète. Pour cela, il utilisait la plus grande lunette astronomique au monde avec un diamètre de... 66 cm ! Un instrument qui lui permettra de découvrir Phobos et Demios, les deux seuls satellites de Mars.
Aujourd’hui, pour marquer le coup, l’Agence spatiale européenne (Esa) rend publique une nouvelle image de Phobos, le plus grand des deux satellites, acquise il y a plus d’un an par la sonde Mars Express qui se situait à seulement 100 km de sa surface. À la différence de la Lune qui se trouve en moyenne à plus de 384.000 km de la Terre, Phobos évolue très proche de sa planète, à environ 6.000 km de sa surface.
La principale caractéristique de Phobos, est la marque d'un formidable impact qui aurait pu le désintégrer. Au lieu de cela, cet impact a laissé un cratère de 10 km de diamètre, nommé Stickney. La surface du satellite est recouverte de régolithe, une couche de poussière résultant du bombardement météoritique, et de cannelures peu profondes qui sillonnent sa surface et dont on attribue l'origine aux tensions qui ont accompagné la formation de Stickney.
Phobos en quelques lignes
De l'histoire de Phobos, on en sait peu. L'idée qui prévaut actuellement est que, comme Deimos, il s’agit d’un astéroïde de la ceinture de Kuiper, capturé par Mars (le mécanisme de ces captures n'est pas très bien compris). Or, les observations les plus récentes de Mars Express mettent à mal cette théorie. Les données acquises lors des survols précédents ont déterminé la masse et le volume de Phobos mais le calcul de la densité laisse supposer qu’il s’agit d’un monde fait d’un empilement de matériaux, plutôt poreux, suggérant une autre origine.
Quant à son exploration, elle se limite à des survols rapprochés qu’effectuent de temps en temps les sondes en orbite martienne. Une manœuvre grandement facilitée par la proximité du satellite à sa planète. Au nombre de trois, les rares missions envoyées à destination de Phobos se sont toutes soldées par un échec ! Lancées par les Russes à 5 jours d’intervalle en juillet 1988, Phobos-1 a arrêté ses transmissions en septembre suite à un problème de logiciel et Phobos-2, après être parvenue en orbite martienne, est également tombée en panne avant d’avoir pu lancer deux modules vers le satellite.
Mais, l’échec le plus retentissant est celui de la sonde Phobos-Grunt qui devait récupérer des échantillons de la surface de Phobos et les rapporter sur Terre. Envoyée le 8 novembre 2011, la sonde est restée coincée en orbite terrestre, incapable de partir à destination de Mars. Elle finira par retomber dans l’océan Pacifique le 15 janvier 2012.
L’avenir du satellite Phobos est des plus funeste. Sa proximité à la planète Mars rend inévitable sa perte. Dans environ 50 millions d'années, Phobos se brisera pour former un anneau autour de Mars ou bien s'écrasera à sa surface.
Source : Futura-sciences.com
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