Cigarettes : vers une double hausse des prix en juillet et en octobre

Alors, vous y croyiez toujours qu’il n’y a eu aucun échange entre le lobby du tabac et le gouvernement à ce fameux repas ?

Ils prennent vraiment les gens pour des moutons. Ils interdisent la cigarette électronique dans les lieux publics, mais à côté ils augmentent le prix du tabac… (encore, et encore), ce qui provoque certes un bénéfice supplémentaire pour les cigarettiers, mais aussi de facto pour l'État...

Alors à 7 x 6,56 = soit 45,92 francs le paquet de 20 cigarettes.... Ça vous fait l'unité à 2,29 francs...

Il faut donc les remercier pour votre santé ! Car grâce à eux, « vapoter » va devenir un geste militant, reflétant le refus en bloc de leurs manigances…

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Les cigarettes moins chères attendent avec impatience que le prix du leader Marlboro (6,60 euros) atteigne la barre
psychologique des 7 euros, afin de lui prendre des parts de marché. Crédits photo : ERIC FEFERBERG/AFP

INFO LE FIGARO - Sous la pression de la ministre de la Santé, le gouvernement incite à une augmentation de 40 centimes en deux fois.

La fixation des prix du tabac vire au branle-bas de combat à Bercy et chez les fabricants de cigarettes. Il y a moins de trois semaines, comme chaque trimestre, les industriels ont envoyé à l'administration des Douanes, leur autorité de tutelle, leur liste de prix à compter du 1er juillet. Contre toute attente, ces listes ne prévoyaient aucune augmentation pour les cigarettes, alors même que la fiscalité sur le tabac augmente en juillet. Les industriels ont fait le choix de rogner leurs marges et de prendre à leur charge les 62 millions d'euros que la hausse des taxes doit rapporter à l'État au troisième trimestre de 2013.

Mais une nouvelle surprise se prépare. Selon nos informations, les représentants des cigarettiers ont été réunis à Bercy mardi à 18 heures. Leur autorité de tutelle leur a demandé d'envisager une hausse de 20 centimes du paquet de cigarettes au 1er juillet, suivie d'une augmentation du même montant début octobre. Un schéma alternatif, prévoyant une hausse de 40 centimes dès juillet, fait figure d'épouvantail pour inciter les industriels, censés fixer eux-mêmes leurs prix, à accepter cette augmentation en deux temps...

Derrière ce revirement de Bercy, qui avait validé en mai le statu quo, se cache un bras de fer politique entre Marisol Touraine, la ministre de la Santé, et Bernard Cazeneuve, qui a succédé à Jérôme Cahuzac au Budget. La semaine passée, l'Élysée a rendu un arbitrage en faveur de la ministre de la Santé, qui souhaite que le prix des cigarettes augmente fortement.

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Fin du modus vivendi

C'est le seul moyen, selon les services de Marisol Touraine comme selon les associations antitabac, que la consommation de cigarettes (ou du moins les achats chez les buralistes) baisse enfin.

À l'inverse, le ministère du Budget et les Douanes ont une approche plus financière du sujet. Leur priorité est de préserver les rentrées fiscales liées au tabac : 15 milliards d'euros, affectés au budget de la Sécurité sociale. Depuis une dizaine d'années, Bercy, cigarettiers et buralistes entretiennent un modus vivendi profitable : une augmentation régulière et modérée du prix des cigarettes limite la baisse du marché en volume et dope les revenus des fabricants de tabac, des débitants et de l'État…

Mais cet équilibre s'est cassé avec la hausse de 40 centimes imposée en octobre dernier. Depuis, la chute des volumes s'est accélérée (- 9 %), entraînant une baisse du chiffre d'affaires (- 2,5 %), la première depuis une décennie. Dans ce contexte, buralistes et industriels préféreraient geler les prix. Ils avaient été entendus le mois dernier par leurs interlocuteurs de Bercy, avant que Marisol Touraine ne tape du poing sur la table.

La chute du marché, qui devrait s'accélérer avec les hausses de prix, pourrait par ailleurs exacerber la concurrence entre marques de cigarettes. Les moins chères attendent ainsi avec impatience que le prix du leader Marlboro (6,60 euros) atteigne la barre psychologique des 7 euros, afin de lui prendre des parts de marché.

 

Source : Lefigaro.fr

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