L'avocat d'un des 7 policiers condamnés à de la prison ferme explique que : "son client est estomaqué"

Voici une situation bien cocasse qui me fait sortir de ma réserve. Nos chers policiers semblent avoir été fourvoyés. Ils avaient cru au discours de notre président aux Nations Unies leur promettant un Nouvel Ordre Mondial, plus juste et équitable, sans corruption. Et ils apprennent, à leurs dépends, qu'ils ne peuvent même pas porter un faux témoignage faisant risquer la prison à vie à un citoyen ou le molester. C'est injuste ! D'ailleurs notre ministre météorologue s'en est ému. Heureusement certains ne semblent pas approuver ces démarches et comportements individuels, hélas, conforme à notre happening 2010/2012, qui pousse 200 policiers à manifester ouvertement et bruyamment, leurs demandes d'instauration d'un état totalitaire en France... Ce que j'en conclu, c'est que, en dehors de l'approbation du gouvernement, ce type de revendication ne semble par créer de réactions particulières au sein de la population.

Six mois à un an de prison ferme : les condamnations des sept policiers d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) poursuivis pour "dénonciation calomnieuse" et "faux en écriture" (et, pour trois d'entre eux, "violences aggravées") ne cessent de faire réagir.

Après que le préfet de Seine-Saint-Denis a fait part de son "étonnement" et que le ministre de l'Intérieur a déclaré que le jugement pouvait "légitimement apparaître, aux yeux des forces de sécurité, comme disproportionné", plusieurs politiques ont également réagi. Le président du PRG (Parti radical de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, estime notamment que Brice Hortefeux, via cette déclaration, a "enfreint la Constitution et le code pénal."

Jugés vendredi par le tribunal correctionnel de Bobigny, ces policiers devaient s'expliquer sur ce qu'ils avaient rapporté à leur hiérarchie après un incident de septembre dernier à Aulnay-sous-Bois. Lors d'un contrôle routier, un policier avait été percuté par la voiture d'un de ses collègues, avant que les policiers ne se mettent d'accord pour soutenir que le chauffard (qui a reçu des coups après son interpellation) était un homme qu'ils poursuivaient.

Suivant la décision du tribunal, à laquelle le parquet de Bobigny a immédiatement fait appel, cinq des sept fonctionnaires de police verront leur peine inscrite au casier judiciaire. Et ne pourront donc plus exercer leur métier.

C'est le cas de ce policier percuté et blessé par la voiture de son collègue, qui a écopé vendredi d'une peine de 9 mois de prison ferme.

"Il est complètement estomaqué par cette décision. Même dans ses pires cauchemars, il n'avait pas envisagé de prison ferme" réagit samedi après-midi sur Le Post son avocat Maître Claude Durimel.

L'avocat qui, à l'instar du ministre de l'Intérieur, dénonce des peines "disproportionnées", a immédiatement fait appel.

Après l'annonce des condamnations, vendredi soir, environ 200 policiers ont manifesté leur soutien à leurs collègues, à Bobigny :

Informations complémentaires :

Le Figaro.fr : Policiers: le PRG critique Hortefeux
Le Parisien.fr : Condamnation des policiers de Bobigny : le soutien d'Hortefeux fait débat
Le Nouvel Obs : [INTERVIEW] "Le gouvernement amorce la fin de l'indépendance de la justice"


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