La zone euro attend l'initiative du tandem Berlin-Paris

La vie et l'aquariophilie, des fois ça tombe en phase....

Rappelez-vous c'était hier (désolé, j'étais occupé). Alors que tout le monde se posait des questions.... Et la réaction d'Angela Merkel d'assainir d'un bon coup le système financier avec l'interdiction de la vente à découvert (informations complémentaires). Pourquoi ne pas interdire aussi les CDS (crédit défaut swap) qui permettent de prendre des risques inconsidérés avec des positions folles en Bourse ?

C'est peut-être ce dont il faudra discuter mardi, lors de l'entretien entre Mme Angela Merkel et notre président, où il devra faire usage de tout ses talents pour satisfaire son interlocutrice. Hum ? Il est du reste délicat de penser que l'avenir de la chère monnaie européenne dépende entièrement de ces derniers... Quel suspens ! C'est étonnant ! Moi je retourne à mon aquarium, j'ai réintroduit des crevettes thor Quel bonheur que de les voir danser avec leurs petites queues autour de mes quelques coraux, le matin... Ça remonte le moral ! Allez courage !

BERLIN (Reuters) - Ébranlé par une crise de l'endettement qui s'étend jusqu'au coeur de l'Europe, le continent tourne à nouveau les yeux vers le duo franco-allemand pour la préservation de la monnaie unique.

La chancelière Angela Merkel doit rencontrer mardi à Paris le président Nicolas Sarkozy à un moment de forte tension pour l'euro, créé il y a douze ans.

Après avoir consacré l'année 2010 et le premier semestre 2011 à tenter de renflouer la Grèce, l'Irlande et le Portugal, les dirigeants européens font face à une menace beaucoup plus lourde. L'Espagne, l'Italie et, ces derniers jours, la France, ont en effet subi de virulentes attaques sur les marchés.

A première vue, les choix qui s'offrent à Angela Merkel et à Nicolas Sarkozy, deux conservateurs d'âges voisins mais aux relations parfois malaisées, sont limités.

Des pressions s'exercent en Allemagne sur la chancelière pour qu'elle résiste à des solutions audacieuses - émission d'obligations zone euro ou augmentation du Fonds européen de stabilisation financière (FESF) - que Bruxelles et d'autres capitales préconisent pour surmonter la crise. Le FESF est actuellement doté de 440 milliards d'euros.

SOLIDARITÉ

Mais le dirigeant français, dont la cote de popularité stagne à un niveau très bas, mois d'un an avant la présidentielle, cherchera sans doute à annoncer une initiative spectaculaire après une semaine où les titres des banques françaises ont été mis à mal et où ont circulé des rumeurs - démenties - voulant que la France soit sur le point de perdre sa note souveraine AAA.

"Historiquement, lorsqu'une crise a affecté la France, cela a provoqué une forte réaction en Allemagne. L'Allemagne s'est montrée prête à manifester de la solidarité", dit l'économiste Jean Pisani-Ferry, directeur du centre de recherche Bruegel à Bruxelles, en évoquant la crise monétaire européenne de 1992.

"Il y a de la force dans la relation franco-allemande et les marchés doivent en tenir compte."

Il y a moins d'un mois, Nicolas Sarkozy s'est rendu à Berlin avant un sommet crucial des dirigeants de la zone euro. Après sept heures d'entretiens, Angela Merkel et lui ont décidé plusieurs mesures importantes, dont un deuxième plan de sauvetage pour la Grèce.

Mais ces décisions n'ont pas suffi à rassurer les investisseurs, en partie parce qu'elles ne peuvent entrer en vigueur qu'une fois approuvées par les parlements nationaux - ce qui peut prendre jusqu'à octobre.

A leur entrevue de mardi, qui sera suivie d'une conférence de presse vers 18h30, la chancelière et le président devraient marquer leur détermination à faire appliquer rapidement ces mesures, même si cela ne dépend guère d'eux.

Ils étudieront aussi les moyens de réformer la gouvernance économique de la zone euro, peut-être en se prononçant pour des réunions régulières de ses dirigeants et pour un renforcement du rôle du président du Conseil européen, Herman van Rompuy, afin d'en faire un porte- parole de l'euro.

RISQUES

De telles mesures pourraient améliorer la discipline parmi les 17 pays membres de la zone euro, qui a souvent semé la confusion sur les marchés en s'exprimant à plusieurs voix.

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy pourraient en outre exposer de nouveaux projets pour favoriser la coopération fiscale entre Berlin et Paris. La question clé étant de savoir jusqu'où ils sont prêts à aller sur ce terrain.

Un choix audacieux consisterait à émettre conjointement des obligations franco-allemandes, ce qui enverrait un signal fort quant au fait que l'Europe évolue dans cette direction.

Cette approche ne serait cependant pas dénuée de risques. Les marchés pourraient y voir le signe que deux catégories de dettes publiques émergent au sein de la zone, et sanctionner en conséquence de grands pays comme l'Italie s'ils étaient exclus.

Des responsables allemands ont dit vendredi à Reuters de ne pas prévoir de déclarations spectaculaires de cette nature, en laissant plutôt entendre que la réunion se concentrerait sur l'amélioration de la gouvernance et l'intégration.

Des tensions ont affecté les relations Merkel-Sarkozy dès 2007, année de l'accession du second à la présidence, et ont culminé au plus fort de la crise financière internationale de la fin 2008. Mais après trois ans en mode de crise, leur relation a évolué et les deux partenaires ont appris à oeuvrer de concert.

Les succès économiques de l'Allemagne sur fond de crise ont amené la France à lui témoigner plus d'égards durant l'année écoulée. Les dirigeants français savent que sans une Europe forte et un lien franco-allemand à toute épreuve, la France risque de manquer de poids sur le plan mondial.

Et aujourd'hui, le soutien de Berlin est plus nécessaire que jamais à la France. "Le rapport de force au sein de la relation a nettement tourné à l'avantage de l'Allemagne. Dans le passé, on parlait toujours de tandem, aujourd'hui c'est l'Allemagne qui conduit la moto et la France est dans le side-car", note Ulrike Guerot, responsable du Conseil européen des relations extérieures.

Philippe Bas-Rabérin pour le service français, édité par Nicolas Delame

par Noah Barkin

Source : Reuters

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