Malgré les réticences, les députés allemands votent le plan d'aide à la Grèce

« Sein oder auch nicht » un membre fondateur des FESF à hauteur de 200 milliards... ? Qui va plonger l’Europe dans une pluie de dettes ? Par extension c'est la question qui agitera le Bundestag et l'Allemagne en ce jour, avec la recevabilité de l'aide à la dette Grec... Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Eh bien, il semblerait que non pour 2 Allemands sur 3...

Alors, à défaut d'un référendum par trop démocratique, est-ce que nos pragmatiques députés allemands vont se laisser enfumer par le secteur financier comme les Français... ?

Bien habile celui qui pourra prédire le résultat du vote, mais je pense qu’il sera, hélas, positif (informations complémentaires), enfonçant un peu plus les Grecs (et les Européens) dans l'illogisme de la dette...

Dixit Lupus (que l'on remercie) :

« La dette française est détenue à 70 % par des investisseurs étrangers qui l'achètent car elle est noté triple A et donc considérée comme sur... Cette dette fait l'objet d'émission de bons obligataire à différentes échéances.... l'état émet des bons qui sont acheté sur le marché primaire par des banques sélectionnées (primary dealers) qui se chargent ensuite de les revendre aux investisseurs (essentiellement des institutionnels) français et étrangers sur le marché secondaire...»

Le résultat serat qu'après le secteur plus largement financier touchera ensuite le jackpot en sortie en Grèce, avec en moyenne 17 % d'intérêts. Tout en vous ayant endetté au passage... Who's next ?

Maj 29.09.11 15h40 : C'est voté ! Et a une large majorité.... Dormez tranquille, ils s'occupent de tout...

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Les députés allemands du Bundestag doivent approuver, jeudi 29 septembre, le deuxième plan de sauvetage de la Grèce. Un vote délicat pour Angela Merkel, qui doit convaincre les députés frondeurs de sa majorité de l'approuver pour éviter de devoir s'appuyer sur l'opposition et subir ainsi un camouflet politique.

"L'un ou l'autre collègue a une autre conception des choses", a concédé le premier orateur, le chef du groupe parlementaire conservateur (CDU-CSU) Volker Kauder, en référence aux réticences d'un certain nombre de députés de la majorité à engager l'Allemagne encore plus avant dans le sauvetage de ses partenaires.

"Mais nous allons montrer que cette coalition est capable d'agir : l'avenir de l'Europe est en de bonnes mains avec ce gouvernement", a-t-il dit. Le vote sera "une contribution importante pour notre pays, pour l'avenir de l'Europe", a-t-il promis.

ANGELA MERKEL FACE À LA FRONDE DES ÉLUS

Angela Merkel doit affronter la fronde d'une partie des élus de l'Union chrétienne démocrate (CDU), dont la chancelière est issue, et de plusieurs députés du FDP.

La coalition au pouvoir dispose de 330 des 620 sièges du Bundestag, ce qui lui laisse une marge de 19 voix. Lors d'un vote interne organisé mardi 26 septembre, 11 députés de la CDU et de la CSU, son aile bavaroise, se sont prononcés contre le projet et deux se sont abstenus. Au FDP (libéraux), on table sur deux à cinq "non" et jusqu'à six abstentions.

A l'issue du scrutin nominatif, le nombre de dissidents libéraux et conservateurs sera scruté avec attention, comme un indicateur de la marge de manœuvre de Mme Merkel pour faire valider les prochaines étapes du plan de sauvetage européen. Ce nombre exact devrait être connu seulement dans l'après-midi.

Karl-Georg Wellmann, l'un des frondeurs de la CDU, a accepté de rentrer dans le rang à condition que se tarisse le flot de "ces choses perturbatrices qui viennent de Washington, de Paris, de Francfort ou d'ailleurs" sur les moyens de renforcer les pouvoirs du Fonds européen de stabilité financière (FESF).

D'autres pourraient encore changer d'avis, mais Angela Merkel semble avoir renoncé à obtenir l'adoption du projet sans l'appoint de l'opposition. La majorité simple suffit, a-t-elle souligné, ajoutant que son gouvernement ne serait pas en péril même s'il n'obtenait pas les 311 voix nécessaires.

La chancelière peut compter sur le Parti social démocrate et les Verts, qui sont en faveur du second plan d'aide et du renforcement des pouvoirs du FESF, ce qui garantit son adoption.

Quant à l'opinion publique allemande, elle reste divisée sur le sujet du FESF et de la crise de la dette en Allemagne. Les syndicats de salariés ont appelé à voter "oui", les petits patrons conservateurs du Mittelstands und Wirtschaftsvereinigung ont appelé à voter "non".

LE FEU VERT DE L'ALLEMAGNE, UNE IMPULSION DÉCISIVE

Après la Slovénie mardi et la Finlande mercredi, l'Allemagne est le onzième pays à approuver le mécanisme. Six autres pays devront se prononcer, dont l'Estonie qui doit débattre du sujet jeudi, et la Slovaquie, encore réticente.

La mise en œuvre du mécanisme nécessite l'aval des 17 membres de la zone euro. Mais le feu vert de l'Allemagne, première économie européenne et premier contributeur au fonds de sauvetage avec 200 milliards d'euros de garanties, devrait lui donner une impulsion décisive.

Dans l'attente du vote,  la Bourse de Francfort ouvre en recul. Outre l'approbation du plan d'aide, les marchés suivront les chiffres du chômage allemand pour le mois de septembre.

Jeudi matin, sur l'antenne d'Europe 1, Jean-Pierre Jouyet a rappelé l'urgence de la situation. Selon le président de l'Autorité des marchés financiers, "si on veut combattre les marchés – et il y a de quoi faire – il faut que les politiques s'affirment et ils ont quinze jours pour le faire", a-t-il affirmé, tout en s'opposant à un éventuel renforcement du FESF.

Source : Le Monde

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Crise : eux ou nous...


Grèce : "le Bundestag votera le plan" par Europe1fr


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