Père retranché sur une grue : Taubira et Bertinotti recevront des associations de défense des droits des pères

Hélas, bien souvent dans les cas de séparation ou de divorces, les père sont la variable d'ajustement de ces procédures, et ce n'est pas tolérable, il doit y avoir égalité dans les mesures et le droit de garde.

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20minutes.fr/20minutes.fr - Serge Charnay, un père en détresse, se tient en haut d'une grue des chantiers
navals, pour que son dossier de garde parentale soit rééxaminé par la justice, le 17 février 2013.,
F. ELSNER / 20 MINUTES

SOCIÉTÉ - Serge Charnay veut pour sa part porter plainte contre les autorités...

«Papa est en haut» s’appelait le dernier spectacle de Gad Elmaleh. Le fils de Serge Charnay doit le trouver particulièrement approprié: depuis vendredi, son père est retranché au sommet d’une ancienne grue du port de Nantes. L’homme y a déployé une banderole «Benoit, deux ans sans son papa», alors qu’un juge aux affaires familiales l’a privé de son autorité parentale.

Cet ancien informaticien de 43 ans, aujourd’hui au RSA, a également été incarcéré quatre mois, après avoir enlevé son fils des mains de ses grands-parents maternels pour «l’emmener en vacances en Ardèche». «J’avais simplement éteint mon téléphone, et cessé d’utiliser ma carte bancaire», expliquait-il vendredi à 20 Minutes.

«Je n’ai plus à boire et plus moyen de répondre au téléphone»

Depuis, son portable est coupé. «Les policiers faisant le siège pour m’affamer en bas et me privant de tout échange, je n’ai plus à boire et plus moyen de répondre au téléphone», dit sa messagerie vocale. Serge Charnay a toutefois trouvé le moyen, ce dimanche, de faire parvenir un communiqué de presse aux médias, par l’intermédiaire de la mère de Nicolas Moreno. Cet autre père de famille séparé de ses enfants – venu spécialement de Romans-sur-Isère (Drôme) – s’était lui aussi retranché samedi dans une autre grue du port de Nantes, avant d’en redescendre en fin d’après-midi.

Le père de Benoit y dit «envisager un dépôt de plainte pour mise en danger de la vie d’autrui» si les forces de l’ordre persistaient à lui «refuser tout ravitaillement de nourriture et de médicament». «L’être humain ne pouvant se passer de boire durant plus de trois jours, le risque de déshydratation et de mise en danger s'enclenche, aggravé par le fait qu'il est exposé au froid, soleil et vent», dit le communiqué de presse, rédigé à la troisième personne.

Une descente mercredi ?

Des propositions de médiation, pour réexaminer sa situation au plus vite, lui ont pourtant été transmises dès le vendredi soir par les services de l’Etat. Mais Serge Charnay les a déclinées. Et ne compte pas descendre de sa grue dans l’immédiat. «Tant que je suis là, quelques papas renonceront à se foutre en l’air de désespoir», justifie-t-il dans son communiqué. L’homme pourrait néanmoins redescendre de sa grue jaune mercredi, date à laquelle était prévue à Nantes une manifestation pour la cause des papas divorcés.

Par ailleurs, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, «suit avec la plus grande attention la situation» et a demandé à la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et à la ministre déléguée chargée de la famille, Dominique Bertinotti, «de recevoir la semaine prochaine l’association SOS Papa et d’autres associations de défense des droits des pères», indique un communiqué publié ce dimanche.

 

A Nantes, Guillaume Frouin

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Nantes : un père a passé sa deuxième nuit en... par BFMTV

 

Source : 20minutes.fr

 

 


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