Affaire Merah : la DCRI visée par une information judiciaire

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Bernard Squarcini, patron du renseignement, dément toute collaboration entre la DCRI et Merah

Selon les informations de la chaîne M6, deux juges d'instruction enquêtent actuellement sur la manière dont la Direction centrale du renseignement intérieure (DCRI) a surveillé Mohamed Merah, avant que ce dernier tue trois militaires et quatre membres d'une école juive de Toulouse en mars 2012.

L'information judiciaire pour « mise en danger de la vie d'autrui » a été ouverte par le parquet de Paris en janvier, selon M6. Elle est la conséquence de la plainte déposée par les parents du parachutiste Abel Chennouf, tué le 15 mars 2012 à Montauban par Mohamed Merah, pour « mise en danger de la vie d'autrui » et « non-empêchement de crime ».

« Nous voulons savoir qui a pris la décision d'arrêter la surveillance et le suivi de Merah alors que sa dangerosité était établie. Les familles sont en droit de demander ce qui s'est réellement passé ! » a déclaré l'avocate de la famille Chennouf à M6.

La DCRI a été épinglée à plusieurs reprises pour ses défaillances dans la surveillance de Mohamed Merah, tué le 22 mars 2012 après trente-deux heures de siège dans un appartement toulousain. 

Lire le récit : L'incroyable raté des services secrets dans l'affaire Merah

« DÉFAILLANCES OBJECTIVES »

Le jeune homme était connu pour graviter depuis 2006 dans la mouvance salafiste de Toulouse. Il avait attiré l'attention des services locaux de la DCRI. Toutefois, leurs recommandations de le surveiller plus étroitement n'avaient pas été suivies. Par la suite, Mohamed Merah s'était rendu au Pakistan et en Egypte en 2011, après être allé en Afghanistan en 2010.

Une enquête interne conduite par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN, police des polices) avait conclu en octobre 2012 à des « défaillances objectives » concernant la dangerosité du tueur au scooter. L'enquête citait des « cloisonnements » entre les services de renseignement, sans cependant relever d'« erreur caractérisée ». Le ministre de l'intérieur Manuel Valls avait par la suite admis qu'il y avait eu « des erreurs, des failles, des fautes » au sein de la DCRI.

Lire aussi les enquêtes ouvertes après le dénouement de l'affaire Merah

 

Source : Lemonde.fr

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