La Société générale vise 6 milliards de profit en 2012

La Société générale va bien. Elle prévoit des bénéfices en hausse. Mais faut-il rappeler qu'il y a quelques mois elle était exposée à hauteur de 3 milliards d'€uros à la dette publique hellénique, et que grâce au plan de sauvetage européen de 750 milliards d'€uros, qui fait peser, dixit Pierre Jovanovic, une pression fiscale de 2 millards d'€uros par million d'habitant, les banques ont été sauvées. Alors, effectivement, elles peuvent caracoler. Mais finalement qui paye ?

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Tour Société Générale

PARIS (Reuters) - La Société générale a annoncé les grandes lignes de son plan stratégique à cinq ans qui doit notamment lui permettre d'atteindre six milliards d'euros de profit en 2012 contre moins de 700 millions réalisés en 2009, année où elle a émis deux avertissements sur résultats.

La banque française table aussi sur un coefficient d'exploitation inférieur à 60 %, un retour sur fonds propres avant impôts de 14-15 % et un ratio de solvabilité financière "core tier one" supérieur à 8 % à l'horizon 2012.

La SocGen, qui vient juste de racheter la Société marseillaise de crédit (SMC) au mutualiste BPCE, tient ce mardi une journée de rencontre avec les investisseurs qui tombe en plein procès de Jérôme Kerviel, son ancien trader qui comparaît depuis le 8 juin devant le tribunal correctionnel de Paris.

La défense de ce dernier tente depuis le début du procès de démontrer que la SocGen ne pouvait ignorer ni les activités ni les positions qui ont abouti en janvier 2008 à une perte de 4,9 milliards d'euros.

La banque, qui entend réduire de 60 % ses actifs toxiques d'ici 2015, peine toujours à convaincre les investisseurs de sa capacité à tourner la page de la crise.

Frédéric Oudéa, le PDG du groupe, a promis en début d'année un rebond des résultats de la banque en 2010 après un exercice 2009 plombé par les pertes liées aux actifs toxiques.

La Société générale a également indiqué qu'elle était confiante pour atteindre un bénéfice de l'ordre de trois milliards d'euros en 2010.

Depuis le début de l'année, l'action Société générale abandonne près de 28 % et sous-performe l'indice sectoriel Stoxx 600 des banques européennes, en repli d'environ 10 %.

Matthieu Protard et Julien Ponthus, édité par Dominique Rodriguez

Source : Reuters


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