Henry Kissinger, l’homme du mondialisme et du communisme, est mort à 100 ans (Reinformation.tv)

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Kissinger rip

« Henry Kissinger a initié le rapprochement avec Moscou et Pékin, mais son image reste aussi liée à des épisodes sulfureux, comme le coup d’Etat de 1973 au Chili. » Tel est le sous-titre du très mainstream Huffington Post pour sa nécrologie de celui qu’on appelle l’architecte de la politique étrangère des Etats-Unis, quelques mois après son 100e anniversaire. Son « œuvre » majeure, tout ce qu’il a entrepris pour donner force et légitimité au mondialisme et au communisme par le biais des Etats communistes, est présenté comme positif. N’est « sulfureux » que tel ou tel épisode ayant abouti à l’éviction d’un marxiste comme Allende.

Un autre titre d’article publié à l’occasion de son 100e anniversaire – relevé cette fois dans la version anglophone de Russia Today, média contrôlé par le Kremlin – est aussi révélateur à sa façon : « Henry Kissinger a tenté de mettre fin à la Guerre Froide. Pourquoi ceux qui ont pris sa suite à Washington ont-il cherché à faire redémarrer le conflit ? » A l’heure de faire le bilan, le ton de l’article est au demeurant élogieux, comme l’est la nécrologie publiée par rt.com qui salue en lui un « réaliste », un promoteur des bonnes relations entre les Etats-Unis et l’URSS, puis la Chine, et un avocat de la remise de territoires ukrainiens à la Russie, pas plus tard que l’an dernier.

Le chaleureux télégramme de Poutine à la veuve de Kissinger

C’est à peu près la ligne adoptée par Poutine, qui a adressé un chaleureux télégramme de condoléances à sa veuve : « Le nom de Henry Kissinger est inextricablement lié à une ligne de politique étrangère pragmatique, qui a permis à un moment donné d’obtenir une détente dans les tensions internationales et de conclure les accords soviéto-américains les plus importants qui ont contribué au renforcement de la sécurité mondiale. J’ai eu l’occasion de communiquer personnellement avec cet homme profond et extraordinaire à de nombreuses reprises, et je garderai sans aucun doute le meilleur souvenir de lui. »

Kissinger a fait le voyage de Pékin en juillet dernier pour rencontrer Xi Jinping, marquant son soutien indéfectible au régime communiste chinois. Il s’est rendu plus de cent fois en Chine au cours de sa vie et c’est sans surprise que le ministère des Affaires étrangères chinois a annoncé que Xi venait d’envoyer des condoléances personnelles. « Il est un pionnier et un bâtisseur des relations sino-américaines », a déclaré Wang Wenbin, porte-parole du ministère, lors d’une conférence de presse ordinaire, ajoutant : « La Chine et les Etats-Unis devraient perpétuer la vision stratégique, le courage politique et la sagesse diplomatique de M. Kissinger et promouvoir un développement sain, stable et durable des relations sino-américaines. »

Quand on a dit cela, on a en fait tout dit. Mais tel fut le poids de Kissinger dans l’histoire du monde de ce dernier siècle qu’il faut bien aller un peu plus loin.

Kissinger a œuvré au service du communisme et du mondialisme

Le Secrétaire d’Etat des présidents Nixon et Ford est celui qui a opéré le rapprochement des USA avec la Chine de Mao Zedong – et sa révolution culturelle (50 millions de morts selon l’historien Frank Dikötter), le Laogaï (version chinoise du Goulag, avec ses millions de morts) – et qui a été aux commandes quant aux relations entre les deux pays depuis lors, comme l’assure son biographe officiel, Niall Ferguson. Il commença sa carrière comme homme de confiance de Nelson Rockefeller dont il demeura proche tout au long de son ascension aux sommets de la politique globale.

The New American souligne la responsabilité directe de Kissinger dans la rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Taïwan à la suite de son voyage secret en Chine en 1971 : « un acte cynique qui a ouvert la voie au comportement chinois actuel, de plus en plus belliqueux, à l’égard de Taïwan ».

En fait, Kissinger s’est toujours montré sympathique au communisme et il s’est fait le chantre du mondialisme (ce n’est pas incompatible, bien au contraire, comme le prouve la marche actuelle vers un globalisme appuyé sur le socialisme international).

Vivons-nous aujourd’hui dans le monde de Kissinger, comme le disent certains ? Quand on voit la reconstitution visible des alliances du monde communiste d’avant la Perestroïka qui s’opère aujourd’hui autour de la Russie et de la Chine, quand on pense que Kissinger était aux manettes lorsque la Chine s’est vu offrir tous les outils – technologie, accès au marché mondial, statut d’« usine du monde » – au début des années 1980 pour se hisser aux tous premiers rangs de l’économie de la planète, au détriment des Etats-Unis et de l’Occident en général, cela paraît évident. Cela n’a d’ailleurs rien changé à la réalité du totalitarisme génocidaire qui a cours en Chine : des camps à la meurtrière politique de l’enfant unique qui a organisé la mort par avortement d’au moins 400 millions de bébés conçus, de la surveillance dans les moindres aspects de la vie à la persécution des minorités, et tout spécialement des chrétiens, au nom du communisme athée, rien n’a changé.

Kissinger, tout sauf un patriote américain

Kissinger n’a pas agi comme un patriote américain, mais comme le représentant d’une idéologie dont nous subissons aujourd’hui les conséquences – et dont les Américains souffrent aussi.

Kissinger était également à l’œuvre pour promouvoir une politique de déclin de la population mondiale, au service du malthusianisme et de la contraception, entreprise anti-humaine s’il en est. Comme nous le rappelions encore récemment :

Aux Etats-Unis, le rapport Kissinger NSSM200, repris pour former le cadre officiel de la politique étrangère des États-Unis par Gérald Ford en novembre 1975 dans un document connu sous le nom de NSDM 314, tous deux déclassifiés au début des années 1990, affirment clairement que la réduction de la population humaine des nations non développées pourrait faciliter l’accès aux ressources naturelles, réduire leur puissance politique et assurer la tranquillité du business américain à l’étranger préservé de la gérance des nations cherchant à obtenir les biens nécessaires à leurs populations croissantes.

Les objectifs du rapport Kissinger étaient étonnamment précis : entreprendre des actions pour accompagner l’accroissement de la population jusqu’à 6 milliards au milieu du 21e siècle afin que celui-ci ne s’accompagne pas de famine généralisée ni d’absence totale d’espoir de développement, mais aussi faire tout pour limiter la population mondiale à un maximum d’environ 8 milliards.

Et pour y parvenir, le rapport Kissinger propose d’intensifier la recherche sur la fécondité et la contraception, le doublement de la recherche biomédicale, la mise en œuvre expérimentale des technologies existantes dans le domaine et la recherche sur de nouvelles technologies, le développement des contraceptifs oraux et intra-utérins, la multiplication des moyens de stérilisation des hommes et des femmes, la proposition de contraceptifs injectés (cela se fait aujourd’hui largement dans les pays d’Amérique latine par exemple). Le tout avec des estimations budgétaires.

Du rapport Kissinger à la santé reproductive

C’est dans ce rapport qu’il fut proposé pour la première fois d’incorporer la contraception parmi l’ensemble de l’offre des soins de santé. Nous en voyons aujourd’hui un exemple formidable avec les objectifs du développement durable de l’ONU pour 2030 qui comprennent d’accès universel à ce qu’on appelle la santé reproductive : si les choses ont évolué, c’est dans la mesure où l’avortement légal et sûr, comme ils disent, en fait aujourd’hui également partie.

Kissinger était un habitué du Forum économique mondial de Davos devant lequel il s’exprima en 1980, à l’époque où le World Economic Forum de Klaus Schwab opérait encore de manière très discrète. A-t-il, comme l’assure le journalise « alternatif » Johnny Vedmore, dirigé un programme de Harvard financé par la CIA en vue de la création du Forum ? Si c’est le cas, il faut avant tout rappeler que la CIA, fortement lié au Council on Foreign Relations, a toujours fondamentalement agi contre les Etats-Unis et pour le mondialisme, jouant ainsi un rôle majeur dans les opérations qui ont conduit à la défaite de Trump et la victoire du sénescent Joe Biden en 2020.

Sur un plan plus ponctuel, mais combien symbolique, if faut encore citer le plan Kissinger pour le Liban en 1975, consistant à remplacer la population chrétienne (ou à tout le moins de la parquer dans un réduit dans la montagne) par les réfugiés palestiniens, selon une proposition qu’il est réputé avoir faite, sans succès, au président de la République d’alors, Sleiman Franjieh.

Les nombreuses actions délétères et trahisons de Kissinger ont été relevées par The New American ici à l’occasion des 100 ans de l’homme d’Etat. Clémentine Jallais en a synthétisé ici les principaux éléments pour Reinformation.tv, et sa conclusion vaut bien à l’heure de la mort du grand homme : « De grâce, pas de fleurs pour le fer de lance du Great Reset ! » On pourrait préciser, maintenant qu’il est mort : ni fleurs, ni couronnes, des prières, au titre du bien qu’il nous faut faire à nos ennemis…

Jeanne Smits

 

Source(s) : Reinformation.tv via le Blog a lupus

 

Informations complémentaires :

 


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