Hadopi : la SCPP espère un logiciel pouvant filtrer 30 000 œuvres

Hadopi c'est permis ! Et là, vous la sentez bien la sécurité ? En plus ce qui est bien, c'est que le dispositif pourra s'adapter à la CULTURE genre livres, mots clefs, sites internet ! etc. Bah oui, faut vivre avec son temps Mme Michu ! ; ))) ! et n'oubliez pas ils LOGGUENT TOUT !!!! Dormez, je le VEUX ! Et le pire c'est que c'est VOUS qui allez l'installer sur votre PC ou MAC, et il se mettra à jour par le web ! ; )). Et vous allez même courir l'acheter !!!! Si, si, vous pariez ? Ahahahahaha ! Trop fort ! Merci qui ? Bah, vous le lui direz avec votre Web Cam !!! Ah non pas moi, je suis désolé. Je viens brusquement de passer à Unbutu...

Dans une interview sur 01Net, Marc Guez (SCPP, principal représentant des producteurs de musique, Universal & CO) décrit le futur des actions des ayants droit. Les acteurs de la musique ont d'ores et déjà préparé une liste de 30 000 œuvres, base de données qui pourra être exploitée par les futurs logiciels de filtrage installés dans les entreprises ou les foyers. 

À court terme, la stratégie est simple : « Notre principale cible est Rapidshare, installé en Allemagne. Des actions en justice sont également en cours contre cet opérateur. Pour MegaUpload, situé à Hongkong, c'est plus compliqué. »

Et ensuite ?  « Faire retirer des liens ne suffit pas, il faut passer à l’étape supérieure » affirme Marc Guez avant d’expliquer que « nous travaillons pour cela sur des logiciels de filtrage qui pourront être installés dans les entreprises ou sur l’ordinateur familial. Notez qu’il s’agit donc d’un filtrage volontaire », rassure le représentant de la SCPP.

30 000 œuvres vs les 10 000 œuvres surveillées par TMG

« Ces outils sont développés par des entreprises spécialisées auxquelles nous fournissons une liste des fichiers illicites présents sur le Net. Notre base est plus fournie que celle de la Hadopi, qui est limitée à 10 000 titres, conformément aux engagements pris envers la Cnil. La nôtre compte ainsi plus de 30 000 titres et ne cesse de s’étoffer. Nous espérons que ces outils seront commercialisés rapidement. »

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Les ayants droit ne veulent donc pas attendre que la Hadopi labellise (un jour ?) les fameux moyens de sécurisation : les travaux de Michel Riguidel (lui-même soutenu par Vivendi), sont encore au stade de chantier.

Inciter au filtrage volontaire

Les producteurs souhaitent plutôt collaborer avec des éditeurs pour inciter au « filtrage volontaire » qui bloquera un stock déjà constitué de 30 000 titres. Le logiciel exploitera cette liste côté utilisateur-consommateur et pourra surfer sur la peur du gendarme « Hadopi ».

Favoriser l'adoption via les FAI

Le 16 septembre 2010, Marc Guez indiquait déjà dans nos colonnes que des tests de filtrage avaient été faits en laboratoire. « On a besoin maintenant d’un prototype actif avec une base de données très importante. C’est le travail qu’on va faire dans les prochains mois. Et puis, on va favoriser l’adoption volontaire de ce système, par les FAI à la demande de leurs clients. »  Des FAI qui pour certains, travaillent déjà gratuitement pour l'Hadopi.

Une base pilote, la première étape

La SCPP nous décrivait ainsi son programme : « la première étape sera de mettre en place la base pilote. Une fois qu’on aura fait cela, les gens de Védicis avec notre collaboration iront proposer cette base à des FAI, des entreprises, des universités. On est sur une démarche de mise en marche volontaire, on pense que c’est la bonne solution pour eux : qu’ils le fassent à la demande de leurs clients. » C’est en effet avec l’entreprise Védicis que la SCPP a travaillé dans ces développements.

L’éditeur Vedicis travaille depuis longtemps sur un « Contrôle de la circulation d’œuvres numériques protégées par Copyright ». Théodore Martin Martin, président de Vedicis, avait d’ailleurs présenté cette technologie lors au Forum Atena en octobre 2008. Une table ronde dédiée au P2P autour de laquelle on trouvait Michel Riguidel (brevet DPI) ou Olivier Bomsel (mission Olivennes)

Plus tôt, le 2 septembre 2010, PC Inpact dévoilait un document présenté à Bruxelles. La SCPP fournissait les conclusions d’un test de Deep Packect Inspection mené en Allemagne avec Vedicis, justement. « Dans le cas de la technologie VEDICIS, 99,91% du trafic P2P a été détecté et 99,98% des contenus illégaux ont été bloqués sans incidence sur les performances du réseau » résumait le document de synthèse, selon qui « il n’y a pas eu d’incidence sur le contenu légal ».

"Les technologies existent, elles peuvent fonctionner"

Qu’en est-il aujourd’hui ? Contacté ce matin, Marc Guez nous précise que la collaboration avec Vedicis est maintenant « ancienne ». Simplement, « on sait que les technologies existent, elles peuvent fonctionner ». L’idée aujourd’hui est pour la SCPP « de fournir une base de données. On veut permettre que ceux qui ont des solutions de filtrage puissent les mettre en œuvres ». Impossible cependant de savoir si des entreprises ont d’ores et déjà proposé une collaboration avec la SCPP pour exploiter commercialement ces futures solutions de filtrage.

Dans tous les cas la problématique sera complexe : il faudra bien expliquer au consommateur que plus il sera surveillé plus il sera sécurisé. Et plus il sera sécurisé, plus il sera surveillé.

 

Source : PC Inpact

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