L'espionnage d'un journaliste relance l'affaire Bettencourt

Comme tout ces adeptes de la propagande étatique télévisuelle, ça ne vous gêne pas ? Qu'au lieu de chasser les terroristes, la « Direction centrale du renseignement intérieur » s’occupe de « repérer » les sources des journalistes, cela ne vous offusque pas ?

C’est sûr qu’avec de tels moyens et une telle terreur (regardez ce qui est arrivé à David Sénat !), il faut être motivé pour dénoncer un scandale, et être tenté de rester plutôt anonyme !

Après avoir pilonné les livres de nos bibliothèques, supporter la terreur d'un « cabinet noir » spécialisé dans la traque des opposants est édifiant...

Dans ces conditions, c’est sûr que l’on ne risque pas d’apprendre grand-chose !

D’ailleurs vous en avez une belle preuve avec la rétractation de cette infirmière (vu ses capacités de défense). Je ne pense pas vraiment qu’elle a eu le choix…

Il suffit de se poser honnêtement la question 30 secondes… Comme tout ce qui « couve » le contraire eut été assez « Explosif » n’est-ce pas ???

Comme pour tout le reste, de toutes manières on vous a assez prévenu.

Que cela soit en France ou à l'étranger, la patrie « des droits de l’homme », rappelez-vous, c’était hier… Quand la France avait une image et des valeurs...

En se jetant sur 35 % du pétrole de la Libye, alors que Kadhafi n’est même pas destitué, cela donne le ton… D'ailleurs certains animaux font ça...

Mais il faut admettre que si nous bénéficions tous de ces tentatives d'endoctrinements et de changements inversés des valeurs au niveau mondial, nous le devons bien à nos amis d'outre-Atlantique...

Et vous, à l'aube de 2012, serez-vous dynamique ? ; )

PARIS (Reuters) - L'affaire Bettencourt est relancée par des révélations sur l'espionnage d'un journaliste du Monde par les services de renseignement, parallèlement au démenti sur la mise en cause de Nicolas Sarkozy.

Une juge d'instruction parisienne, Sylvie Zimmermann, a découvert que la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) avait demandé en juillet 2010 par réquisition à l'opérateur Orange les factures détaillées de téléphone de Gérard Davet, journaliste au Monde.

La demande a été faite le lendemain de la publication par le quotidien d'un article embarrassant pour Eric Woerth, alors ministre du Travail, qui a dû démissionner en raison notamment de l'embauche de sa femme par le gestionnaire de fortune de l'héritière de L'Oréal.

Le Monde, qui a révélé l'existence de cette réquisition écrite dont il a eu connaissance en obtenant accès au dossier par une plainte, parle vendredi "d'affaire d'Etat".

"Ce qu'il faut bien désormais qualifier d'affaire d'Etat accrédite le soupçon de l'existence d'un 'cabinet noir' au sommet de l'exécutif", lit-on dans son éditorial.

Les agents de la DCRI ont eu accès, alors que Gérard Davet n'était soupçonné d'aucun délit, à la liste de tous les appels entrant et sortant de son téléphone, ainsi qu'aux données de géolocalisation, et ont donc pu connaître ses déplacements.

Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, admet qu'il y a eu enquête mais nie que Gérard Davet ait été visé.

"Il s'agissait de rechercher l'auteur de la divulgation - présent à l'intérieur de l' administration - de procédures judiciaires, ce qui est tout à fait scandaleux. Il s'agissait donc de rechercher l'auteur d'un dysfonctionnement administratif grave", a-t-il dit sur France Info.

CONFUSION SUR LA MISE EN CAUSE DE SARKOZY

David Sénat, source supposée de Gérard Davet, un magistrat en poste au ministère de la Justice, a été limogé.

Ces manoeuvres sur les journalistes, "affaire dans l'affaire" Bettencourt, ont fait l'objet de deux plaintes que le parquet de Paris avait d'abord classées.

Le Monde a relancé l'affaire par deux nouvelles plaintes avec constitution de partie civile, saisissant la juge Zimmermann qui a elle-même saisi la gendarmerie.

Bernard Squarcini, patron de la DCRI, est maintenant susceptible d'être entendu par la juge Zimmermann, estime Gérard Davet, qui est partie civile. Une possible violation de la vie privée et du secret des journalistes est en cause.

Cette affaire a ravivé le débat politique entre gauche et droite, à huit mois de l'élection présidentielle. "C'est un abus de pouvoir qui doit être poursuivi en justice. C'est une violation de la loi, et à l'évidence perpétrée au plus haut niveau de l'Etat", a dit sur Canal+ Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste.

Ce développement éclipse quelque peu la confusion sur la mise en cause de Nicolas Sarkozy par la magistrate Isabelle Prévost-Desprez, qui a enquêté sur un volet du dossier Bettencourt.

Cette juge assure dans un livre qu'un témoin, l'infirmière de la milliardaire, avait dit hors procès-verbal à sa greffière avoir assisté à une remise d'argent à Nicolas Sarkozy.

L'infirmière en question a démenti sur Marianne.fr jeudi.

La majorité s'est appuyée sur ce démenti pour dénoncer ce qu'elle voit comme une manipulation. Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a parlé sur RTL de "politique de l'ordure".

Les juges d'instruction bordelais pourraient cependant entendre leur collègue et les protagonistes de l'affaire, dans les instructions toujours en cours sur le volet politique.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

par Thierry Lévêque

Source : Reuters

Informations complémentaires :

Crashdebug.fr : Crise : eux ou nous...
 


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